Les statistiques ethniques, c’est interdit (sauf pour le wokisme)

Capture écran meandyoutoo.app
Capture écran meandyoutoo.app

Les statistiques ethniques seraient-elles interdites en France pour qui cela arrange et quand cela arrange ? Aujourd’hui même, 26 novembre, sur X, notre consœur Emmanuelle Ducros (collaboratrice de l’Opinion et chroniqueuse sur Europe 1), a interpellé la rédaction de France Info : « Vous devez plaisanter, France Info. C'est quoi, cette méthodologie de l'étude que vous relayez ? "On a compté les couleurs, évalué les noms de famille et on en a déduit qu'il n'y avait que des Blancs". Vous avez pété les plombs ? » Mais que diable nos très respectables confrères du service public ont-ils pu faire (avec vos impôts, cher lecteur) pour mériter une telle saillie ? Auraient-ils complaisamment relayé un document secret du Ku Klux Klan ?

Vérification faite, l’article incriminé relayait une étude concluant que « la moitié des 120 plus grandes entreprises de la Bourse de Paris n'ont aucune diversité ethnique dans leurs instances dirigeantes ». Mais ce n’est évidemment pas ce résultat (effrayant pour le moins) qui attire l’attention, mais plutôt la manière de l’obtenir : « Les analystes ont examiné un total de 3.159 personnes issues des comités exécutifs et conseils d'administration de ces entreprises, en faisant attention notamment à la couleur de peau, au nom de famille et à la nationalité ». Et leur verdict est sans appel : « Ils ont constaté qu'une entreprise sur deux avait des instances dirigeantes entièrement blanches, avec des membres ayant, tous, des noms et prénoms à consonance européenne. » Aïe !

Antiracisme ou racisme inversé ?

Bon, voilà qui interroge, tout de même. Pas question, en effet, selon les mêmes journalistes du service public, d’évoquer les origines des délinquants et criminels qui encombrent les commissariats et prisons. Ce serait, là, faire preuve de racisme. Mais il en irait tout autrement de la publication d’une étude sur les origines raciales de dirigeants d’entreprises… Interdiction, donc, dans le premier cas, et autorisation dans le second ? Un petit détour vers la loi Informatique et Libertés s’impose.

Dans son article 6, elle précise qu’il « est interdit de traiter des données à caractère personnel qui révèlent la prétendue origine raciale ou l'origine ethnique, les opinions politiques, les convictions religieuses ou philosophiques ou l'appartenance syndicale d'une personne physique… » Mais toute règle ayant ses exceptions, elle en prévoit quelques-unes dans ses articles 31 et 32, lorsque ces données sont utilisées « pour le compte de l'État » et qu’elles permettent d’assurer la « sûreté de l'État, la défense ou la sécurité publique » ou servent dans le cadre d’une procédure pénale ou de sûreté. Et ces exceptions doivent alors faire l’objet d’un décret du Conseil d’État.

Offensive wokiste

L’article de France Info susnommé cocherait-il toutes les cases de l’exception légale ? La réponse est évidemment dans la question, mais faut-il s’étonner de ces écarts alors que le grand juge de paix de l’audiovisuel, l’Arcom, s’autorise les mêmes ? Le 15 novembre dernier, elle publiait en effet un « Rapport sur la représentation de la diversité de la société française dans les médias - 2013-2023 », toujours consultable sur son site Internet, et auquel BV a récemment fait allusion, pour d’autres raisons. On y trouve de beaux graphiques chiffrés sur la représentation, au petit écran, des « personnes perçues comme »… « noires, arabes, asiatiques, autres ».

À l’évidence illégale, la publication de statistiques ethniques est malgré tout devenu un combat (et une pratique quasi autorisée) pour toute la frange de la gauche acquise au wokisme et à ses diverses variantes. En 2020, la macroniste Sibeth Ndiaye, alors porte-parole du gouvernement, avait publié une tribune dans Le Monde dans laquelle, réclamant que l’on repose « la question de la représentativité des personnes de couleur dans la vie publique, politique, économique et culturelle de notre pays », elle voulait « poser de manière apaisée et constructive le débat autour des statistiques ethniques ».

Au cœur des entreprises françaises

Nous sommes là au cœur de la réthorique wokiste, ici déclinée dans sa version ethnique, mais dont les ressorts sont exactement les mêmes que ceux qui animent, par exemple, l’activisme féministe des MeToo. D’ailleurs, revenons un instant à l’étude relayée par France Info pour constater que l’article donne la parole à une certaine Inès Dauvergne, PDG de Me&YouToo, organisme qui a réalisé l’étude. Me&YouToo… MeToo… Nous y voilà. Sur son site, l’étude en question est en téléchargement et l’on y découvre les 110 entreprises recourant à ses services, dont nombre de fleurons français, plus ou moins contaminées donc par les incursions wokistes dans notre tissu économique.

Un savoir-faire qu’il est urgent de faire savoir…

Vos commentaires

38 commentaires

  1. C’est vrais que l’ARCOM est une étrange institution qui n’a pas sa place dans une nation épris de libertés. De tels actions nous les retrouvons dans certains états bien connus pour être totalitaires.

  2. Après la parité « femmes/hommes », pour tout et partout et cela même si nos chères « consœurs » ne le veulent ou ne le peuvent pas, nous apprenons grâce au « sévice public » Qu’il manque de la diversité heureuse dans les staffs d’entreprises ! Il va donc falloir instaurer des parités multiples à savoir « femmes/hommes/Racisées/racisées !! Vive le wokisme !!

  3. Ah bon ? Il y a plus de blancs dans les classes dirigeantes des entreprises françaises ? Et ça choque France info ? Par curiosité,je voudrais savoir combien y a-t-il de blancs ( pour les mêmes raisons ) en Afrique ? Excusez-moi si je remarque que la France est peuplée ( encore) en majorité de blancs tout comme l’Afrique est peuplée en majorité de noirs.Puisque statistiques obliges,on ne pourrait pas nous donner le pourcentage de non-blancs sur les chiffres de la délinquance et de la criminalité ? Étant ancien policier depuis peu,je pourrais donner aisément un chiffre affolant pour certains, ah mais j’oubliais,les statistiques ethniques sont interdites en France.

  4. Cet article très pertinent nous interpelle tous. Les faits et documents révélés, relèvent-ils du concept de « racisme » ? La question mériterait d’être posée au sujet de cette « ARCOM », devant la Justice à la fois française mais aussi celle « européenne ». Les concepts de couleurs de peau sont contraires au concept juridique de citoyenneté et d’identité. De même pour les « religions ». Par ailleurs le concept de « phobie » n’a aucune valeur juridique – mais médicale voire psychiatrique.

  5. « Interdiction donc, dans le premier cas, et autorisation dans le second » = justice de Macron. Ceux qui ont voté pour lui, c’est-à-dire la majorité, n’a pas le droit de se plaindre.

  6. Un noir, un jaune, un indéterminé, un blanc, où est le problème, seul compte pour moi s’il a le mérite d’être considéré par sa conduite, un respectable être humain. Je suis blanc mais est-ce un critère de supériorité, pas du tout, un imminent chercheur, qu’importe sa couleur, est bien plus supérieur à moi, puisque plus intelligent. Admirer une personne ce n’est pas le physique, quand je vois des gens qui ont des idoles cinématographiques ou dans un autre art, me laisse perplexe.

  7. Encore une officine financée par les français alors qu’elle lutte pour leur disparition. Plus l’Occident se saborde, s’efface, plus il devient la risée du monde. A quel moment les français vont ouvrir les yeux, je désespère.

  8. Combien de blancs au sein d’entreprises , de gouvernements en Afrique , dans les pays du maghreb, dans les clubs sprotifs de ces pays . On est en France , il est donc normal d’y trouver (encore ) une majorité de blancs .

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