Livre : Quand écologie rime avec idéologie et saccage de Paris
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À Paris, « il n’est plus question de s’occuper du patrimoine (églises, fontaines, bâtiment publics…) pourtant fort riche, pas davantage d’entretenir les rues et les trottoirs ou de transmettre à nos héritiers une ville qui fait l’admiration du monde entier, mais de “réinventer”, c’est-à-dire, en réalité, de faire disparaître ». Tel est le constat que signe le journaliste de soixante ans Didier Rykner, la mort dans l’âme, après avoir passé toute sa vie dans la capitale.
La Disparition de Paris est un ouvrage à charge contre Anne Hidalgo, « aux manettes (comme première adjointe, puis comme maire) depuis vingt ans ». Mais ce n’est pas une charge infondée : avec méthode et précision, l’auteur raconte le délabrement progressif de la capitale française, avec de nombreuses photos en couleur à l’appui. De la saleté permanente des rues à l’imposture écologique, qui aboutit la plupart du temps à la réduction des voies destinées aux voitures et aux bus, en passant par l’abandon du mobilier urbain hérité du XIXe siècle : tel est le résultat des positions idéologiques du maire socialiste. « Les réverbères et les feux en fontes, les colonnes Morris, les fontaines Wallace, les kiosques à journaux, les bancs et jusqu’aux pissotières », ce mobilier urbain qui faisait la singularité parisienne est mal entretenu et remplacé « au profit de modèles modernes ». C’est ainsi que la place de la République se voit attribuer des « bancs Mikados », c’est-à-dire des poutres en bois sans peinture, simplement empilées, qui vieillissent mal…
Toutes ces aberrations se font connaître au plus grand nombre depuis mars 2021 sur les réseaux sociaux grâce au hashtag #SaccageParis. Comme l’explique l’auteur, leur nombre s’élève parfois à plusieurs dizaines de milliers par jour, ce qui a obligé la presse française et internationale à s’intéresser au phénomène. Si la mairie s’en est d’abord offusquée, dénonçant un horrible complot d’extrême droite, les faits ne peuvent être niés. Didier Rykner montre que ce n’est pas avec un regard idéologique qu’il faut gérer une ville : la propreté, la restauration du patrimoine, l’application des lois sur le logement social, sur la santé publique, sur l’école « n’est pas de gauche, pas de droite, pas davantage “En marche” ».
Didier Rykner déplore le fait qu’Anne Hidalgo sacrifie ce qui devrait représenter ses seules responsabilités au profit d’une idéologie écologiste, un slogan plus qu’une réalité. Les églises et les fontaines parisiennes sont ainsi mal entretenues, tandis que des projets de « végétalisation » aboutissent souvent à laisser le pied des arbres en jachère soi-disant pour avoir de l’herbe ; dans les faits pour obtenir une déchetterie…
La Disparition de Paris est un brillant travail journalistique qu’il faut lire pour réaliser l’ampleur des dégâts de la politique d’Anne Hidalgo !
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9 commentaires
D’où le « syndrome de Paris » qui frappe les touristes (surtout japonais) à la découverte de la ville réelle, à l’opposé de celle d’Amélie Poulain qu’ils fantasmaient…
Certes, avec Delanoë puis Hidalgo, notre capitale a été défigurée, rendue crasseuse, livrée à la racaille, toujours plus invivable. MAIS, en 2020, Hidalgo a été reconduite et en 2022, 80% des parisiens et franciliens ont voté pour Macron le Déconstucteur. Donc, la voie est non seulement ouverte, mais élargie. Paris est à l’image du pays: En état de décomposition avancée.
Il me semble que ceci est à l’image des BOBOS qui habitent ces lieux.
Et dire qu’elle voulait faire de la France ce qu’elle a fait de Paris ! Ouf … On l’a échappé bel ! Je maintiens qu’il faudrait, plutôt que les 500 signatures, imposer une expertise psychiatrique aux candidats à la présidentielle ; ce serait bien plus utile. La preuve …
200 secondes pour détruire Paris. Pas mal ? Hidalgo est battue à plate couture.
Je compte sur la sagesse des dirigeants pour éviter ce type de scénario. Sinon, il ne restera plus âmes qui vivent pour raconter et écouter l’histoire.
Tristesse encore …. Ouvrage à lire bien sûr .
Je dirai »végétalisation des pieds des arbres « transformés en « crotterie » et trottoirs transformés en « crottoirs ».
Paris n’est plus la »plus belle ville du monde »chantée par les poètes ,
Paris est devenue la reine du vélo ,de la trottinette et l’ Eldorado des chiens écolos!
Et l’entendre dire que « si présidente,je ferai pour la France ce que j’ai fait pour Paris » OUF.
Que voulez-vous, Anne Hidalgo connaît si bien la ville qu’elle gère, que fut un temps elle était fière de rendre les quais de Seine aux piétons parisiens. En 1964, les 13 kms qui séparent Auteuil de Bercy sont couverts en 15 minutes grâce aux quais autrefois utilisés pour le chaland des péniches et désormais devenus route à deux voies.