[L’INVITÉ] « Il y a des prisonniers chrétiens qui étaient là depuis 40 ans ! »
Un entretien passionnant qui démonte les idées reçues et nous plonge dans la complexité syrienne, mais aussi française
Cette semaine, Boulevard Voltaire revient sur la chute du régime syrien avec un spécialiste de cette région, l'écrivain franco-libanais Richard Haddad, politologue spécialiste du Moyen-Orient et directeur des Éditions Godefroy de Bouillon.
Il dénonce le mythe des régimes arabes dits laïcs que certains regrettent aujourd'hui (Kadhafi, Saddam Hussein et, donc, le clan Assad de Syrie) : les chrétiens n'étaient que tolérés, en tant que dhimmis, ou instrumentalisés, et beaucoup ne regrettent pas le régime d'Assad. Il livre une information peu relayée ailleurs : les prisons syriennes enfermaient des chrétiens détenus depuis parfois quarante ans. Pour lui, le nouveau régime a compris qu'il n'a pas intérêt à se lancer dans une nouvelle guerre civile, car il se heurterait aux minorités druzze et alaouite.
Il élargit son analyse au Liban et revient sur la longue liste des personnalités libanaises assassinées par le régime syrien et sur les relations entre les deux pays. Il soulève aussi la question du poids financier des réfugiés politiques, notamment en France, et celle de la libanisation de la France.
Un entretien passionnant qui démonte les idées reçues et nous plonge dans la complexité syrienne.
Gabrielle Cluzel
Directrice de la rédaction de BV, éditorialiste
Pour ne rien rater
Les plus lus du jour
Qu’est-ce qui enferme les femmes en France aujourd’hui ? C’est l’insécurité
Lire la vidéo
38 commentaires
L’armée syrienne a déserté sur un claquement de doigt ?
Le coran, c’est le coran. Tout est dit.
Il est effectivement de bon ton d’accuser Assad de tous les malheurs de la Syrie, comme si l’occident et Israël n’y étaient pour rien. Je note que les associations de chrétiens (SOS Chrétiens d’Orient, AED, etc… s’accommodaient du régime, sans évidemment qu’on puisse prétendre que tout était rose. Cette affaire est éminemment complexe. J. Baud semble dire qu’Assad a négocié son départ pour éviter à la Syrie un nouveau bain de sang ce qui expliquerait l’absence de résistance des troupes syriennes. Maintenant c’est peut-être la chute d’un affreux dictateur, selon D. Jamet, mais je me méfie un peu…
J. Baud comme référence ?! Asinus porte bien son nom.
Il est évident que toute une « élite d’éclairés » a décidé d’imposer à l’opinion publique occidentale que la chute de Assad et l’arrivée des islamistes au pouvoir en Syrie était une excellente chose, « plus démocratique »! Quand on a lu le Coran, qu’on connaît l’Islam et son histoire, c’est risible, mais il est interdit de rire pour rester conforme.
Vous avez tout à fait raison
Avant d’insister lourdement sur les présumées maltraitances commises dans les prisons du régime syrien, nos bons journalistes gagneraient en crédibilité s’ils nous présentaient des reportages d’actualité sur la vie des milliers de palestiniens incarcérés, pour de longues périodes et sans jugement, dans les prisons israéliennes et notamment dans le centre de détention de Sde Teiman, dans celui de Meggido, dans celui de Telmond et celui de Ramle (Neve Tertze) dans lesquels des enfants sont incarcérés et très probablement sodomisés car classés terroristes ou animaux humains au seul prétexte qu’ils sont nés palestiniens
Alors, messieurs les journalistes de l’occident otanien, un peu de décence. Vous pourriez vous intéresser aux criminels de guerre israéliens inculpés par la Cour Pénale Internationale avant de vous focaliser sur le Président démissionnaire syrien, Bachar El Assad qui, jusqu’à preuve du contraire, n’a pas encore été inculpé, lui, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité par la CPI en 23 ans d’exercice du pouvoir dans une Syrie martyrisée par l’occident israélo-otanien et ses proxies, les bons djihadistes égorgeurs «modérés».
Pauvre de vous !
traduction d’une incapacité à raisonner
@ Candide
À ma connaissance, Pol Pot qui dirigea l’armée des Kmers Rouges, celui qui fit un million de victimes combodgiennes et des tribus des montages – notamment celles des Mong -, hommes et femmes intellectuels ou faisant partie de la simple population, enfants de tous âges, vieillards, non compris celles qu’il a fait emprisonner, torturer, violer, envoyer dans des camps de rééducation, n’a jamais été inquiété pour ses crimes par les autorités internationales, Cour de Justice Internationale – CPI -, ONU, organisations comme chacun le sait très impartiales (ironie) dans leurs dénonciations. Refugié avec quelsues fidèles dans la jungle où personne n’est venu pour lui demander des comptes, il est tranquillement décédé de mort naturelle dans sa paillotte sur un lit de fortune.
Glorifié par les plumitifs du « Le Monde » dirigé alors par André Fontaine…
Hmong, pas Mong …
Je me méfie de ces cours pénales internationales qui considèrent les choses de façon très subjective. Qui accuse Israël de crimes contre l’humanité ? L’Afrique du Sud et le Soudan qui sont des modèles comme tout le monde le sait . L’autorité palestinienne est aussi membre de la CPI et on ne peut considérer qu’elle puisse juger en toute impartialité surtout sous la férule du Hamas qui est l’organisation qui dirige rééllement la région de Gaza.
On se demande comment il est possible que « l’autorité palestinienne » ait une place dans cet organisme…