Liberté de la presse : le bilan peu reluisant des années Macron !
L’association Reporters sans frontières réalise, chaque année, un classement mondial sur la liberté de la presse. Le degré de liberté dont jouissent les journalistes dans 180 pays est déterminé grâce aux réponses d’experts à un questionnaire de cette association. Sept critères sont pris en compte : le pluralisme, l’indépendance des médias, l’environnement et l’autocensure, le cadre légal, la transparence, les infrastructures et, enfin, les exactions envers les médias et les journalistes. Les trois premiers sur le podium sont : la Norvège, la Finlande et la Suède. La France se situe à la 32e place du classement entre l’Afrique du Sud (31e) et le Royaume-Uni (33e). L’Allemagne est 13e, l’Australie 21e, l’Italie 43e et les États-Unis 48e.
Reporters sans frontières insiste sur les manifestations de gilets jaunes qui ont entraîné des incidents entre des journalistes et les forces de l’ordre : 54 journalistes ont été blessés, dont 12 sérieusement. Reporters sans frontières a répertorié 120 incidents : hématomes causés par des coups de matraque, des tirs de LBD dans les membres inférieurs, voire des brûlures causées par l’explosion de grenades de désencerclement, constituent le lot des blessures légères infligées à au moins 42 journalistes. Douze autres ont été blessés plus gravement et ont été victimes de fractures de la main, côtes cassées, voire de blessures graves au visage.
De plus, en l’espace de quelques semaines, huit journalistes et professionnels des médias enquêtant sur des sujets sensibles, ainsi que l'administrateur d'un grand journal, ont été convoqués par les services de renseignement. Reporters sans frontières réclame des explications aux autorités françaises. Tous travaillaient sur des sujets sensibles comme la vente d’armes par la France à l’Arabie saoudite ou des protagonistes en lien avec l’affaire Benalla.
Sur son site, Reporters sans frontières dénonce également l’agression contre le reporter de France 3 Normandie qui s'est produite le 3 juin 2019 devant la mosquée de Petit-Couronne, en Seine-Maritime. Le journaliste prenait des images destinées à illustrer le procès de l’imam qui se tenait, au même moment, à Boulogne-sur-Mer, quand un fidèle l’a menacé puis agressé physiquement afin de l’empêcher de filmer. Après une violente altercation, l’agresseur a entraîné de force le journaliste à l’intérieur du bâtiment dans lequel il l'a séquestré jusqu’à l’arrivée des forces de l’ordre.
Le pays des droits de l’homme et du citoyen se trouve à un niveau modeste, dans ce classement. Pour Reporters sans frontières, la France n’est pas exemplaire concernant le respect de la liberté de la presse. Toutefois, la France a gagné une place par rapport au classement 2018.
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