Les vœux d’Emmanuel Macron, entre farce et cotillons

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On sait, depuis Jules César et ses commentaires sur la guerre des Gaules, que les politiques ont toujours tendance à exagérer le péril incarné par leurs adversaires, histoire de rehausser leur propre prestige, une fois le péril en question terrassé. Il semble en aller de même avec Emmanuel Macron et le Covid.

Le danger est là. Mais le Président aussi, faisant de son corps un rempart à la nation, entouré de ses deux fidèles lieutenants, Jean Castex et Olivier Véran. Emmanuel, gardez-vous à droite ! Gardez-vous à gauche ! C’est beau. D’où cet exercice de vœux de fin d’année en forme d’autocongratulation. Car Macron, c’est un champion.

La preuve : « Grâce à notre politique, nous sommes dans le peloton de tête mondial en matière de vaccination. » Que nombre de vaccinés encombrent les hôpitaux, peu importe. Le vaccin, vous dis-je, tel jadis le poumon de Molière. En même temps, tout le monde doit être vacciné, mais en « ne restreignant pas les libertés ». En même temps, les problèmes économiques n’existent plus, l’argent magique est là. Macron sauve les finances publiques en attendant de guérir les écrouelles. « Le roi te touche, Dieu te guérit », disait-on sous l’Ancien Régime.

Le problème de ses vœux est qu’ils ressemblent à un discours électoral. Seront-ils amputés du temps de parole réservé à chaque candidat à la magistrature suprême ? Le proche avenir le dira. En attendant, c’est un plaidoyer pour l’euro dont on fête aujourd’hui les vingt ans et une célébration de la construction européenne qui fait du Vieux Continent « une puissance respectée ». Voilà un passage qui a dû bien faire rire à Washington, à Moscou et à Pékin ; ce, d’autant plus qu’il était prononcé sans rire.

Cette impression de discours électoral est d’autant plus pesante que l’emploi de mots, fait nouveau chez lui, tels que « nation », « patrie », « ordre » et « islamisme radical » qui, jusque-là, paraissaient lui écorcher la langue, sont autant de clins d’œil destinés à charmer un électorat conservateur, actuellement de plus en plus sensible aux discours de Marine Le Pen, d’Éric Zemmour, voire même de Valérie Pécresse.

Il y a cinq ans, Emmanuel Macron incarnait le monde de l’avenir ; ce soir, il joue une carte de la préservation du passé, surtout le sien, celui du grand œuvre qu’il assure avoir bâti pour notre bien : « Je continuerai toujours à vous servir. » Comme s’il se voulait roi, incarnant la verticalité du pouvoir, comme s’il était déjà réélu.

Pour ce faire, ordre nous est donc donné de demeurer « du côté de la vie » et de « la bienveillance ». Au passage, il a tout de même trouvé le temps de nous souhaiter une bonne année. Cette dernière commence mal.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 03/01/2022 à 19:39.
Nicolas Gauthier
Nicolas Gauthier
Journaliste à BV, écrivain

Vos commentaires

119 commentaires

  1. Je ne vous écoute plus. La langue de bois ou les propos d’auto satisfaction s’en est trop. De plus pour vous suivre il faut faire un pas en avant et deux en arrière. Moi je vous souhaite une bonne raclée aux élections, et si ce n’est pas le cas , alors je crains le pire. Je ne suis pas alarmiste mais lucide et non impressionné par vos propos soporifiques. Moi je vous propose de repartir là où vous excellez c’est à la banque

    • Même pas, les banques auront peur qu’il dilapide le pognon. Il croit que l’argent est gratuit.

  2. L’ année commence mal ,Que vient faire ce drapeau européen quad seuls nos trois couleurs doivent servir de linceul à notre soldat inconnu placé sous l’ Arc de triomphe ?
    Encore une idée de notre président plus européen que français ?

  3. je ne l’ai pas écouté, je n’avais pas envie de gâcher ma soirée, je n’ai qu’un voeu pour 2022, c’est qu’il dégage !!! très bonne année Boulevard Voltaire !!

  4. Le grand cirque Medrano et la piste aux étoiles présentés par Bozo le clown le futur roi de l’Europe en déclin.

  5. Nous voulions finir l’année en beauté ,nous avons donc « zappé » les voeux du Président mais j’en profite pour dire bonne et heureuse année à tous, à la rédaction de Bd Voltaire mais aussi à tous ses lecteurs qui partagent avec moi le bonheur de vous lire.

  6. Symbole du qinquenat Macron , hier sur C News , j’ai appris que le drapeau européen flottait seul sous l’arc de triomphe ! Où est passé notre drapeau tricolore ?
    Je souhaite une Europe de Nations , pas d’un machin où une équipe de technocrates nous impose des lois contraire à nos intérêts . Macron , l’européiste , et dire que 25 % des Français sont prêts à voter pour ce destructeur de la France

    • Ce 25% est faux, ce sont des sondages élaborés pour formater l’opinion . Dans les vrais sondages, Macron est à 11-12%, ce qui est déjà trop!

      • Je plussoie mais l’homme est retors et sa stratégie peut payer à l’adresse des « veaux », son conditionnement des esprits fonctionne…

    • J’ai vu hélas ce torchon flotter sous l’Arc de Triomphe. J’ai ressenti de la colère et du dégoût. Honte à ceux qui ont pris la décision immonde de remplacer notre drapeau français par ce vulgaire tissu qui ne représente rien.

  7. Entre l’Arc de triomphe qui a changé de drapeau (la dernière fois remonte à l’Occupation) et les vœux jupitériens se terminant par « Vive NOTRE Europe, vive la République et vive la France », je ne souhaite personnellement qu’une « nouvelle année la moins mauvaise possible ».
    Sauf un miracle identique à celui de la Marne en septembre 1914, il faut craindre une reconduction du paltoquet jupitérien ou son remplacement par son clône féminin.
    De Charybde en Scylla ne remonte pas le moral.

  8. Lorsque Narcisse contemple Narcisse on a un discours de Macron ,malgré ce mauvais gruau meilleurs vœux à toute l’équipe de Boulevard Voltaire et longue vie à BV

  9. J’en suis arrivé à la triste conclusion que le virus le plus dangerux et nocif c’est la macronie elle-même. Pourvu qu’elle ne soit pas trop contagieuse… Pourvu q’ elle n’atteigne pas 50% en mai prochain…

  10. Ce ne fut pas un discours d’un chef d’état souhaitant la Bonne Année à ses concitoyens mais plutôt un discours de  »pettage de bretelles » d’un candidat. De monopoliser les ondes pour se  »vendre » est un scandale et souligne qu’il n’est qu’un petit politicien plein de lui même et sans envergure.

  11. N’ayant pas écouté les voeux de ce bonimenteur je m’en réfère aux impressions de ceux qui ont fait le sacrifice de perdre du temps à écouter son mauvais baratin car comme toujours macron se félicite de son action destructrice du pays, aidé en ce sens par son perroquet castex et son mauvais génie véran. Pour ma part je lui souhaite de prendre une veste mémorable aux prochaines élections et de quitter le sol de la France avec toute la clique malfaisante Lrem.

    • Pas sûr qu’il se présente. Il ne prendra pas le risque d’un désaveu s’il n’a pas la certitude absolue d’être réélu. Donc soit il jette l’éponge soit on aura droit au vote électronique.

  12. « Le roi te touche, Dieu te guérit », cela fait longtemps qu’il pratique cette gestuelle à chaque sortie, sans le moindre respect pour les « geste barrières…
    Mais a-t-il du respect pour quelqu’un d’autre que sa personne ?
    En effet 2022 s’avère devoir être la réplication de 2021…
    Sa trajectoire est mauvaise mais il persiste comme dans un couloir sans fenêtres… il faudrait pourtant bien qu’il ventile de temps en temps !

  13. M. nous parle de « patrie, de nation, d’ordre ». Et voilà ! C’est ballot, nous avons maintenant trois partis d’extrême droite comme on dit. M. a viré sa cuti, pardon son vaccin. Ça va être la pagaille.
    Pour éviter toute confusion, nous proposons de nommer son nouveau parti : le FA, (Fake Asses). « Fake », c’est dans l’air du temps, ça fait woke. »Ass », c’est la même prononciation que l’as des as en français. Nous trouvons que ça lui va bien, ça a du style.

  14. Égal à lui même ; prétentieux orgueilleux vaniteux … tous comme sa troupe de benêts obéissant à ces ordonnances.
    Aucune empathie pour ces semblables de FRANCE

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