[LIVRE] Drame de Crépol : Une nuit en France, le livre de la honte

« Anatomie d’un fait divers qui a déchiré le pays ». Sorti ce 19 mars, Une nuit en France (Éditions Grasset), le livre-enquête qui revient sur le drame de Crépol, suscite déjà la polémique. Avec cet ouvrage, les trois auteurs, dont Jean-Michel Decugis, le journaliste qui avait en 2019 affirmé que Xavier Dupont de Ligonnès avait été arrêté en Écosse, tentent de faire de la mort de Thomas un simple « fait divers » monté en épingle par l’extrême droite.
Deux France face à face
Tout commence le soir du 18 novembre 2023. Thomas et ses amis ont prévu de se rendre au bal organisé à Crépol (Drôme). « Les garçons portent des jeans roulés au chevilles, des pantalons cargo beiges, des baskets blanches, polo Eden Park et doudounes sans manches », rappellent les auteurs. Ces jeunes, dont les « prénoms fleurent bon la IIIe République », se retrouvent régulièrement sur les terrains de rugby ou lors de chasses organisées dans la région. Ils viennent pour danser, se retrouver et s’amuser. Vers minuit, un autre groupe arrive devant la salle des fêtes. Pour eux, pas de polo ni de jean, mais « des survêtements Lacoste ou aux couleurs d’équipes de foot », « des sacoches en bandoulières » et une « capuche ou casquette vissée sur la tête ». La plupart viennent du quartier de la Monnaie, à Romans-sur-Isère, ou y ont habité par le passé. Pour les auteurs, il ne fait aucun doute que les jeunes de la Monnaie sont, eux aussi, venus pour s’amuser. Pourtant, certains étaient armés de couteaux… « Mais qui va à une fête armé de couteaux ? » s’interroge Marie-Hélèe Thoraval, maire divers droite de Romans-sur-Isère, contactée par BV.
Déni du racisme anti-Blanc
Dès les premières pages, les auteurs laissent entendre que les jeunes de Crépol ont eu un comportement méfiant, voire menaçant. « Quelques villageois regardent entrer [les jeunes de la Monnaie]. Deux ou trois se placent à petite distance, mains dans les poches, air menaçant, pour leur faire sentir qu’ils ne sont pas les bienvenus. Il y en a même qui les filment », écrivent-ils. Alors que la soirée s’achève, la tension monte, les coups commencent, des couteaux sont sortis des poches des jeunes de la Monnaie, Thomas s’effondre, blessé au cœur. Il décédera quelques instants plus tard, dans l’hélicoptère qui le conduit à l’hôpital. Les jeunes de Romans prennent la fuite.
Dès les premiers jours, quelques témoignages mentionnent des propos anti-Blancs. Les auteurs, eux-mêmes, font référence à ces propos - tout en mentionnant, également, des propos hostiles aux jeunes de la Monnaie. Un chapitre entier est même consacré à un « procès-verbal oublié » lors de l’instruction, dans lequel une adjudante de gendarmerie écrit, sur la base de témoignages recueillis : « Les auteurs des faits pourraient être venus au bal de Crépol afin de tuer des personnes de couleur blanche. » Mais pour les auteurs, il s’agit là d’une lecture instrumentalisée par l’extrême droite. En promotion pour leur livre, ils expliquent ainsi : « Trop vite, dès le début de l’enquête, on a parlé d’un raid anti-Blancs, de jeunes qui venaient d’un quartier sensible. On a fait croire qu’ils venaient tuer du Blanc, ce qui n’est pas le cas […] Ce n’est pas parce qu’ils disent des insultes anti-Blancs au moment de la rixe qu’ils veulent tuer du Blanc. » Un autre ajoute : « Le racisme anti-Blanc est un concept d'extrême droite, […] ça n'existe pas devant les tribunaux. » Une argumentation « scandaleuse », pour Marie-Hélène Thoraval. « Les familles des victimes ne comprennent pas et n’acceptent pas que le racisme anti-Blanc n’ait pas été retenu dans le cadre de l’enquête », nous explique l’édile.
La pauvreté comme excuse de la délinquance
Pire : au fil des pages, les auteurs finissent par fournir des excuses aux jeunes dits de la Monnaie. S’ils prennent la fuite après la soirée de Crépol, c’est parce qu’ils « sont dépassés par la situation ». S’ils ne collaborent pas avec les forces de l’ordre pour tenter d’établir la chronologie des faits et les responsabilités, c’est parce qu’ils « jou[ent] les idiots ». S’ils ont mal tourné, c’est parce qu’ils n’ont pas tous eu le privilège de partir en vacances, que leur mère est célibataire ou que, de leur chambre, ils ont vue sur une friche… De là à dire que, s'ils ont sorti des couteaux, c'est parce qu'ils ont été provoqués, il n'y a qu'un pas...
In fine, les auteurs d’Une nuit en France réussissent même à faire le procès de CNews. À les lire, la chaine d’informations aurait artificiellement gonflé ce « fait divers ». Les auteurs affirment ainsi : « [Sur CNews], chacun croit savoir ce qui intéresse le patron, Vincent Bolloré : "Il n’en a rien à foutre, des faits, il est là pour faire de l’idéologie". »
L’association des victimes du bal de Crépol dénonce un « ramassis de conneries », un livre « honteux » et une « enquête à charge contre les vraies victimes ». De la même façon, Marie-Hélène Thoraval pointe du doigt « une tentative de manipulation de l’opinion ». « C’est vraiment une douleur qui vient s’ajouter à la douleur de tout un territoire. Ces auteurs n’en sortent pas grandis. »
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64 commentaires
Je vais même boycotter Grasset
Ils osent argumenter de leur mépris du peuple français…dont ils sont, à priori, issus…Plus vendu que ça, tu meurs, comme dirait mon petit-neveu…
Empressons-nous de ne ni lire ni acheter ce bouquin qui à distance est loin de sentir la rose.
Bon, d’un côté vous avez les viandards d’extrême droite qui font un bal raciste interdit à la diversité, et de l’autre, vous avez les pauvres victimes du racisme institutionnalisé par les Blancs, traumatisés par des siècles d’esclavage et de colonisation perpétrés par ces mêmes Blancs. Avec une objectivité journalistique irréfutable, on nous plante le décor … avant de nous planter le couteau (bien mérité) dans le dos. Si avez des doutes, c’est que vous êtes un suppôt de l’extrême droite et du suprémacisme blanc (et toc, dans les dents !)
Il y a de bons livres, ceux que généralement les idiots brûlent et il y a les mauvais, d’auteurs qui veulent imposer leurs thèses contre toute évidence. Généralement on ne les brûle pas, mais on les oublie et ils finissent au fond d’une remise où ils côtoient la poussière.
Les derniers cités ne sont vendus qu’à la marge et n’intéressent que peu d’acheteurs. Un peu comme les spectacles ou films polémiques, largement subventionnés et qui n’attirent que les spectateurs déjà convaincus.
Mais qu’y gagne la maison d’édition ?
Le mieux est de les laisser chez le libraire
Attention! On vole aussi dans les librairies!…
L’information à la Goebbels.
« Ja »
Ce n’est plus la présomption d’innocence. C’est le procès anticipé des français de nos campagnes. Une occasion de tester l’indépendance de la justice au regard de la pensée dite dominante.
Je pense aux parents de Thomas et les ceux qui ont été traumatisé.
Comment ces gens peuvent écrire des ignominies pareilles?
Je n’ai pas de mot assez fort pour décrire mon écoeurement.
Pour nous consoler un peu , la critique de ce bouquin sur Amazon est impitoyable……
Heureusement qu’il y a quand même encore des gens réalistes.
Il ne sert à rien de s’indigner sur ces gens qui, de toute manière, s’en moquent ! Ils n’ont ni dignité, ni honneur, ni même le moindre des talents … cf. le « remarquable » travail journalistique du pitoyable Décugis sur Xavier Dupont de Ligonnès.
Ce ne sont que des charognards immondes qui tentent, à titre personnel et en profitant de la visibilité médiatique que leur offre complaisamment un service public qui ne vaut pas mieux qu’eux, de gratter quelques euros sur le cadavre d’un jeune homme qui n’avait rien demandé à par personne ! Même le dernier des tabloïds britanniques pourrait prétendre au Pulitzer par rapport à leurs « productions ».
Au-delà du profond mépris qu’il convient d’exprimer à leur égard, la seule réponse a apporter à ses misérables consiste à ne pas acheter leur torchon … ce qui, par rebond, donnera la satisfaction de faire perdre de l’argent à Grasset, jadis un éditeur de qualité, qui a eu l’indécence d’éditer ce dégueulis littéraire.
ces journalistes sont des manipulateurs pour masquer la vérité c’est la honte de la France des gauchistes à Mélenchon la justice sait qui à tué mais pas bruit autour de cela cela mettrais le feu .
On pourrait rétorquer à ces auteurs de »fiction » car ils ne méritent pas le terme de journaliste au mois 3 arguments à opposer à leur thèse. Issu d’un milieu rural mes camarades et moi portions des couteaux au quotidien mais nous les laissions chez nous avant d’aller en soirée mais il est vrai nous n’avions pas à couper du shit. Le second pourquoi n’y avait il pas de filles parmi les rejetons de cette diversité heureuse et pourquoi il n’y a pas de bal dans les quartiers? Le dernier auraient ils vu un fait divers si des Kevin ou Matéo étaient descendus dans les quartiers pour pointer un petit ange de la diversité ?
Ce livre aurait dû être censuré ! Ce livre n’aurait jamais dû paraître ! Il n’y a donc plus la moindre décence dans notre pays… Tout, Tout est permis.
La douleur des jeunes gens attaqués et celle de leurs familles respectives, aux-quelles s’ajoute l’effroi de toute une population paisible, ne seraient donc pas suffisants, aux yeux de ces auteurs inqualifiables ?
Personnellement j’attends que la justice sorte du déni de l’évidence ! La justice de notre pays n’en est plus une. « Qui ne dit mot consent ! » Ce qui veut dire que les magistrats en charge de ce dossier cautionnent cet acte ignoble ! La justice française porte une très lourde responsabilité dans l’ensauvagement de notre pays ! Comment font-ils pour se regarder quotidiennement dans leurs glaces ???
Censuré … pas forcément. C’est trop gros, cela ne passe plus, ces gens sont en train de se disqualifier eux-mêmes, il n’y a qu’à les laisser faire et les mettre face à leur ignominie.
On verra bien au nombre de livre(s) vendu(s) , si la vision de m. Décugis et de ses co-auteurs , correspond à la vision des ces évènement par la majorité des Français .
L’ensemble de la classe politique est tétanisée par les migrants installés chez nous et par la religion qui va avec . Alors dans un bel ensemble ils nient la réalité , sont dans le déni , font les autruches , les juges en majorité de gauche tordent le droit pour effacer les conséquences de cette réalité , ils classent dans le tiroir délinquance ordinaire de droit commun , il font appel aux médecins pour psychiatriser les « délinquants ».