LFI menace de lancer une procédure de destitution de Macron

Brève breve

Jean-Luc Mélenchon, Mathilde Panot et Manuel Bompard viennent de signer une tribune dans La Tribune du dimanche dans laquelle il déclarent qu'ils déposeront sur le bureau de l'Assemblée nationale une demande de destitution d'Emmanuel Macron si ce dernier ne nomme pas Lucie Castets à Matignon.

Selon les trois dirigeants de La France insoumise, « Emmanuel Macron serait sur le point de nommer un chef de gouvernement sans tenir compte du résultat politique des dernières élections législatives qu'il a perdues après avoir perdu auparavant les élections européennes ». Ce serait, poursuivent-ils, « une décision sans précédent dans le monde des régimes parlementaires et dans le système de la démocratie représentative ». Ils donnent à cette tribune « un rôle concret d’avertissement solennel » à Emmanuel Macron qui « doit savoir que seront utilisés tous les moyens constitutionnels de le démettre plutôt que nous soumettre à son mauvais coup contre la règle de base de la démocratie : en France, le seul maître est le vote populaire ».

Aussi, Jean-Luc Mélenchon, Mathilde Panot et Manuel Bompard invoquent l’article 68 de la Constitution qui permet au Parlement de destituer le chef de l'État pour « manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat ». Selon eux, « il est évident que le refus de prendre acte d’une élection législative et la décision de passer outre constituent un manquement condamnable aux exigences élémentaires du mandat présidentiel ».

Cet article 68 de la Constitution stipule que « la destitution est prononcée par le Parlement constitué en Haute Cour », que « la proposition de réunion de la Haute Cour adoptée par une des assemblées du Parlement est aussitôt transmise à l'autre qui se prononce dans les quinze jours ». Présidée par le président de l'Assemblée nationale, la Haute Cour « statue dans un délai d'un mois, à bulletins secrets, sur la destitution. Sa décision est d'effet immédiat. » Par ailleurs, la destitution doit être prononcée « à la majorité des deux tiers des membres composant l'assemblée concernée ou la Haute Cour » et « seuls sont recensés les votes favorables à la proposition de réunion de la Haute Cour ou à la destitution ».

Il n'est pas évident que cette procédure prospère, compte tenu du rapport de force dans les deux assemblées, d'autant qu'Olivier Faure, Premier secrétaire du PS, a évacué l'idée d'une procédure de destitution, préférant une censure lorsque le gouvernement sera nommé, cela dans l'hypothèse, évidemment, où le chef du gouvernement ne serait pas soutenu par le NFP.

Vos commentaires

70 commentaires

  1. Malheureusement les LFISTES sont les seules à vouloir la destitution d’Emmanuel Macron ! Tous les autres partis sont complices du Président Macron et sont donc complice de la destruction de la France voulue par Macron ! Ce sont tous des Traitres ! En tout cas je les considère comme telle ! Hervé de Néoules !

  2. C’est pourtant une nécessité logique il doit partir. Il ne respecte plus les termes et les usages de la constitution française. Il est encore un président et non un dictateur comme il semble le faire.

  3. les Mélenchon ,Panot et autre Bompart ne sont en fait que des maîtres chanteurs qui inversement à ce qu’ils veulent faire croire n’ont pas gagné les européennes mais en plus et sans vergogne ils font du chantage pour leur copine Castet dont on a réellement rien à faire à l’évocation de son parcours . Enfin le trio infernal donne une triste image de ce qui nous attend ,l’image est ni plus ni moins que celle de la dictature ,du régime totalitaire dans le moins mauvais des cas ,on ne peut même pas dire dans le meilleur des cas . Ils sont certainement prêts à ouvrir des centres de lavage de cerveau pour tout ceux qui ne pensent pas comme eux ,a bien observer , le Macron ,les progressistes mondialistes woke et autres socialos vont ,un peu moins vite , mais aussi dans cette direction au regard du premier tour des européennes et de l’immonde procédé du second tour pour établir un barrage ,en fait les crapules s’entre tuent consciemment mais assassinent d’abord l’éventuel rival . Bien que n’ayant pas voté pour ce parti , la honte d’être français me gagne en raison de la mise en scène ,du procédé et des moyens ruineux mis en place ,innocent je pensais que la France était une démocratie , apparemment non

  4. melanchon s’imagine que LFI est majoritaire, en voilà encore un qui ne doute de rien, il y a 3 mouvements à peu prés identiques, ce qu’il dit cela s’appelle du chantage, ceux qui ont eu le plus de voix c’est le RN, les Français ne veulent pas de cette Mme castet qui aux finances de la mairie de Paris est, me semble-t-il, une vraie catastrophe et c’est çà que l’on nous imposerait ? la belle affaire. mélanchon est aussi tordu que macron et en prime LFI soutien l’islamisme sans complexe vu que c’est son électorat, il oublie que la France n’est pas musulmane mais Judéo Chrétienne, la castet se croit investie mais les Français dans leur grande majorité n’en veulent pas, alors à la niche

  5. L’avantage c’est l’anonimat du vote… Tout le monde peut voter cette destitution sans paraître l’avoir fait…

  6. N’importe quoi, mais pas le RFI ! Ils seront les premiers à tout trahir ! Rien de tel pour renforcer Macron ! C’est l’Hôpital qui se moque de la Charité !

  7. Il n’échappera à personne que le parti LFI manoeuvre et s’exprime en tant que « Parlement » …

  8. Tout ça n’est que postures, pour les bas du front. Macron sait très bien , que c’est déjà mort-né.

  9. Oui. Sur le plan juridique, cela est possible, peut-être même souhaitable pour beaucoup de Français dans l’impasse, agriculteurs et électeurs du « Rassemblement National » en tête. Même si, au passage, citoyennement dit, « le seul maître », ce n’est pas « le VOTE populaire », mais la partie de la NATION en âge et en capacité de voter, inscrite sur les listes (hors procuration ?), ABSTENTIONNISTES compris. D’ailleurs, l’UPR de François Asselineau a proposé de longue date cette dissolution par l’article 68, sans aucun écho de la FI. Par contre, ce plan mériterait d’être MODÉLISÉ en termes de votes des élus. Qui aura politiquement INTÉRÊT à s’y ranger à l’Assemblée, nominativement parlant ? Et au Sénat ? Et peut-il être admis au nom d’un chantage anticonstitutionnel, le Président étant seul à décider de la composition comme il l’entend de la nomination d’un premier ministre et d’un gouvernement ?

    • Nommer le premier ministre qui, lui, forme le gouvernement. Le président doit l’approuver certes mais ce n’est pas lui (selon la Constitution) qui forme le gouvernement… Tout au plus peut-il, en théorie, refuser telle ou telle nomination au rang de ministre.

  10. Comment peut on les croire après toutes les magouilles du 2nd tour. Allons, allons un peu de sérieux !
    Pensez bien que Fabius et consorts se tordent de rire, après avoir tordu, une fois de plus, le cou à leur fonction :
    garantir le bon fonctionnement, dans ses règles, de la Constitution !
    On a vu pour le RN et ses électeurs.

  11. Sauf erreur macron a fait élire des députés LFI anti sémites pour empêcher le RN d’avoir une majorité et depuis il est incapable de constituer un gouvernement.
    La destitution est donc en effet la seule voie d’avenir pour libérer la France de cet anencéphale !

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