Libé est formel : Marine Le Pen grimpe à cause des médias !
On peut faire confiance au journal Libération pour rester en pointe dans la lutte contre l'extrême droite (« le fascisme », disent-ils, avec une impartialité qui ne fait guère honneur au journalisme !). Après avoir appelé, de mauvaise grâce, à voter Macron en 2017 et 2022, Libé s'intéresse, ces jours-ci, à la montée du vote Le Pen. Pour cela, c'est Anne-Laure Delatte, chercheuse (chercheure ?) au CNRS, qui analyse, ce 26 avril, le traitement médiatique accordé au Rassemblement national.
Au terme de prolégomènes un peu pénibles (Pourquoi le vote fasciste ? Pourquoi la montée des idées fascistes et réactionnaires ?) qui, là encore, ne rendent pas hommage au sérieux du monde de la recherche, la spécialiste de l'économie, dont la discipline ne semble pas totalement en lien avec le décryptage des médias (mais bon), rend son verdict.
Figurez-vous, amis lecteurs, que si Marine Le Pen a progressé entre 2017 et 2022, ce n'est pas parce que la situation du pays s'est dégradée, ce n'est pas parce que les Français ouvrent les yeux ni même parce que l'éternelle perdante du camp national est devenue plus convaincante ou plus efficace. Non : si le RN progresse, c'est parce que les médias en parlent trop gentiment. Anne-Laure Delatte parle notamment de C8 et de Hanouna. Mépris des électeurs, aveuglément idéologique, déni du réel : jusque-là, pas de doute, on lit bien un journal français. Rien d'original.
Ce qui est bien plus intéressant, c'est la deuxième partie de l'article. La chercheuse cite en effet une étude américaine, conduite sur un échantillon de conservateurs américains, téléspectateurs réguliers de Fox News - chaîne républicaine par excellence. On a fait regarder CNN, censément plus « neutre », à cet échantillon de volontaires pendant sept semaines. Le résultat a été sans appel : beaucoup d'entre eux ont adopté des points de vue plus conformes à la doxa.
On peut suivre les conclusions de Mme Delatte et se dire que les médias dominants peuvent désintoxiquer les électeurs tentés par « les extrêmes ». On peut aussi (c'est mon cas) en tirer les conclusions exactement inverses : en matraquant les braves gens 24h/24 avec des inepties, la télé du politiquement correct les anesthésie et, sans qu'on y prenne garde, ils finissent par porter leur masque en voiture, dénoncer leurs voisins ou voter Macron.
En fin de compte, le seul intérêt de cet article, outre un rappel jamais inutile du genre de tribunes idéologiques que les impôts des Français peuvent financer contre leur gré, est une conclusion neutre : on devient ce qu'on regarde. Libé fait le choix de ne traiter qu'une partie des sujets, comme C8 ou CNews probablement. On appelle cela, je crois, une ligne éditoriale. Ce qui est choquant, c'est que 10 millions de nos compatriotes soient renvoyés au « vote contestataire », pris pour des demeurés soumis à des chaînes idiotes, et que toutes les lignes éditoriales ne se vaillent donc pas.
Terminons sur une interrogation sémantique : pourquoi les différentes antennes de télévision s'appellent-elles « chaînes » ? Et pourquoi ce qu'elles montrent est-il projeté sur un « écran » ? Il doit bien y avoir quelqu'un, au CNRS, pour analyser ce double mouvement d'asservissement et d'occultation, non ?
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV
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26 commentaires
Les média sont presque tous contre Marine Le Pen. Alors, comment expliquer que c’est grâce à eux qu’elle augmente son score? Non, c’est simplement par les idées que la droite forte exprime et qui est de plus en plus partagée
oui, ceux qui osent voter « exxxxtrêêêême droite » sont sûrement considérés comme des demeurés décervelés, autant que les « non vaccinés » sont considérés comme des criminels, mais tout ça avec tant d’affection présidentielle !
Finalement, le contribuable paye deux fois :
– entretenir une « chercheuse » du CNRS, organisme qui, comme chacun sait, vit de subventions publiques.
– entretenir une feuille de chou, elle aussi gavée de subventions publiques.
Bref, la double peine pour le contribuable.
Marine Le Pen a été encensée dans toutes la presse ! Dans les DNA, 2 pages sur l’extrême droite et bien sûr, et le RN est taxé d’extrême droite. Nul doute que lors des législatives, nous aurons 4 pages sur l’extrême gauche, qui a fait bien plus de victimes ! D’ailleurs, pas de commentaires sur les félicitations de Poutine à Macron ? pas de commentaires sur le fait que Machiavel, trop pleutre pour débattre pendant la campagne présidentielle, a le temps de faire campagne pour les législatives ?
Si c’est « Libé » qui le dit, alors…
Libération, l’organe de la pensée unique gauchiste, qui refuse à quiconque le droit de ne pas partager sa logorrhée.
Libération, combien de lecteurs pour combien de subventions ?
De là à dire qu’on peut faire voter n’importe quoi à n’importe qui….et que nos co-européens, qui n’ont pas à le faire pour les Chefs d’Etats d’au moins 6 ou 7 d’entre eux, nous les envions….!
Ce mépris d’une partie de la population est vraiment inquiétant .
attention au retour un jour de la vindicte populaire …
Faut-il être bien malade pour se droguer aux articles de libération – il est vrai que ce poison se diffuse lentement mais sûrement, la preuve par ses journalistes et chercheurs ou chercheuses, biberonnés à la pensée unique.
Le CNRS, belle institution où, dans ses couloirs, les directeurs de recherche (ils le sont tous) qui sortent avant l’heure croisent ceux qui arrivent en retard en évitant de se bousculer. Entre le peu de temps qui leur reste « ils cherchent » sans jamais trouver ou pour sortir des nullité du genre d’Anne-Laure Delatte.
Des chercheurs qui cherchent on en a mais des chercheurs qui trouvent, on en cherche (De Gaulle)
la seule conclusion beaucoup plus basique et nous sommes un certain nombre à le déclarer depuis des lustres : la France est un pays resté fondamentalement ancré à gauche, un pays de vieux, un pays ou les habitants ne lisent même pas un livre par an et en général acheté en tête de gondole au supermarché du coin.
Il ne faut pas accorder tant d’importance à ce canard subventionné. Cette Pravda trotskyste qui clame que BV fait partie de la fachosphère et la complospère identitaire n’est diffusée qu’à 85 000 exemplaires. Et voit avec effroi BV se rapprocher de lui. C’est sans doute que les idées patriotes vont très bientôt l’emporter. Quand la bouillie politique de 58%, de LR, Verts, PS, LFI aura refroidi puis moisi
Ce que peut écrire, dire les salariés de Libération n’a aucune valeur. Il faut arrêter de réagir à ce journal qui, rappelons-le, vantait les valeurs de la pédophilie et, déjà, traiter de « facho tous opposants à la pédo-criminalité. Il faut arrêter de citer ce journal dont le principal actionnaire est l’état, vu les montants de plusieurs millions d’euros de subventions publiques qu’il offre par an aux propriétaire multi-millionnaire de cette SARL.
Une conclusion très pertinente!
C’est surtout elle que je retiens. Vous l’avez écrit avant moi, et je plussoie.
Sans doute est-on influencé par les médias que l’on lit, écoute ou regarde régulièrement, mais pas forcément dans le sens souhaité par ceux-ci. A force d’écouter France Inter tous les matins, mon cerveau a été définitivement purgé de toute pensée progressiste.
Mais qui écoute encore France-Inter?
Oui, MLP a été privilégiée par la presse écrite ! Pas un jour , pas un journal’ (sauf un ou deux ) qui n’ ait dit que le RN était un part d’extrême droite ! Comme cette député LREM, ce matin sur CNews , bien incapable de dire en quoi le programme de MLP est d’extrême droite, c’est vrai quand on veut, que le peuple donne son avis sur des sujets importants et ça par la voie référendaire , on est d’extrême droite !