Les statistiques ethniques, c’est interdit (sauf pour le wokisme)
4 minutes de lecture
Les statistiques ethniques seraient-elles interdites en France pour qui cela arrange et quand cela arrange ? Aujourd’hui même 26 novembre sur X, notre consœur Emmanuelle Ducros (collaboratrice de L’Opinion et chroniqueuse sur Europe1 ), a interpelé la rédaction de France Info : « Vous devez plaisanter, France Info. C'est quoi cette méthodologie de l'étude que vous relayez ? 'On a compté les couleurs, évalué les noms de famille et on en a déduit qu'il n'y avait que des blancs '? Vous avez pété les plombs ? » Mais que diable nos très respectables confrères du service public ont-ils pu faire (avec vos impôts, cher lecteur), pour mériter une telle saillie ? Auraient-ils complaisamment relayé un document secret du Ku-Klux-Klan ?
Vous devez plaisanter, @franceinfo
C'est quoi cette méthodologie de l'étude que vous relayez???
"On a compté les couleurs, évalué les noms de famille et on en a déduit qu'il n'y avait que des blancs"?Vous avez pété les plombs ?https://t.co/hWbPG3jXrw pic.twitter.com/ipCLdoacA6
— Emmanuelle Ducros (@emma_ducros) November 26, 2024
Vérification faite, l’article incriminé relayait une étude concluant que « la moitié des 120 plus grandes entreprises de la Bourse de Paris n'ont aucune diversité ethnique dans leurs instances dirigeantes. » Mais ce n’est évidemment pas ce résultat (effrayant pour le moins), qui attire l’attention, mais plutôt la manière de l’obtenir : « Les analystes ont examiné un total de 3 159 personnes issues des comités exécutifs et conseils d'administration de ces entreprises, en faisant attention notamment à la couleur de peau, au nom de famille et à la nationalité » et leur verdict est sans appel : « Ils ont constaté qu'une entreprise sur deux avait des instances dirigeantes entièrement blanches, avec des membres ayant, tous, des noms et prénoms à consonance européenne. » Aïe !
Antiracisme ou racisme inversé ?
Bon, voilà qui interroge tout de même. Pas question en effet, selon les mêmes journalistes du service public, d’évoquer les origines des délinquants et criminels qui encombrent les commissariats et prisons. Ce serait là faire preuve de racisme. Mais il en irait tout autrement de la publication d’une étude sur les origines raciales de dirigeants d’entreprises… Interdiction donc, dans le premier cas, et autorisation dans le second ? Un petit détour vers la Loi Informatique et Libertés s’impose.
Dans son article 6, elle précise qu’il « est interdit de traiter des données à caractère personnel qui révèlent la prétendue origine raciale ou l'origine ethnique, les opinions politiques, les convictions religieuses ou philosophiques ou l'appartenance syndicale d'une personne physique… » Mais toute règle ayant ses exceptions, elle en prévoit quelques-unes dans ses articles 31 et 32, lorsque ces données sont utilisées « pour le compte de l'État », et qu’elles permettent d’assurer la « sûreté de l'État, la défense ou la sécurité publique », ou servent dans le cadre d’une procédure pénale ou de sûreté. Et ces exceptions doivent alors faire l’objet d’un décret du Conseil d’État.
Offensive wokiste
L’article de France Info susnommé cocherait-il toutes les cases de l’exception légale ? La réponse est évidemment dans la question, mais faut-il s’étonner de ces écarts alors que le grand juge de paix de l’audiovisuel, l’ARCOM, s’autorise les mêmes ? Le 15 novembre dernier, elle publiait en effet un « Rapport sur la représentation de la diversité de la société française dans les médias - 2013-2023 », toujours consultable sur son site internet, et auquel BV a récemment fait allusion, pour d’autres raisons. On y trouve de beaux graphiques chiffrés sur la représentation au petit écran des « personnes perçues comme »… « Noire, Arabe, Asiatique, autre. »
À l’évidence illégale, la publication de statistiques ethniques est malgré tout devenu un combat (et une pratique quasi autorisée), pour toute la frange de la gauche acquise au wokisme et à ses diverses variantes. En 2020, la macroniste Sibeth Ndiaye, alors porte-parole du gouvernement, avait publié une tribune dans Le Monde dans laquelle, réclamant que l’on repose « la question de la représentativité des personnes de couleur dans la vie publique, politique, économique et culturelle de notre pays », elle voulait « poser de manière apaisée et constructive le débat autour des statistiques ethniques. »
Au cœur des entreprises françaises
Nous sommes là au cœur de la réthorique wokiste, ici déclinée dans sa version ethnique, mais dont les ressorts sont exactement les mêmes que ceux qui animent par exemple l’activisme féministe des MeToo. D’ailleurs, revenons un instant à l’étude relayée par France Info, pour constater que l’article donne la parole à une certaine Inès Dauvergne, PDG de Me&YouToo, organisme qui a réalisé l’étude. Me&YouToo… MeToo… Nous y voilà. Sur son site, l’étude en question est en téléchargement, et l’on y découvre les 110 entreprises recourant à ses services, dont nombre de fleurons français, plus ou moins contaminées donc par les incursions wokistes dans notre tissu économique.
Un savoir-faire qu’il est urgent de faire savoir…
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2 commentaires
Pas besoin de statistiques car il s’agit juste de lire les journaux et d’ouvrir les yeux…
Combien de blancs au sein d’entreprises , de gouvernements en Afrique , dans les pays du maghreb, dans les clubs sprotifs de ces pays . On est en France , il est donc normal d’y trouver (encore ) une majorité de blancs .