Liberté d’expression ? Et puis quoi, encore !
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L’argent est le nerf de la guerre, c’est bien connu. Les groupes de pression de gauche s’attaquent donc aux financements de tout ce qui peut aller à l’encontre de la doxa. Procès, pressions sur les publicitaires… c’était efficace mais pas assez radical. Ces chantres de la liberté totale et parfaite s’attaquent maintenant directement aux banques et plates-formes de cofinancement.
Après le collectif Defend Europe, qui souhaitait dévoiler au grand jour l’imposture des ONG pro-migrants et s’est fait fermer son compte PayPal, c’est au collectif Les Survivants de subir les frais d’une campagne de dénigrement de la part d’internautes en quête de combats.
Ce qui leur a déplu ? Les Survivants faisaient leur levée de fonds pour financer un tour de France d’actions de sensibilisation et dénonciation de l’avortement.
La secrétaire d’État à l’Égalité femmes/hommes (tout un programme en soi, mais quid des transsexuels ?), Marlène Schiappa en personne, s’en est mêlée, félicitant la plate-forme de cofinancement HelloAsso d’avoir fermé cette cagnotte, ceci au nom du droit à l’IVG et du délit d’entrave. Nous avons pourtant, en France, un principe de présomption d’innocence il me semble… Comment peut-on condamner (moralement) un mouvement pour des actes qu’il n’a pas encore commis ?
Notre société actuelle est, depuis Rousseau et le contrat social, purement positiviste : la loi est le droit. Une partie de nos concitoyens considèrent donc qu’une fois une loi adoptée, celle-ci devient le droit et la morale, elle n’est plus attaquable.
Ces personnes-là ne se rendent pas compte des limites de leur raisonnement. Si l’IVG est érigée en droit fondamental et ne peut pas être remise en question, comment avons-nous pu remettre en question la peine de mort ? Est-ce une question de majorité ? Mais alors, quand la majorité de la population était contre l’IVG, cela voulait-il dire que l’IVG était un mal ?
Le relativisme montre ici ses limites. Tout se vaut, chacun son opinion, mais certaines opinions sont interdites. Liberté d’expression mais interdiction de critiquer l’avortement.
Notre société se bâtit sur le mensonge et la schizophrénie, les mêmes qui dénoncent l’Église à cause de ses dogmes refusent de remettre en question certaines de leurs croyances. Orwell parlait de la doublepensée. Cette faculté de pouvoir utiliser des concepts dans des sens diamétralement opposés selon que l’on parle d’un ami ou d’un ennemi, nos contemporains maîtrisent cela avec une facilité déroutante.
L’abdication de la réflexion rend le combat inégal, nous cherchons à réfléchir ensemble quand nos adversaires n’en sont plus capables. La masse choisit l’option de facilité en se rangeant aux côtés du pouvoir en place. Celui-ci leur verse le prêt-à-penser qu’ils n’ont plus qu’à appliquer, sans aucune appréhension des conséquences sur eux ou sur les autres.
Comment leur en vouloir ? Ils ne savent pas ce qu’ils font.
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