Les sans-papiers manifestent en toute illégalité : l’État laisse passer…

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Ce lundi 18 décembre, une certaine France manifestait. Ainsi, contre le projet de loi de Gérald Darmanin relatif à l’immigration, plus de 300 organisations et 15 collectifs de sans-papiers appelaient-ils à battre le pavé. À la fin des courses, ils étaient « 2.300 à Paris », à en croire la préfecture de police. Et hors de la capitale ? Pas de chiffres officiels ou officieux pour le moment. Mais, en comptant large, celui de 6.000 sur l’ensemble de la France demeurerait plausible.

Ce qui nous ferait, calculette à la main, 315 organisations et 6.000 manifestants. Soit des mouvements ayant réussi à, chacune, mobiliser un peu plus de 19 personnes prêtes à prendre sur leur temps libre pour démontrer que la rue appartenait toujours à la gauche ; voir à la gauche de la gauche. Bel effort, mais singulièrement peu probant.

Pourtant, des associations telles que la Cimade, organisation d’obédience protestante, avaient mis les petits plats dans les grands, à en croire ses appels à mobilisation : « Personne n’est illégal ! », le tout traduit en langues anglaise et arabe. Et d’affirmer : « L’enjeu ? Voulons-nous vivre dans une société raciste, sécuritaire et antisociale ? » C’est poignant, mais peut-être un peu loin des actuelles préoccupations des Français.

Et cette même Cimade de mettre en exergue, sur son site Internet, le tract appelant à cette même manifestation et le slogan fédérateur y afférent : « Mobilisation partout en France à l’occasion de la journée internationale des migrant.e.s et contre cette loi raciste. » Et, tant qu’à demeurer dans le lyrisme prépubère, cette profession de foi : « Avec la loi Darmanin, les droits des étranger.es en général seraient fortement restreints et aucune solution acceptable ne serait apportée à la situation de milliers de personnes sans papiers, en particulier grâce à leur régularisation. »

Des hors-la-loi manifestant pour changer la loi…

Au-delà de ce gloubi-boulga vaguement humanitaire, un fait demeure : des hors-la-loi en appellent une fois de plus à changer la loi à leur unique profit. Un peu comme si des dealers s’en allaient défiler en rang par deux, de la place de la Nation à celle de la République, pour protester contre l’importation massive de drogues venues de l’étranger et alerter l’opinion publique sur leurs fins de mois désormais difficiles.

Dans le même registre, à quand des cortèges de braqueurs protestant contre le manque de liquidités dans les banques et les fourgons blindés, pour cause d’usage massif de cartes de crédit et de mondialisation financière venant menacer les petits métiers de jadis ?

Cette contradiction majeure ne semble déranger personne, que ce soit dans les microcosmes politiques et médiatiques. Car si ces associations appelant à violer ou contourner la loi continuent de bénéficier de la bienveillance des pouvoirs publics, quand ce n’est pas celle, financière, des deniers publics, Gérald Darmanin persiste, dans le même temps, à dissoudre à tout va d’autres associations n’ayant pas l’heur de lui plaire.

Avec 36 de ces dernières, victimes de son bon plaisir depuis 2017, le régime macronien est champion du monde en la matière. Au rang de celles-là, des mouvements catholiques ne représentant guère de danger pour l’ordre public et n’ayant jamais violé les lois « républicaines », alors que celles visant à défendre des immigrés clandestins paraissent librement s’en affranchir.

La chimère de « l’ultra-droite »…

Puis, cette fantasmatique ultra-droite dont on cherche en vain les drames qu’elle aurait pu commettre. Le comble du tragi-comique a par ailleurs été atteint avec la tentative d'annulation d’un colloque tenu par l’Action française, le 13 mai 2023, au motif qu’à cette occasion, les sacro-saintes « valeurs de la République » auraient pu y être égratignées. Diantre, que dans une réunion royaliste on ne puisse pas se prosterner devant Marianne, il n’y avait pourtant là rien de bougrement inédit. Devant le ridicule, Gérald Darmanin, malgré ou à cause de son passé fleurdelysé, a finalement dû en rabattre.

Et depuis, coincé entre son aile gauche, qui veut manifestement sa peau, et son équivalent de droite, qui ne sait plus trop bien où il habite, pris en tenaille entre RN et Reconquête, le ministère de l’Intérieur persiste à gouverner à vue et au doigt mouillé. À la place de l’Élysée, on s’inquièterait. Il semble que ce soit déjà fait.

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Nicolas Gauthier
Journaliste à BV, écrivain

Vos commentaires

54 commentaires

  1. Les sans-papiers manifestent en toute illégalité : l’État laisse passer…mais réprime férocement les manifestants avec papiers s’ils sont de droite.

    • Pour être un ancien militaire je peux vous affirmer que les Armées ne sont pas faites pour cela et pas non plus entrainées pour cela. Si cette solution était à l’ordre du jour c’est que nous serions en Opération de maintien de l’ordre comme ce fût le cas en Algérie.

  2. Faisons une loi anti-raciste ! Elle constituerait en l’expulsion des « dits racisés ». Faute de racisés, plus de racisme. Le racisme aura été expulsé avec eux. Serait-ce eux les racistes ?

  3. Peu de gens ici parlent de FREXIT. Cela montre bien que la peur de la liberté et de l’effort l’emporte et que les français préfèrent la soumission et le déclassement en restant dans l’UE et dans l’euro. C’est un choix. Ce n’est pas le mien. A moi d’en tirer les conséquences qui s’imposent sur mon avenir et celui de ma famille.

  4. Ce qui aurait été pourtant facile pour les forces de l’ordre , aurait été de prendre tout ce joli monde, de le mettre sur un bateau et oups dehors. On n’aurait même a pas été obligé de chercher! Et tous les passeurs, les ONG à la tête de ce trafic d’humains : hop en prison avec grosses amendes en proportion de leur chiffre d’affaires.

  5. Appliquer les mesures votées par la représentation nationale va nécessiter le déparasitage en profondeur des factieux et séditieux de gauche , véritable mérule rouge qui a contaminée toutes les strates de l’Etat profond et qui mine les fondements même de l’Etat et de la nation.

  6. CLANDESTIN: Se dit d’une personne en situation irrégulière par rapport à la loi et qui de ce fait se cache pour ne pas être surpris dans son irrégularité. Qu’ont ces gens pour que l’on dise d’eux qu’ils sont clandestins alors que dés leur arrivé en France ils sont pris en charge par des organisations, voire l’état lui même, en pleine connaissance de causes, hébergés, nourris, soignés au même titre que toute personne légalement déclarée, sans aucun risque de se faire arréter, mettre en prison et expulser. Pourquoi donc employer ce mot de « clandestin », ils ne se cachent pas et sont en pleine lumière?

  7. Quand donc les Français se rendront-ils compte vraiment que le seul objectif de Macron et de ses affidés est de détruire la France, ce pays empêcheur de tourner en rond. C’est même le mandat qu’il a reçu de ceux qui l’ont placé au pouvoir avec l’aide des médias infeodés .

  8. Quand donc les Français se rendront-ils compte vraiment que le seul objectif de Macron et de ses affidés est de détruire la France. C’est même le mandat qu’il a reçu de ceux qui l’ont placé au pouvoir avec l’aide des médias infeodés .

  9. « L’état laisse passer » : où sont les ausweis ? Vivre dans une société raciste sécuritaire et antisociale ? Elle est bonne celle-là ! Dans un pays qui a aboli la peine de mort, interdit l’excision, donné de quoi se vêtir , se nourrir se loger à n’importe quel étranger au même titre que n’importe quel français , qu’ils se souviennent seulement un instant d’où ils viennent !
    Alors si « la misère est moins triste au soleil », surtout qu’ils ne se gênent pas pour rentrer au pays !

  10. « Ultra » est moins fort que « Extrême ». – – – – – – En français correct, extrême est un superlatif absolu. Rien n’est au-delà, n’est plus extrême, qu’extrême. Ultra signifie « très fortement ». Ainsi, en a « la tendance à droite », puis « la droite », puis « la droite ultra », enfin « l’extrême droite ». – – – – – – Par exemple : « la tendance à droite » = tous les partis démocrates, RN, LR, PS ne voulant pas quitter l’Union Européenne (organisation d’extrême droite – je dis bien), – – – – – – – puis « la droite » = Reconquête, – – – – – – -puis « la droite ultra » = Renaissance, les macronistes approuvant toujours l’Union Européenne, – – – – – – – enfin « l’extrême droite » = les partisans de la monarchie absolue (existent-ils vraiment, de nos jours ?) ou l’Union Européenne, antidémocratique et supranationale, donc privilégiant une élite, une aristocratie (les mondialistes richissimes) au détriment des peuples et des Nations qui les protègent : c’est bien l’extrême droite – – – – – – Les partis voulant ou, du moins, envisageant de quitter l’U.E. sont les seuls authentiques démocrates, tels Les Patriotes et DLF (on ne peut pas être démocrate et approuver une organisation antidémocratique).

  11. L’État ?
    Quel État ?
    Cette manifestation inacceptable, du ressort d’un ministre de l’intérieur désavoué publiquement, mais qui n’en a cure !

  12. Essayez-donc, en tant que Français de rentrer illégalement dans un pays Africain, ,n’importe lequel et vous verrez ce qu’il vous en coutera. Si en plus vous vous avisiez de manifester, je ne donne pas cher de votre peau. Chez nous par contre, pour tous ces délinquants c’est open bar…

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