Les prisons françaises surpeuplées : au fait, pourquoi ?
![PRISONS Capture écran Le Figaro](https://media.bvoltaire.fr/file/Bvoltaire/2024/10/IL20241003163704-prisons-scaled-929x522.jpg)
À en croire Le Monde, la surpopulation carcérale atteindrait des sommets, en France : « Les prisons françaises comptent à peine 62.000 places opérationnelles, ce qui établit la densité carcérale globale à 127,3 %. Plus de 3.600 détenus sont contraints de dormir sur un matelas posé au sol. » Fortuitement, il n’y avait guère besoin que cet oracle soit enfin rendu pour prendre la mesure de ce véritable désastre, de longue date dénoncé par d’autres voix que celles du vénérable quotidien vespéral.
Lequel s’appuie, évidemment, sur les chiffres du ministère de l’Intérieur évoquant une occupation des cellules dépassant les 200 % de capacité d’accueil. Sans surprise, Didier Migaud, ancien socialiste et nouveau garde des Sceaux, fait entendre une musique différente de celle de son actuel homologue de la Place Beauvau, Bruno Retailleau, affirmant, en matière de laxisme judiciaire supposé, que ce dernier « n’existe pas ».
Bonnes questions, mauvaises réponses…
Certes, mais là n’est pas véritablement le problème, ce dernier consistant avant tout à savoir si la délinquance explose ou non en France ; le trop-plein de prisonniers ne relevant, après tout, que de « simples » questions logistiques. Lesquelles ne sont pas anodines non plus, sachant que faute de nouvelles prisons, l’État n’en finit plus de réduire les budgets de ces hôpitaux psychiatriques, désormais contraints de relâcher dans la nature des individus manifestement dangereux qui, bien sûr, ne passeront pas tous forcément à l’acte mais demeurent néanmoins de véritables grenades dégoupillées.
Ce que confirmait déjà le très officiel site Santé mentale.fr, en septembre 2023 : « Un quart des établissements de psychiatrie ont fermé entre 11 et 30 % de leur capacité. »
Pareillement, les CRA (centres de rétention administrative) affichent complet, la durée de détention des immigrés clandestins étant passée de 7 jours, en 1981, à 90, depuis 2019. Une fois de plus, là n’est pas le problème : les garderait-on plus longtemps encore sans pouvoir les renvoyer en leurs pénates d’origine que ce même problème ne serait pas résolu.
Même Valérie Pécresse l'avait dit…
Le visage de cette population n’est pas non plus anodin ; les détenus étrangers n’étant pas loin d’en représenter un quart de la population carcérale, ce que même Valérie Pécresse, candidate malheureuse à l’élection présidentielle de 2022, reconnaissait : « Il y a un lien entre immigration et délinquance : 23 % des détenus dans nos prisons sont étrangers. Oui, il existe un lien entre intégration ratée et délinquance. »
Et c’est encore sans compter sur les prisonniers français d’origine étrangère. Le quotidien Libération, pas toujours connu pour son laxisme judiciaire et sa chasse au faciès, lâchait néanmoins le morceau dès 2015, dans un article de Sonya Faure daté du 4 février.
Morceaux choisis et signés du sociologue Didier Fassin, ayant « lui-même visualisé l’impressionnante présence des minorités ». Mais, poursuit-il, « ce qui est plus récent, c’est que ces minorités se définissent autant par leur couleur et leur origine que par la faiblesse de leur capital économique et culturel. Elles constituent un sous-prolétariat issu de l’immigration africaine. »
Faute de statistiques ethniques en France, Didier Cassin se contente donc des siennes : « Résultat : les hommes noirs et arabes représentaient les deux tiers de l’ensemble des détenus et même plus des trois quarts des moins de 30 ans. »
Surtout, ne pas stigmatiser...
D’où cet étrange aveu, mais qui n’étonnera finalement personne : « Lui-même a hésité à rendre publics les résultats de ses statistiques : le silence et la cécité que l’on entretient depuis longtemps autour de la composition démographique de la population pénale sont maintenus en partie pour de bonnes raisons, à savoir l’intention de ne pas stigmatiser, mais ont pour conséquence de ne pas permettre de s’interroger. »
De fait, la seule interrogation qui vaille ne consiste donc pas forcément à savoir pourquoi il n’y a pas assez de places disponibles dans nos prisons. Mais pourquoi ces dernières ne parviennent plus à accueillir cet afflux de délinquants et criminels. Et surtout, une fois encore, pourquoi ceux-là sont-ils en grande partie étrangers ou d’origine étrangère.
Y aurait-il eu comme un échec de l’assimilation des populations étrangères, ces décennies dernières ? Et quelque aveuglement vis-à-vis de la submersion migratoire ?
Ce n’est pas forcément en édifiant de nouvelles prisons à grands tours de bras qu’on y répondra.
![Picture of Nicolas Gauthier](https://media.bvoltaire.fr/file/Bvoltaire/2024/06/24ec62c3705f165c45cada17f039cf3b.png)
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46 commentaires
Mais nom de nom ! La France doit imposer à l’Europe le rétablissement efficace de Frontex ! Nous ne devons absolument rien au Maghreb ! La vérité c’est même l’inverse!
Avant de construire des prisons, commençons par aménager toutes les structures de l’armée, désertées et en déshérence. Il y en avait dans tous les départements. Elles pourraient accueillir, en priorité, tous les voyous (refus d’obtempérer par ex.) condamnés à de courtes peines jamais exécutées.
Détenus écroués détenus au 01 septembre 2024 : 78 969 (chiffre du ministère de la justice)
Coût de la journée : 110 €/ jour / détenu
En 2022, 15 922 personnes sont passées par ces centres (de rétention administrative) en métropole et 27 643 en outre-mer. (chiffres officiels)
Cout d’une journée en CRA : 602€
Pour avoir connu une personne qui travaillait dans le milieu carcéral, je peux dire que cela était déjà le cas il y environ 40 ans avec en prime de la délinquance due à la drogue. A présent tout ce beau monde de politiquement correct se réveille. On prend, pour des abrutis, le brave peuple devenu une pompe à fric qui engraisse les copains des copains.
Victorine31
Construire des places de prison ? commençons par renvoyer tous les étrangers condamnés dans leur pays d’origine avec une interdiction de territoire à vie !
Des places il est très facile d’en trouver , nous avons un grand nombre de casernes fermées et sécurisées qui pourraient servir de prison et les prisonniers doivent être mis au travail s’ils veulent manger ( l’argent gagné par leur travail doit servir à leur entretien , sinon la famille doit payer le prix d’une maison de retraite ).
Il est inadmissibles que le peuple français qui travaille nourrissent et entretiennent des délinquants !
Tout manquement à la discipline de l’établissement doit être sanctionné sévèrement ( prévenu mis en cellule complétement fermée et sanctionné par aucune autorisation de visite ) lors de visite tout produit ou matériel amené sera sanctionné par une forte amende envers le visiteur et retour en cellule pour le prisonnier !
Nota : La majorité des casernes ont fait l’objet de transaction immobilière, et donc n’existent plus !
Il reste le camp du Larzac … peut-être.
Je l’ai dit, et le répète: pourquoi l’administration pénitentiaire dépend-t-elle du Ministère de la Justice, et non du Ministère de l’Intérieur, ou autre? Cet état de fait présente le risque fâcheux de voir les magistrats condamner en fonction des places disponibles, voire – comme cela a été fait à plusieurs reprises – libérer des prisonniers pour faire de la place. Ce tournover ressemble à ce que j’appellerai une « Justice hôtelière ». Sans avoir le pouvoir de décision quant à la construction de nouvelles places, qui revient au Chef de l’Etat.
Ce que vous dites est vrai, Monsieur Gauthier, mais il n’en demeure pas moins que nous manquons de places de prison. Nous avons en France 90 places de prison pour 100 000 habitants quand la moyenne européenne est à 130. C’est à dire 45% de plus que nous!
Il y a suffisamment de place de prison. Il y a suffisamment de policier. Il y a trop de délinquant, avec une grosse proportion d’étrangers.
Des pénitenciers privés sous contrat d’État comme aux États-Unis avec obligation de travailler afin de payer son hébergement pourraient pour les petites pennes et les primo délinquants être une solution très dissuasive à ce stade de la délinquance. Je suis certain que les investisseurs ne manqueraient pas, vu les débouchés et le potentiel client. Il existe d’autres solutions, comme en Israël, pour les terroristes : confiscation ou destruction totale définitive et immédiate de tous les biens et avoirs et expultion manumilitarie de toute la famille ou mise en cellule jusqu’à l’obtention du fameux laisser passer consulaire pour la famille. Quelques idées avant-gardistes qui un jour seront incontournables au rythme où vont les choses.
Renvoyer tous les étrangers qui sont en prisons chez eux il aura de la plce
Toujours la même situation qui amène la question qui n’est jamais posée, soit pourquoi ne pas signaler aux différents consulats la présence de ressortissants délinquants de leurs pays en difficulté en France ou ailleurs en Europe et si pas de réponse, mise en demeure et dépôt de plainte à l’ONU, si prompt à s’occuper des gens en difficulté de par le monde.
Oui il y a 25% d’étrangers à expulser dans les prisons..après si ils sont 4 au lieu de deux par cellule,à part eux,leurs familles ( à qui on devrait facturer le sejour au prix fort)et la gauche bien pensante ou des comissions de respect « des droits « on s’en fiche ! Si les » vacances » sont ratées dans un hôtel.. on y va plus..
Il ne faut pas inverser les fautes..ceux qui sont enfermés le sont pour de vraies raisons dont ils sont responsables..il y a des pays où la prison fait peur aux délinquants…chez nous c’est pour certains la « colo » ou on revoit et se fait des potes…
Dans pas mal de pays, c’est la famille qui apporte à manger au prisonnier. Et le comble c’est que c’est pareil pour les hospitalisés… Messieurs Dames droitsdel’hommistes, allez voir ailleurs si c’est mieux qu’en France !
Manque de places de prison ? Vouloir et faire peser enfin de vrais menaces diplomatico-financières sur les États récalcitrants, on en a la capacité, organiser des remises de peines pour les détenus étrangers (pour délits, pas pour crimes), contre l’acceptation d’un billet d’avion-retour vers leur paradis d’origine.
Surpopulation carcérale… et si on rappelait que madame Taubira en bonne socialiste qu’elle est à flingué le programme de construction de prisons lancé par Sarkozy ?
La gauche pleurniche mais à la mémoire courte !
Pour régler le problème de la surpopulation dans les prisons françaises… Je le préconise depuis des années, il suffit de louer des places dans des pays de l’Est… Là, la plupart seront rééduqués et vont réfléchir avant de faire les malins. Sans compter que du même coup nous allons aider à leur développement économique les pays d’accueil… Probablement que notre Ministre de l’Intérieur, Monsieur Retailleau, il y a pensé puisqu’il va commencer par envoyer dans quelques-uns de ces pays, les OQTF refusés par leurs pays d’origine…
Si on expulsait tous les étrangers incarcérés cela ferait de la place !! Si on veut on peut mais il faut du courage et c’est cela qui manque !! Normal car pour être réélu il ne faut pas déplaire , donc on ne fait rien !! Les failles de la démocratie !!!
La méthode Retailleau doit être amplifiée et accélérée.
Des avions pour faire des vols groupés vers les pays d’origine.
Aucun visa et plus un centime pour les pays qui ne donnent pas les laissez-passers consulaires.