[L’ÉTÉ BV] [L’INVITÉ] «Sans paysans la campagne française ne sera plus la même»

photo-output

À l'occasion de l'été, BV vous propose de redécouvrir les grands entretiens que nous ont accordés des invités de marque. Aujourd'hui, François Guillaume.

François Guillaume, ancien ministre de l’Agriculture dans le gouvernement de Jacques Chirac (1986-1988), est originaire de l’est de la France. Il a été aussi président de la FNSEA, député européen, député de Meurthe-et-Moselle, mais l'appellation qui le décrit aujourd'hui le mieux est « écrivain-paysan ».

Sa famille est encore profondément rurale, puisque plusieurs de ses enfants et petits-enfants sont agriculteurs près de Nancy.

De l'après-guerre à nos jours, François Guillaume a été le témoin et parfois l'acteur des profonds bouleversements de la paysannerie française, dont le mode de vie était resté immuable durant des siècles. Celui qui a côtoyé de très près Jacques Chirac, Président supposé enraciné, pointe du doigt les errements des gouvernements successifs et les multiples fautes de l'Europe. Pour lui, le texte de la loi agricole qui a été voté mardi dernier ne résoudra en rien la profonde crise qui traverse le monde rural. La colère des agriculteurs n'est pas près de s'éteindre.

https://youtu.be/IaXi7Y61q_I

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 22/07/2024 à 18:01.

Picture of Gabrielle Cluzel
Gabrielle Cluzel
Directrice de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

17 commentaires

  1. Avant d’être Ministre de l’Agriculture sous la Présidence de Jacques Chirac, François Guillaume était Président de la FNSEA principale Syndicat agricole et Céréaliers ! Hervé de Néoules !

  2. Oui, bien sûr, il faut défendre nos paysans ! Mais si possible ! il faut penser aux abeilles, oiseaux, produits alimentaires etc et en tenir compte si cela est possible ( je parle des pesticides etc _ donc continuer activement les recherches pour ce faire ). De plus, j’ai appris que les aides ne vont pas aux petits cultivateurs ( circuits courts _ il faut une certaine taille pour avoir les aides UE ). Beaucoup de choses _ équilibrées à revoir ( de plus, pourquoi laisser l’écologie à des idéologues pastèque : verts en apparence et surtout rouges ).

  3. Ah bon ? la France paysanne n’est déjà plus du tout celle pour laquelle j’ai bossé il y a plus de 50 années de cela . Les progrès pourrait on dire , mais pas que , le remembrement, la PAC et ses incohérences et contrôles qui vont avec , la délinquance et surtout cette défiance des citoyens pour ce monde agricole français , défiance soutenue par les médias et les terroristes verdoyants…plus de paysans en France dites vous , mais j’en arrive à le souhaiter pour que les harceleurs d’aujourd’hui soient les victimes de la désintégration du monde agricole qu’ils souhaitent tant . J’ai connu le bonheur dans les prés et mes enfants également , ceux d’après n’en veulent plus ? Et bien continuez , vous y êtes presque , et vous allez adorer

  4. Je suis fier d’avoir été un syndicaliste agricole de la FNSEA, sous la présidence de François Guillaume. Il a été avec Michel Debatisse, l’un des deux plus grands présidents de la FNSEA. Je rappelle que lorsqu’il était à la tête de Saint-Hubert Industrie Laitière, il a ramené du Japon, « dans ses valises », le fameux bifidus actif qui a révolutionné la vente du yaourt dans notre pays. Pour ceux qui pensent, sans réelle connaissance du monde de la FNSEA, que ce syndicat est au service des céréaliers et des gros agriculteurs, je précise que l’exploitation de François Guillaume était autant axée sur l’élevage que sur les céréales et que son engagement économique s’est fait dans le secteur agro-alimentaire de la transformation du lait. Pour ma part, j’étais un petit exploitant agricole dans le midi de la France, et produisait du vin, des kiwis et des asperges. À aucun moment, je n’est ressenti le mépris des grosses exploitations céréalières vis à vis des autres types de productions. Nous avions tous le sentiment d’appartenir à la grande famille des agriculteurs français. Et les français, si par malheur voyaient un jour l’Ukraine intégrer l’U.E., alors ils comprendraient combien notre monde des céréaliers est important pour notre pays.
    Je suis triste de voir, au travers des commentaires que je peux lire aujourd’hui sur B.V., combien les français sont ignorant sur les enjeux de l’agriculture. Si la France a besoin d’un maillage d’exploitations agricoles, petites et moyennes pour occuper l’ensemble de notre territoire et assurer son entretien, elle a besoin aussi d’une agriculture industrielle et puissante pour assurer l’alimentation, à un coût raisonnable, des français. Sinon, nous seront contraint d’importer des matières agricoles pour nous nourrir.

    • vos propos sont effectivement « entendables » ! … SAUF que la mondialisation est arrivée et macron l’a imposé partout en commençant par désintégrer ce qui fait le socle de l’industrie générale française : l’électricité énergétique indispensable à toute la « France » …
      Pour l’Agriculture, faire venir des produits « hors contrôle » et en total « non conforme » aux impositions faites aux agriculteurs français est mortifère … Il suffirait déjà par commencer par imposer les aliments totalement produits en FRANCE dans toutes les collectivités de la France ! … Tant d’autres pays le font ! … Le « pouvoir politique » français est-il si incompétent que « ça » ? … Non, c’est de l’ordre du cynisme et des prises illégales d’intérêts tellement il y a de la corruption à tous les étages et par commencer au niveau de l’UE ! …
      STOP à cette gabegie … Et « ça » commence le 09 juin prochain ! …

  5. Quel plaisir d’écouter ce Monsieur sur les paysans ,et il à raison sur plusieurs points,merci à BV d’avoir invité ce Monsieur.

  6. On a trouvé en bonne politique le secret de faire mourir de faim ceux qui en cultivant la terre font vivre les autres
    Voltaire

  7. C’est un truisme..sans le bétail une prairie serait bien vide et sans le clocher du village il manquerait l’essentiel. Tout ce qui fait que la France existe avec ses coutumes sa gastronomie et son art de vivre se trouve réuni dans nos campagnes où il y a du bon sens et où perdure encore quelques traditions.
    «  labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France » disait Sully il y a bien longtemps. Si on ne comprend pas ça on ne comprend rien au pays.

  8. Il a été le ministre des grands céréaliers, ces gens là, n’en ont rien à faire des petits paysans qui sont pourtant le tissu de la France.

  9. Consommer local , refusez ces produits bourrés de pesticides qui sont interdit chez nous . Ne pas les laisser détruire nos paysans ce sont eux qui nous nourrissent le mieux.

  10. Un énième ayant un « pedigree » conséquent qui vient expliquer que « ce qui a été fait de son temps n’était pas si mal … Mais qui crache dans la soupe qu’il a bouffé à outrance sans rien changer en fait ! …

Commentaires fermés.

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

Un vert manteau de mosquées

Lire la vidéo

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois