L’incendiaire de la cathédrale de Nantes libéré sous contrôle judiciaire
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Il y a tout juste un an, le Rwandais Emmanuel Abayisenga était déprimé. Ses demandes de régularisation avaient échoué les unes après les autres. Une obligation de quitter le territoire lui avait été signifiée. La situation devenait intenable. Pour exprimer sa détresse, l'homme s'en alla incendier la cathédrale de Nantes dans laquelle il officiait en tant que bénévole. Touchées par cet acte de désespoir, les autorités française ne manqueraient pas de lui dérouler le tapis rouge.
À l'époque, Pierre Sennès, procureur de la République en charge de l'affaire, avait indiqué que le neurasthénique africain qui venait d'être arrêté était passible « d’une peine de 10 ans d’emprisonnement et 150.000 euros d’amende ». Aïe !
Douze mois plus tard, les médias ne se bousculent pas pour annoncer la remise en liberté sous contrôle judiciaire du pyromane. Selon La Croix, l'homme aurait trouvé refuge dans une communauté religieuse. Son avocat assure que son client « reste fragile à la fois physiquement et psychologiquement ».
Dans sa « fragilité psychique », rappelons que l'homme avait eu néanmoins la présence d'esprit de procéder à la mise à feu de trois points stratégiques : les grandes orgues du XVIIe siècle, le petit orgue et un panneau électrique. Fragile, mais bon bricoleur. Orgues et vitraux d'une valeur inestimable détruits, tableau du XIXe, etc. Huit à dix millions d'euros de travaux. Réouverture de la cathédrale pas avant une ou deux années… « Désormais, il s’en remet même totalement à Dieu », a confié une de ses proches. Dans le secret du confessionnal, le repenti tente le constat amiable. « Sans papiers, j'ai réussi à mettre le feu. N'est-ce pas un miracle ? »
Malgré cette crise de spiritualité, les autorités restent sur le qui-vive. Replongé dans une forte dépression, Emmanuel Abayisenga pourrait à nouveau commettre l'irréparable en allant déposer des lardons dans la boîte à lettres d'une mosquée. Ce délit qui valut six mois de prison avec sursis à un Normand traumatisé par l'assassinat du père Hamel. Un désastre charcutier sans précédent. Armé d'un pot de rillettes, le Rwandais serait tout à fait capable d'aller tartiner les tapis d'un lieu de culte musulman. À l'évocation de ces méfaits, la Justice tressaille. Mais où avions-nous la tête en libérant ce personnage ?
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