L’Humanité s’en prend au frère Paul-Adrien… aux frais du contribuable !

Alors que le triduum pascal va bientôt mettre un terme à nos efforts de carême, le journal L’Humanité, organe officiel du Parti communiste, a décidé de mettre à l’épreuve la miséricorde des catholiques. Dans une vidéo publiée le 16 avril 2025, un journaliste de ce quotidien d’extrême gauche révèle ainsi que la rédaction a décidé de s'intéresser au citoyen du Moulinet d’Hardemare, en religion frère Paul-Adrien, l’un des principaux influenceurs catholiques sur YouTube.

Haro sur les cathos !

L’Humanité, toujours prompte à jouer les justiciers, mène donc l’enquête. Frère Paul-Adrien est catholique, les gens l’écoutent : pour les communistes, il doit absolument être traqué, car ce n’est pas dans l’ordre des choses. Hypothèse la plus vraisemblable : il pourrait tout à fait être d’extrême droite. Car on sait bien, dans la presse de gauche, que les religieux, quand ils ne sont pas en train de violer des scouts, défilent généralement au pas de l’oie. Attaqué sur ses éventuelles relations avec des milliardaires de droite, comme Pierre-Édouard Stérin ou Vincent Bolloré, le religieux s’est défendu d’être personnellement financé par ces figures de l’entrepreneuriat catholique. Mais, parce que la vérité fait tout de même partie de son job, il a reconnu s’être fait offrir « des sushis » par Stérin et, même, avoir participé à la « Nuit des influenceurs chrétiens », sponsorisée par sa fondation. Pas de quoi fouetter un chat, mais c’est l’occasion, pour le détective de L’Humanité, de s’attarder un instant sur le milliardaire et son « Plan Périclès », qui finance les idées patriotiques et enracinées. Le retour des heures sombres, en quelque sorte.

Pour frère Paul-Adrien, qui n’a pas nécessairement raison en l’espèce, ces attaques injustes sont un contre-feu pour décourager les conversions au catholicisme. Le journaliste de L’Huma lui répond, avec une franchise rare chez un communiste : « Ce qui nous dérange, ce ne sont pas tant les conversions au christianisme que les conversions massives aux idées d’extrême droite. » Le champ lexical de la religion au sujet de la politique, ici, n’est pas employé par hasard : la conversion à l’extrême droite, réelle ou supposée, est une hérésie que l’inquisition journalistique doit déraciner, fût-ce au prix de la vérité…

Le journaliste évoque ainsi successivement les critiques du frère Paul-Adrien contre le pape François, son amitié avec l’abbé Raffray ou ses regrets sur la cérémonie sacrilège des Jeux olympiques de Paris. OK. Ce qu’il oublie de préciser, c’est que la chaîne YouTube du frère propose également, entre autres choses, une version commentée de l’intégralité de la Bible, à un rythme quotidien, ou encore des réflexions de fond sur des sujets dogmatiques. Mais ça, ça n’entre pas en ligne de compte. Ce qui est important, c’est que les influenceurs cathos soient soutenus et invités par… des milliardaires cathos, lesquels emploient des activistes cathos. Tellement grave. Avec de tels raccourcis, Fouquier-Tinville a fait tomber pas mal de têtes.

L'Huma, une subvention à plus de six millions...

Selon les informations de l’OJIM, L’Humanité a touché, en 2023, à peu près 6 millions et demi d’euros de subventions, soit environ 70 centimes d’argent public pour chaque numéro. Ça fait cher, pour du journalisme aussi orienté, non ? A-t-on demandé leur avis aux contribuables français ?

Terminons sur une note historique : il y a cinquante ans, le journal Libération célébrait en grande pompe la « libération » de Phnom Penh par les Khmers rouges. En 2018, Libé révélait, lui aussi, le montant de ses aides publiques : six millions et quelques, là aussi. Le prix de la manipulation, le prix de la partialité ou même - le contexte liturgique s’y prête - les trente deniers du journalisme. Il est peut-être temps de dire aux censeurs que, s’ils veulent traquer les gens qui ne pensent pas comme eux, ce sera sans notre argent.

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