Les revenus pas très « peuple » du candidat à la députation François Hollande
S'allier avec l'extrême gauche, oui, mais en conservant des revenus très douillets et les « privilèges présidentiels ».
« En France, la gabegie est telle qu’on pourra retourner à l’équilibre budgétaire simplement en arrêtant de distribuer un pognon dingue », déclarait l’économiste Charles Gave, sur le plateau de Mathieu Bock-Côté, ce samedi 15 juin. « Celui qui était chargé de la réforme des retraites, [Jean-Paul Delevoye] il touche quinze retraites, poursuivait Charles Gave. Monsieur Hollande en touche cinq. » L’ancien maire de Tulle, qui vient tout récemment d’annoncer sa candidature aux élections législatives dans la première circonscription de Corrèze sous la bannière du Nouveau Front populaire, aura de quoi mener sa campagne contre « les riches ». Il toucherait, chaque mois, « 11.000 à 12.000 euros » nets de retraite pour services rendus à l’État. C’est, du moins, le chiffre qu’il avançait, le 6 février 2023, sur le plateau de BFM TV, face à Apolline de Malherbe, « par souci de transparence ».
Mais Hollande a-t-il tout dit ? Le Figaro rapportait, en février 2023, que la retraite de l’ancien Président socialiste avoisinait plutôt les 15.000 euros nets au moment de son départ à la retraite, en 2017. Une estimation confirmée par René Dosière, ancien député PS spécialiste des comptes publics et corroborée par CheckNews (Libération), fin 2019. Le secret de Hollande, c'est en effet qu'il cumule les enveloppes. Avec une retraite présidentielle de 5.184 euros (nets), une retraite parlementaire de 6.208 euros, le tout complété d’une retraite de conseiller référendaire à la Cour des comptes d’« à peu près 4.000 euros », François Hollande se veut modeste. Car, comme le fait, à dessein, remarquer l’ancien député socialiste de Corrèze, il ne siège pas au Conseil constitutionnel, à la différence d’anciens chefs de l’État (Valérie Giscard d’Estaing ou Jacques Chirac).
D'exorbitants privilèges présidentiels
Ce n’est pas tout. À ces revenus douillets s’ajoutent les exorbitants « privilèges présidentiels » : « un cabinet (7 collaborateurs) ; un appartement de fonction avec deux personnels attachés et la prise en charge des frais afférents ; un véhicule avec chauffeur ; des facilités de secrétariat et de téléphonie ; deux officiers de sécurité affectés à la protection de l'ancien Président ; la gratuité de transport par les réseaux aérien, ferroviaire et maritime. » De bien nombreux avantages pour un Président socialiste qui se voulait « normal »… Et une somme pharaonique pour celui qui s’exclamait, lors de la campagne présidentielle de 2012 : « Mon ennemi, c’est la finance ! » Il n’avait pas précisé, il est vrai, qu'il en excluait les finances publiques qui, elles, lui fournissent une retraite plus que confortable, pour ne pas dire indécente, au regard de la crispation économique et sociale qui accable la France.
Le statut dont jouissent tous les anciens présidents de la République se justifie notamment par le « rôle qu[ils ont] joué dans la vie de la nation ». Quant à savoir quel rôle a joué François Hollande dans la vie de la nation française, il s’agit d’une autre paire de manches... Le Président se sera en effet davantage rendu célèbre pour ses escapades nocturnes en scooter électrique et pour ses liaisons amoureuses avec l’actrice Julie Gayet que pour l’accomplissement d’un grand dessein national. Une image qui le poursuit alors qu'il relance une carrière politique. L’enjeu officiel : faire barrage au « danger » que représente l’hydre de l’extrême droite, bien sûr. Mais sans risque financier.
Anna Morel
Journaliste stagiaire. Master en relations internationales.
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51 commentaires
Il faut que le RN dans sa campagne ne manque pas de rappeler ces informations, maintenant,pas de pitié pour la gauche, c’est un combat pour la survie de la France que l’élimination aux élections de ces malfaisants personnages
Oui ; il faut le faire savoir au bon peuple des besogneux…
Les rémunérations et privilèges de ces anciens présidents sont une injures à ceux qui travaillent pour survivre. Tout est à revoir car nous sommes revenus avant 1789 à plusieurs points de vue. C’est une honte.
Mais combien sont-ils dans ce cas a tous les niveaux de l’état ?
Suppression de tous les privilèges dont bénéficient les ex-présidents de la République et les ex-premiers ministres obtenus grâce à un certain Laurent Fabius.
Peut-être … mais n’oublions pas que le camarade Hollande est de gauche. « Faites ce que je dis, pas ce que je fais », telle est la devise qui fait l’unanimité à gauche.
La république me dégoûte. Vive le Roi.
Il y avait Giscard qui nous a coûté un pognon de dingue mais les trois derniers qui ont squatté l’Elysée seront durant des décennies aux crochets du peuple français ! …
Il va être grand temps de secouer le cocotier qui donne des avantages totalement ignobles à un personnage au prétexte qu’il a « servit la FRANCE » ! … Le cumul des mandats est certes à débattre mais cumuler des sommes pharaoniques arrivé à la retraite n’est plus tenable ! …
Près des trois quarts des élus Français, tout confondu, sont fonctionnaires. Il est donc « normal » (je veux dire logique…) que ceux qui votent les lois cherchent à s’arroger toutes sortes d’avantages. Sauf erreur (merci à BV de confirmer ou d’infirmer) en Suisse, tout fonctionnaire qui veut se faire élire doit démissionner de son poste. De plus, il ne retrouvera pas son emploi dans la fonction publique si les électeurs ne veulent plus pour lui. Cela remet donc les fonctionnaires à égalité avec les gens du secteur privé qui peuvent perdre leur job en cas de non réélection. Pas en France ! Le parlement est très majoritairement peuplé de très hauts fonctionnaires qui sont en disponibilité pendant leur carrière politique. Et si les électeurs les renvoient à leurs chères études ils retourneront pantoufler dans des organismes paisibles tels que le Conseil d’Etat, le Conseil Constitutionnel ou le CESE par exemple. Cela créé une nouvelle caste d’apparatchiks soviétiques dont les plus « à droite » (il faut le dire très vite) sont centristes. Pas de culture d’entreprise, mais une culture du pas de vague ne peut que résulter d’une telle situation. Ces gens sont incapables de prendre la moindre décision sans en référer à leur conseiller en com pour savoir si l’opinion publique approuvera ou pas. Hollande et Macron ont poussé cet état d’esprit jusqu’à la caricature. Aujourd’hui, nous allons assister à l’effondrement final d’une France rongée depuis Mitterrand par le marxisme et la bureaucratie.
Quand bien même le RN gagnerait, il ne possède pas la culture entrepreneuriale absolument nécessaire pour redresser le pays. Quant au Front Popu, son programme « économique » (sic) a été présenté par Dimitri Pavlenko ce jour sur Cnews. Un tel programme conduirait la France directement vers une situation à la Cubaine ou à la Vénézuélienne…
PS. Je conseille vivement d’aller voir cette chronique diffusée dans l’émission de Christine Kelly.
S’il se souvient ( probablement, sauf si cadeau du boulanger..) du prix des croissants il y a dix ans, je doute que flamby connaisse le prix actuel de la baguette et du kilo de côtelettes ( ou de boudin corrézien)..
Merci à Anna Morel pour cet excellent article qui remet en perspective les dires de notre ancien président et la réalité des faits. Il n’aime pas les riches mais il aime les bons revenus…
De belles sources d’économies budgétaires sont à portée de main pour qui aura le courage de s’y atteler.
Plus d’argent dans le pays champion du monde des prélèvements obligatoires ?
Plus d’argent dans les poches des citoyens « qui ne sont rien », faut-il préciser. Parce que de l’argent, il en coule à flot dans certaines poches.
Il est urgent d’inverser les flux,
Et la réforme des retraites pour rien Monsieur Macron , vous pensiez à la votre pour demain .
Et mélenchon, combien palpe-t-il ce « petit père du peuple » ?
Et combien a couté Julie Gayet aux contribuables français , combien de films financés par nos impôts . Tous ceux là qui aiment nous citer en exemple l’Allemagne quand ça les arrange devraient prendre comme modèle les ex élus allemands , le nombre d’élus en Allemagne , leur train de vie , on en ferait de belles économies dans ce pays .
A quand la fin des privilèges , bon c’est dans le programme de ses nouveaux copains donc encore un peu de patience .Preuve quand même de son insondable bêtise