Les terroristes français qui n’en ont que les papiers d’identité
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Le vendredi 23 avril, vers 14 h 20, Stéphanie Monfermé, agent administratif de 49 ans, a été égorgée par le chauffeur-livreur Jamel Gorchene, 36 ans, dans le sas de l’hôtel de police de Rambouillet. On nous a dit qu’il était « radicalisé » !
Mais encore ? Un islamiste étranger, tunisien, entré illégalement en France en 2009 et – comme s’il s’agissait d’une récompense à la fraude – régularisé en 2019 par une « autorisation exceptionnelle de séjour salarié » sous la présidence Macron. Et ce, conformément aux préconisations d’une circulaire Valls, de 2012, pour « la promotion d'une politique d'immigration lucide et équilibrée » ; en lien avec les « associations […] de défense des étrangers » ; le tout « dans un souci de bonne gestion administrative ».
Les Français n’en peuvent plus de ces aberrations. La tête de l’État s’enferme dans le refus de la réalité ; désorientée, elle envoie ses ministres pour étouffer le ressenti de la masse. Les « terroristes » sont des « loups solitaires » qui sont « en dehors des radars », répète Gabriel Attal, comme pour excuser le pouvoir du fiasco. Et d’assener le catéchisme humanitaire hérité de la gauche des années 1980 : pas de lien entre immigration et terrorisme ! Bruno Le Maire joue, plus subtil, du verbe « équivaloir » : « Il serait injuste et dangereux d'établir une équivalence entre immigration et terrorisme. » Arguties d’une élite déconnectée des réalités, dont le manque de vigueur morale et de sens politique, sous prétexte d’humanité, alimente la pouponnière à tueurs.
Et voilà, le 26 avril, sur France Inter, une esquive de plus dans la grande pataugeoire du déni de responsabilité de la dream team gouvernementale : c’est Laurent Nuñez-Belda, ancien alter ego de l’indigéniste Castaner, devenu par la grâce du prince « coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme » et « conseiller renseignement » du président de la République, qui s’y colle avec une mauvaise foi administrative d’appareil et une rhétorique trompeuse bien digérées.
Sans doute en « service commandé » pour écarter la foudre, il a balayé les critiques de la droite gaulliste qui, sentant venir le vent du boulet électoral pour 2022, demande enfin, par la voix de Valérie Pécresse (Soyons libres !), que l’on cesse de nier le lien entre terrorisme et immigration. Niant, à son tour, cette évidence, il s’est défaussé par ce sophisme islamo-gauchiste : « Depuis 2015, les quatre cinquièmes des auteurs d’attentats terroristes sur le territoire national sont des ressortissants français. » Comme s’il suffisait de se voiler la face sur l’origine du mal pour se dédouaner de l’échec.
Non, ceux-là ne sont pas Français de cœur, mais seulement d’identité. Être Français, c’est s’agréger plus de mille ans d’Histoire, de culture, de civilisation ; avec ses lumières et ses ombres ; d’où que l’on vienne. Laurent Nuñez le sait pourtant qui a, dans son bureau, les médailles de son grand-père, gagnées sous Verdun, et l’avis de décès de son oncle tué en 44 dans les Vosges. Être Français, c’est surtout une volonté, nous dit Zohra Bitan, fille d’immigrés qui a choisi d’être de ce pays, corps et âme. Les fils d’immigrés, nés en France, qui refusent la transmutation sont, pour reprendre sa formule, des « schizophrènes de leur identité », pris dans le « syndrome de la Oumma ». Ceux qui passent au djihad, avec quelques souchiens convertis, n’ont plus que la haine pour une France qui veut dire pour eux « ennemi » ! Leur définitive allégeance est à la nation islamique, mère retrouvée, ou choisie, de cœur et d’esprit.
« Nous, nous sommes dans l’action », a dit Laurent Nuñez, en se targuant de 36 attentats déjoués depuis 2017. Propos obscènes quand une Française vient d’être égorgée… mais soyons rassurés, puisque nos assassins sont nos compatriotes. De la même « patrie », vraiment ?
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