[L’invité] Tugdual Derville : « La Convention citoyenne sur la fin de vie voulue par Emmanuel Macron, une dérive populiste »

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Gabrielle Cluzel reçoit, cette semaine, « Dans votre salon », Tugdual Derville, président d'Alliance VITA qui vient de publier un nouveau livre, Docteur, ai-je le droit de vivre encore un peu ?. Il dénonce l'initiative d'Emmanuel Macron de remettre en cause l'interdit de tuer qui fonde notre société en confiant la réflexion sur l'euthanasie à une Convention citoyenne, « briefée de façon orientée ». Pour lui, cette démarche constitue « une dérive populiste ». Il n'hésite pas à pointer le « manque de convictions fermes » d'Emmanuel Macron. Les résultats des débats de cette convention sont, pour lui, « effrayants mais prévisibles » : promotion de l'euthanasie, du suicide assisté, y compris pour des enfants.
Tugdual Derville décrypte aussi la stratégie politique d'Emmanuel Macron qui « joue des équilibres politiques en fonction des sujets » : à la réforme des retraites qui penche à droite vient s'ajouter cette loi en direction de la gauche. Tugdual Derville fait aussi un tour d'horizon des évolutions à l'étranger : instructif mais inquiétant. Entretien passionnant car Tugdual Derville propose des réflexions et des solutions concrètes alternatives à l'euthanasie ou au suicide assisté via les soins palliatifs.

Gabrielle Cluzel
Gabrielle Cluzel
Directrice de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

37 commentaires

  1. Entretien remarquable qui, bien plus largement que la question de l’euthanasie, nous parle de la fin de vie, des soins palliatifs, de la dépendance et de la place des plus fragiles dans notre société.

  2. Je suis pour l’euthanasie si je suis très malade et souffrant terriblement et que la médecine ne peut rien faire je veux disparaitre .
    Pourquoi laisser souffrir atrocement les ces personnes .

    • Comme le signale Tugdual Derville, c’est souvent l’opinion qui prévaut tant que l’on n’est pas dans cette situation mais qui change fréquemment chez la personne en fin de vie si elle peut bénéficier de soins palliatifs.

  3. Je suis contre la Convention citoyenne concernant l’euthanasie. Cela ne sert à rien, c’est coûteux et surtout c’est un sujet trop grave. On ne peut pas faire confiance à Macron ! Et la phrase de Tugdual Derville : « Docteur, ai-je le droit de vivre encore un peu » résume très bien le problème du débat sur l’euthanasie et ses dérives.

  4. Malgré toute l’admiration que je voue à Bd Voltaire, je ne comprends pas cette position acharnée contre l’euthanasie et le suicide assisté. Cette attitude renfrognée finit par être très agaçante ! Loi ou pas, les personnes qui demandent (en pleine conscience) à être euthanasiées ou assistées dans leurs suicides n’ont-elles pas ce DROIT intime ? C’est leur LIBERTÉ, leur choix. Et cela n’impliquerait, en aucun cas, la perte de liberté et de choix pour ceux qui préfèrent végéter en supportant l’insupportable…

    • Chacun a le droit de rédiger ses dernières volontés.
      Mais il y a des limites à respecter. Si on veut vraiment son suicide, et qu on peut le faire seul, il n y a pas à imposer à autrui d’intervenir. Si on veut vraiment mourir alors qu’on a toute sa conscience, on peut se laisser mourir en arrêtant de boire. Si on n’ a plus sa conscience, alors on n est plus libre. Actuellement on est libre de demander dans ses dernières volontés à ne pas être alimenté de force. Donc pourquoi aller vers les dérives de l’ euthanasie ? Ce serait oublier que le mieux est l’ennemi du bien. Appliquons déjà bien les lois actuelles avant de chercher le mieux. Sinon on va vers la catastrophe !

  5. Populiste ! Permis de tuer ! Faites-vous semblant de ne pas comprendre ? Savez-vous ce qu’est la vieillesse, la vraie ? Vous n’avez réellement jamais vu un vieillard qui vous reconnaît une fois sur deux, vous reçoit dans son EHPAD la tête penchée sur sa poitrine, ne salue plus ses propres enfants sans que l’on sache même s’il les reconnaît, qui refuse de s’alimenter et arrache la perfusion qu’on lui impose, un vieillard qui ne maîtrise plus ses sphincters et qui, dans ses moments de lucidité, vois demande si on peut l’aider à partir en douceur ? Et la maladie, la vraie ? Comme mon ami rendu à moins de 40 kg pour son mètre quatre-vingt-douze et qui vomit lors de chaque séance de chimiothérapie. Qui a parlé de tuer ? Le jour où votre mari, votre épouse, votre enfant ou votre mère vous priera les yeux dans les yeux de lui « donner quelque chose » pour en finir, lui répondrez-vous que les députés n’ont pas permis que l’on puisse acheter ce quelque chose à cause de leurs convictions religieuses ou du serment d’Hippocrate des médecins ? Merveilleux d’avoir comme vous des convictions si absolues, si définitives qu’on prétende avoir le droit de les imposer aux autres ! Vive la liberté !!!

  6. Toutes les conventions citoyennes à la mode macroniste sont orientées , il en ressort toujours ce qu’on veut qu’il en sorte .

  7. Quitte à choquer mais avec un brin de bon sens, je répondrai : « laissez les faire ». Cette caste est animée par cette pulsion de mort qui les fait adorer l’avortement et l’euthanasie. Qu’ils se l’appliquent donc à eux-mêmes et, dans une génération, nous en serons débarrassés, ils auront disparus.
    La droite raison nous impose de dire : « cause toujours, tu m’intéresse ». Avec nos enfants et nos anciens, nous sommes l’avenir. Pas eux.

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