L’influence islamiste gagne du terrain à l’école, au point de susciter l’inquiétude de l’État

voile école

C'est un véritable assaut organisé contre l'école. Dans une note du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR), dévoilée par L’Express, les services de l’État s’inquiètent de l’offensive grandissante des islamistes contre la loi de 2004 sur le port de signes religieux. Cette offensive lancée notamment sur les réseaux sociaux met en danger l’institution scolaire.

Les conseils des influenceurs islamistes

« Il arrivera un jour où vous allez voir le voile refleurir à l’école de la République. » Telle une prophétie, cette phrase prononcée par Amar Lasfar, proche des Frères musulmans, lors d’un Congrès de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF) en 2005, trouve une résonance particulière dans l’actualité. Dans une note publiée à la fin du mois d’août, les services de l’État indiquent que « plusieurs messages sur les réseaux sociaux de comptes gravitant autour de la mouvance islamiste remettent en cause le principe de laïcité à l’école ».

En effet, sur les réseaux sociaux, des influenceurs islamistes enjoignent les élèves à enfreindre les principes de laïcité. Le 31 août dernier, un compte anonyme Twitter, relayé plusieurs centaines de fois, expliquait à ses abonnés « comment faire la prière au lycée ». Rappelant « la gravité de retarder la prière », il propose aux lycéens de « courir vers les toilettes et de faire les ablutions » lors de « la récréation de 15 heures », « de prier sur votre veste » et de s’isoler. Deux semaines plus tard, un autre utilisateur Twitter suggère de privilégier « le parking des profs » pour réciter sa prière. Mais ces influenceurs islamistes ne se limitent pas à inciter les jeunes à dire leurs prières dans l’enceinte des écoles, ils les encouragent également à ne pas respecter la loi de 2004 qui interdit le port de signes religieux ostentatoires au sein des établissements scolaires. Sur TikTok, des jeunes filles, suivies par plusieurs dizaines de milliers d’abonnés, se filment fièrement, arborant un hijab dans leur salle de classe ou dans les couloirs de leur école. D’autres distillent des conseils pour imposer le style vestimentaire islamique à leurs établissements. Alors que les abayas – vêtement ample féminin porté dans les pays de culture musulmane – sont proscrits par le vademecum de l’Éducation nationale sur la laïcité, une jeune influenceuse aux 75.000 abonnés délivre quelques astuces pour contourner la législation française. « Mettre une ceinture sur l’abaya pour aller en cours pour pas qu’ils disent que c’est un vêtement "islamiste" », conseille-t-elle dans l’une de ses publications.

Augmentation des incidents liés au voile

Cette offensive menée sur les réseaux sociaux n’est pas sans effet. Selon RTL« les incidents scolaires liés au voile islamique et aux tenues traditionnelles se multiplient ». De nombreux élèves, poussés par les influenceurs islamistes, se lancent en effet des défis dans le but de faire flancher l’institution scolaire. Une note des services de renseignement constate ainsi une augmentation des entraves à la loi de 2004 sur l’année 2022. Si 97 entorses à la laïcité ont été comptabilisées au premier trimestre 2022, elles sont 144 au deuxième trimestre. Or, depuis un rapport de l’inspection de l’Éducation nationale publié en 2004, il ne fait plus de doute que « les cas les plus nombreux concernent des élèves souhaitant affirmer leur appartenance à la religion musulmane ».

Face à cette offensive du hijab, certains professeurs se sentent démunis. À force de ne pas vouloir faire de vague, « quelques personnels d’établissement participent implicitement à la propagation de la rhétorique salafo-frériste », souligne la note du CIPDR. Sur les réseaux sociaux, certains professeurs, marqués par la mort de Samuel Paty, s’inquiètent de voir leurs collègues baisser les bras. Dans ce contexte, Florence Bergeaud-Blacker, spécialiste des Frères musulmans, n’est guère optimiste : « Les appels à se voiler à l’école vont [donc] se multiplier car les Frères [musulmans] agissent toujours quand le rapport est favorable », écrit-elle sur son compte Twitter.

Face à l’ampleur de l’offensive, Pap Ndiaye, qui appelait au calme en juin dernier, prendra-t-il enfin la mesure du phénomène ?

Picture of Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

66 commentaires

  1. Exclure des écoles, collèges et lycées toutes ces filles voilées qui ne pourront réintégrer les classes que normalement vêtues et ce sans aucun passe droit il ne faut pas craindre de faire des vagues avant qu’ un ras de marée nous ensevelise

  2. Je doute qu’il prenne la mesure puisque tout cela est prémédité et voulu ….
    Vous avez réélu ces personnes attendez vous au grand remplacement .

  3.  » L’islam sait s’adapter, il se fiche de la culture du pays, il veut juste la détruire afin d’imposer la sienne !  »
    Boualem Sansal, écrivain algérien.

  4.  » L’islam sait s’adapter, il se fiche de la culture u pays, il veut juste la détruire afin d’imposer la sienne !  »
    Boualem Sansal, écrivain algérien.

  5. Désormais la question qui se pose aux jeunes Français d’origine européenne est la suivante :
    comment allez-vous éviter de devenir minoritaire sur la terre de vos ancêtres ?

  6. L’état dans son sommeil léthargique semble rêver ou s’éveiller de ce nouveau phénomène qui dure depuis plusieurs décennies. Encore une fois le laxisme des gouvernements a un effet de boomerang il revient de plein fouet. Pourtant ce n’est pas faute des lanceurs d’alerte tel Zemmour ou MLP. C’est un cancer que la France doit éradiquer.

    • L’État n’est pas dans un sommeil léthargique. À la tête de l’État, on a une feuille de route et on la suit. De temps en temps, on nous jette un os à ronger, histoire de nous calmer. Mais jupiter, imperturbable, poursuit son œuvre de démolition. Il est bien aidé par Ursula, la présidente auto-proclamée de l’Europe.

  7. est comme pour le voile : au début ils disaient « vous parlez de dix femmes, laissez courir ». Résultat les dix femmes sont devenues des milliers.
    Maintenant pour les habits religieux à l’école ils nous font le même coup.

    • Vous me l’otez de la plume. Dans mes années lycée (68-70) on portait toutes (car pas encore totalement mixte) une blouse à petits carreaux : roses une semaine et bleus la suivante. Lycée d’Etat dans une grande ville (Bordeaux). Il y avait des « pions » pour faire respecter les codes. On ne s’en plaignait pas ! Il faut y revenir, c’est notre seule et dernière chance de rétablir une situation saine !

  8. Evidemment, après  » invitation  » en 1962 à venir travailler, après les régularisations de sans papier puis regroupement familial et finalement grandes portes ouvertes et donc flux incessant et politique familiale anti classe moyenne française, il n’y a plus qu’eux dans les écoles. Le grand remplacement est effectif à l’école et donc demain chez les adultes.

  9. Ndiaye n’a en aucun cas « appelé au calme » en juin dernier, il s’est contenté de minimiser le phénomène.

  10. Pourquoi ne pas imposer un uniforme pour tous dans toutes les classes ? le problème disparaîtrait de lui même et pour les récalcitrants la suppression des allocations serait un signal fort de l’état puisqu’une partie de cette population n’est là que pour les aides sociales.

    • MLP le propose en effet , mais pensez donc , une proposition du RN accepetée par Macron & Co. Pourtant ce serait une bonne solution à ce problème , et en G.B le port de l’uniforme à l’école este en vigeur depuis des années . La G.B , un pays totalitaire ???

    • Désolé pour les erreurs de frappe , mais je suis vraiment au comble de l’exaspération, devant l’inaction de ce gouvernement , incapable de prendre les mesures urgentes qui devraient mettre fin à cette situation .

  11. SI « l’Etat » était inquiet par rapport à l’influence islamique, ces « politicards » auraient réagis bien avant l’atroce exécution de Samuel PATY et macron n’aurait pas « nommer » le pap du wokisme à la tête de l’Education Nationale !
    Maintenant, il veut même imposer des « réfugiés » dans les campagnes françaises … c’est dire s’il veut fracasser la société française !
    « Stop ou encore » voilà la seule question que nous devons nous poser. Quand il était aux manettes dans le ministère, il a « éclaté » l’industrie de premier plan et maintenant qu’il se prend pour « tout puissant » il détruit tout ce qu’il « touche » …

  12. Macron l’a dit : nous sommes en guerre ! Mais jusqu’à présent il a oublié, par omission délibérée ou par idéal, un de nos principaux ennemis. Car la culture de l’islam ne prêche pas la paix mais la conquête du monde. Et je n’ai franchement pas envie que mes enfants et petits enfants soient confrontés à ce fanatisme féodal.

  13. Il n’est pas aisé d’imaginer le Malcom X français qui nous sert de Ministre de l’éducation en zèlé pourfendeur du voile islamique.

Commentaires fermés.

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

Boualem Sansal, c’est le Soljenitsyne du 21ème siècle et du Maghreb
Lire la vidéo

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois