[LIVRE] Aux racines du projet mondialiste et de ses acteurs, dont E. Macron
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Nous assistons, depuis plusieurs décennies, dans les pays occidentaux, à « la mise en place d’un vaste processus d’unification et d’interdépendance de leurs économies et de leurs centres de décisions. » Loin des clichés complotistes, Ludovic Greiling, journaliste économique au groupe Le Figaro, déjà auteur de l’essai Monnaie et Pouvoir (Apopsix), propose, dans Le monde qu’ils veulent (Éditions L’Artilleur), une étude minutieuse du mondialisme : « un état d’esprit révolutionnaire et un objectif politique ».
La révolution selon Macron
Dans Révolution, justement, le livre-profession de foi électorale d'Emmanuel Macron en 2017, on lit cette phrase que bien peu de lecteurs ont prise au sérieux : « Nous avons besoin d’un ordre mondial unique. » S’inspirant principalement du saint-simonisme, forme atypique des socialismes du XIXe siècle, Emmanuel Macron prône un progressisme dopé par la technologie, annonçant « des transformations profondes […], une nouvelle ère ». Voilà qui nécessiterait notre « conversion » et notre engagement afin de « réinventer le pays ». Convaincu d’aller dans « le sens de l’Histoire », il estime que « nous avons un nouvel humanisme à penser ». Emmanuel Macron voit venir l’émergence d’une civilisation mondiale porteuse d’un « siècle de promesses » et d’une « libération collective ». Nouvelle religion sans dieu, messianisme, croisades… Notre Jupiter élyséen ne fait en réalité qu’accrocher son wagon au train de la mondialisation qui chemine depuis déjà longtemps.
L’étincelle du Club de Rome
Comme tout grand projet idéologique, le mondialisme a ses prophètes, ses alliés, ses idiots utiles… Tout un attirail où se côtoient idéologues marxistes et penseurs capitalistes, activistes internationalistes et financiers sans-frontiéristes, militants altermondialistes et lobbyistes européistes, et où trinquent entre autres Hume et Marx, Kant et Hayek, Monnet et Aron, Mélenchon et Attali. Et puis il y a les hommes de pouvoir qui adhèrent au projet et décident d’agir (financiers et chefs d’État principalement). Des structures les réunissent et permettent une mise en action concertée.
Si les idées mondialistes remontent, pour certaines, à plusieurs siècles, l’étincelle est venue en 1968 avec la création du Club de Rome, un ancêtre de nos actuels think tanks où se sont retrouvés un chapelet de « hauts fonctionnaires, d’économistes et d’industriels ». Les élites y parlent aux élites, dans un entre-soi cultivé et toujours de rigueur aujourd’hui. Leur première publication, Les Limites de la croissance, développe un discours où l’on retrouve tout le corpus idéologique mondialiste.
Du laboratoire européen au village mondial
Dans un monde désormais « fini », des défis apparaissent aux membres du club et à leurs adeptes comme autant de potentiels dangers mortels et autant d’obsessions que l’on retrouve dans les grands discours programmatiques actuels : surpopulation, pollution, paupérisme, dérèglements économiques et sociaux… À chaque problématique mondiale doit répondre un projet-solution passant par la globalisation d’une politique et la mise en place d'un gouvernement mondial unique. Dans la continuité de la SDN (Société des nations), les organisations internationales se multiplient dans tous les domaines : ONU, OIT, GATT puis OMC, OMS… Le 9 mai 1950, le ministre Robert Schuman lance la Communauté européenne du charbon et de l'acier, ancêtre de l’Union européenne, véritable laboratoire d’expérimentation d’une « gouvernance mondiale ».
Cette minutieuse mise en place du projet mondialiste, l’auteur en détaille les moteurs idéologiques, les étapes, les péripéties, les acteurs... Bref, tout ce dont les journaux télévisés conformistes nous montrent quelques bribes en apparence inoffensives en se gardant bien d’en décortiquer les ressorts inquiétants. Pour Ludovic Greiling, « il faut toujours prendre au sérieux les paroles de nos dirigeants pour comprendre le monde qu’ils veulent ». Et pour se prémunir contre les effets dangereux de leurs projets.
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24 commentaires
S’il y a une chose que les humains savent mondialiser depuis longtemps, c’est la guerre. L’auraient-ils oublié ?
Notre président a souvent été du genre premier de la classe (sauf au concours de Normale SUP ULM) mais ce n’est qu’un détail. Il a une vision stratégique qu’il partage avec lui même donc avec ses ambitions personnelles. Là rien d’exceptionnel, il n’est pas le seul, sauf que dans sa vision son pays et le peuple français ne sont que variables d’ajustement. Et cela change tout.
Monsieur Macron…un « mondialiste » ! Allons donc….ses ambitions s’arrêtent pour l’instant à l’Europe…A cette idée Charles de Gaulle aurait dit que le jeune Emmanuel » saute comme un cabri » ! En même temps il n’en manque pas une pour se saborder et à la porte de l’Europe et a fortiori à la porte mondialiste. La dernière c’est sa sortie depuis le Brésil à propos des Haïtiens : » …complètement cons… ». Pensée désuète. Langage indigne. Allez donc gouverner le monde avec cela !
Je ne pense pas qu’il y aura de sitôt un ordre ou un gouvernement mondial, sinon pour faire face à un ennemi galactique dangereux on ne sait jamais. Pour le moment, ce qui se fait est un monde multipolaire ( en plein « réchauffement climatique », il fallait que je place l’expression !) et il faudra suivre tout de même si l’on veut encore avoir droit au chapitre en tant qu’Européens. Et donc, UE oui, mais pas comme actuellement avec une confédération dirigée par des nuls et des comploteurs. J’envisage une fédération de groupes genre France-Italie, pays du Danube, Pays-Bas-Belgique, Scandinavie, etc des groupes aux intérêts communs, c’est possible, tiens la petite marine belge, et bien elle est fusionnée avec la néerlandaise. C’est donc possible. Face à la Russie, la Chine, l’Inde, etc, pays émergés, on va encore continuer longtemps à couler après le plongeon ?
Un monde unique avec des hommes qui pensent tous la même chose.
La biodiversité, c’est bon pour la faune et la flore mais pas pour l’Humanité !
« Nouvelle religion sans dieu, messianisme, croisades… ». Faux ! Leur Dieu, c’est le Dollar…
Parfaitement vrai.