Livre/ Génération « J’ai le droit », Barbara Lefebvre
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Génération « J’ai le droit » est un titre curieux pour un livre où l’auteur montre à satiété que cette génération a juste le "droit" de recevoir des points à la place d’un enseignement digne de ce nom.
Barbara Lefebvre ne se contente pas d’identifier les problèmes, elle en a cherché les causes, en a trouvé beaucoup dans la société telle qu’elle est, elle précise les raisons qui inspirent nos "responsables", nos "scientifiques de l’enseignement". Son livre est complet et, s’il présente des réalités françaises, il concerne bien d’autres pays… Hallucinant. L’enseignement est traité comme tous les autres problèmes de notre société : plus aucun contact avec la réalité. La chute sera terrible.
Ouvrir l’esprit du jeune est devenu pédagogiquement incorrect, on ne peut rien lui imposer, il doit découvrir par lui-même, témoigner d’esprit critique… là où il n’a aucune base lui permettant d’exercer cet esprit critique. Situation surréaliste mais la soumission à l’autorité, au pédagogiquement correct, est si grande que les directives du ministère sont paroles d’Évangile, que les enseignants qui font montre d’un réel esprit critique sont considérés comme « vieux jeu » ou carrément « réac de droite ».
Les élèves qui souffrent le plus de l’« égalité des chances », de la « démocratisation » de l’enseignement sont… les enfants défavorisés de familles pauvres ou peu instruites ! On traite de manière uniforme des enfants doués différemment. On nie la réalité ! Pourquoi ne pas accepter l’adaptation à chacun dans l’intérêt de chacun et de la communauté ? La situation actuelle est incroyable et je suggère à tous les parents, à tous les enseignants, à tous les vrais responsables, de lire le livre de Barbara Lefebvre. Il est dans la ligne de John Rizzo, de Céline Alvarez et d’autres qui aiment les enfants, les observent et agissent.
Deux petits extraits:
"[...] tout indique qu’une part importante de la jeunesse française se porte mal. Une jeunesse abandonnée, livrée à elle-même. La génération “J’ai le droit”. Tout cela procède de l’acculturation, de l’abandon intellectuel auquel l’institution scolaire les a voués en se mettant à leur niveau au lieu de les élever" (p. 22).
"Quand on entend invoquer la liberté et le progrès pour empêcher les nouvelles générations d’être les héritiers d’une culture qui les a précédés, […] le projet de déracinement est bel et bien en marche. Limiter l’accès des œuvres de la culture classique aux élèves de milieux populaires répond à une démarche profondément antidémocratique et méprisante. Récuser la culture classique parce qu’elle serait trop élitiste […] c’est ne rien comprendre à l’universalité et l’intemporalité d’Homère, Virgile ou Lamartine" (p. 80).
Et, en conclusion, je voudrais attirer l’attention de toutes les personnes soucieuses de l’avenir sur le fait que « la culture » n’est pas un poids, n’est pas à étudier par des élèves qui s’ennuient, mais une réelle richesse : elle nous introduit et nous maintient dans un monde qui a su s’élever au-dessus des instincts et des besoins primaires, un monde qui nous assure la possibilité de bien vivre, d’être bien nourris, de soigner nos maladies… de promouvoir les « droits de l’homme » ! Ne perdons pas cette richesse, favorisons un enseignement digne de notre passé, digne de nos enfants.
Au moment où, paraît-il, l’on aurait trouvé le sauveur de notre Éducation nationale en la personne de M. Blanquer, Génération "J’ai le droit" est un livre qu’on se doit de lire pour bien réaliser l’ampleur de la tâche.
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