[L’œil américain] Propos incohérents de Biden : sa conférence interrompue

JOE BIDEN

La conférence de presse de Joe Biden au Vietnam, dimanche dernier, s’est transformée en grand moment burlesque relançant les spéculations sur sa santé mentale. Alors qu’il répondait à la question d’une journaliste sur l’absence de consensus sur les énergies fossiles lors du G20, le président américain, après plusieurs minutes d’un discours confus, a soudainement semblé basculer dans une réalité parallèle.

« Mon frère… Il y a des répliques célèbres de films qu'il cite toujours, vous savez, a marmonné Joe Biden, et l’une d’entre elles est… qu’il y a un film sur John Wayne. C’est un éclaireur indien. Et ils essaient de ramener les… je pense que c’étaient les Apaches… une des grandes tribus d’Amérique à l’époque des réserves. L’éclaireur indien regarde John Wayne, désigne le soldat de l’Union et dit : "C’est un soldat poney menteur à tête de chien". »

« Eh bien, a ajouté le président américain, il y a beaucoup de soldats poneys à tête de chien qui mentent sur le réchauffement climatique. Mais plus maintenant. Tout d'un coup, ils réalisent que c'est un problème. Et il n'y a rien de tel que de voir la lumière. »

À défaut de voir à leur tour la lumière à travers les explications embrumées de Joe Biden, les journalistes présents ont surtout assisté, en direct, à la transformation d’une question sur le dérèglement climatique en interrogation sur le dérèglement neurologique de l’octogénaire.

Dans un état de confusion avancée, le président a ensuite compulsé ses notes tout en indiquant qu’il était « en train de suivre [ses] instructions ». On ne sait toujours pas s’il s’agissait de la dernière instruction qui lui avait été donnée par ses collaborateurs mais Biden a ensuite lancé aux journalistes : « Mais vous savez quoi ? Je ne sais pas pour vous, mais je vais aller me coucher. »

Il était temps, en effet. Un retour à la lucidité de courte durée, cependant. D’autres questions ont fusé dans la salle, donnant lieu à une nouvelle tirade incompréhensible. Jugeant qu’il était vraiment temps de mettre au lit Joe Biden, la porte-parole de la Maison-Blanche, Karine Jean-Pierre, a mis un terme au naufrage en interrompant brusquement le président en plein milieu d’une phrase. « Merci à tout le monde, cela conclut cette conférence de presse », a-t-elle annoncé dans son micro, tout en prenant soin de couper celui de son patron.

À ce rythme-là, la fin de présidence de Joe Biden pourrait bien ressembler aux dernières décennies de l’URSS, à l’époque transformée en gérontocratie, avec ses vieillards cacochymes aux visages cireux et aux chapeaux gris. On n’ose imaginer un deuxième mandat.

La stratégie des médias : éviter le sujet ou le contextualiser...

Il est vrai, là encore comme en écho du monde soviétique finissant, que les grands journaux de la presse mainstream font tout leur possible pour éviter le sujet de la santé mentale du président américain ou s’efforcent de le traiter d’une manière conforme à la ligne officielle. Ainsi, on ne parlera pas de « sénilité » mais bien plutôt de « gaffes », de « fatigue » ou encore de « bizarreries ». Une langue de bois qui rappellera aux nostalgiques les grandes heures de La Pravda.

Le New York Times s’est bien hasardé à évoquer l’incident de Hanoï, mais pour mieux fustiger les opposants du candidat démocrate. « Les rivaux du président utilisent ses paroles et ses actions pour le dévaloriser, en particulier sur les réseaux sociaux qui ne mettent pas l'accent sur le contexte ou l'arrière-plan d'un événement », rappelle le journal.

C’était donc ça, le problème, la raison pour laquelle on n’avait rien compris : le contexte ! John Wayne, le « soldat poney menteur à tête de chien » et les Apaches devaient être contextualisés ! Sinon, impossible de faire le lien avec le réchauffement climatique. Merci, le New York Times ! Bon, en fait, on n’a toujours rien compris, mais l’essentiel, c’est de savoir qu’il faut prendre du recul et relativiser. Ne pas se laisser intoxiquer par tous ces « conservateurs » qui sévissent sur le Net.

Et d’ailleurs, l’ancien président Donald Trump ne prononçait-il pas « régulièrement des discours et des conférences de presse décousus, souvent absurdes », souligne le journal ? Bien vu, camarade ! Prenons nos distances avec l’odieuse propagande des forces réactionnaires qui tentent de nous faire douter des capacités cognitives du grand leader du monde libre et éveillé.

Et ce, d’autant plus qu’il semblerait bien que ces agents perfides du conspirationnisme le plus sombre soient parvenus à saper la confiance du peuple. Un sondage CNN, réalisé fin août et publié le 7 septembre dernier, a montré que 73 % des Américains s’inquiétaient de l’état des capacités mentales et physiques de Joe Biden, et que 76 % s’interrogeaient sur sa capacité à mener un second mandat jusqu’au bout.

La séquence vietnamienne sur John Wayne et le « soldat poney menteur à tête de chien » ne risque pas de les rassurer.

Frédéric Martin-Lassez
Frédéric Martin-Lassez
Chroniqueur à BV, juriste

Vos commentaires

55 commentaires

  1. La plus « grande puissance  » mondiale avait élue un vieillard à la tête de leur pays ; maintenant il est atteint de sénilité morbide . Voilà l’ Amérique de maintenant ! En FRANCE nous avons un paltoquet psychopathe à la tête de l’état ; nous ne sommes pas mieux servi . Il est grand temps de changer radicalement tout ça !

  2. La plus grande puissance mondiale avec un sénile en temps que représentant. La honte. Vivement que Monsieur Trump face de l’ordre dans la poulailler.

  3. On est en droit de poser la question: QUI gouverne les USA en ce moment? Si ce n’est pas le président ni la vice-présidente il y a bien du monde aux commandes non?

  4. je ne sais pas s’il y a lieu de  » dévaloriser » Monsieur Biden, il s’en occupe très bien lui même, il est totalement sénile, le nier est absurde, le maintenir en poste est absurde et dangereux, bref, cet homme est au bout du rouleau !
    Et ceux et celles qui tirent encore le ficelles du pantin sont évidemment coupables !

  5. Nous ne devons pas non plus nous imaginer que le Nouvel Ordre Mondial va tolérer à la tête de son « bras armé » des personnalités faisant autorité et susceptibles de lui faire de l’ombre ou de regimber !

  6. La population de la vieille europe occidentale semble prendre conscience – enfin – de la triste réalité: ses dirigeants sont soit séniles soit incompétents, nous menant droit à notre « décivilisation ».

  7. Il est définitivement malade.
    C’est de l’acharnement de le laisser là où il est, l’index sur le bouton rouge.
    Quand il est allé à Hawaï, devant un parterre de gens qui avaient tout perdu, il a déclaré : « je vous comprends, quand mon chat est mort, je ressentait ce que vous ressentez. », c’est beau hein, on dirait du Mickey Mouse.

  8. Plaignons ces pauvres Américains qui se dirigent tout dret (sauf divine surprise) vers un nouvel affrontement entre le clown Trump et le gâteux Biden. Vous n’y croyez pas ? En France, la grosse majorité des Français ne voulaient pas d’un second affrontement aux présidentielles 2022 entre l’insuffisante Marine Le Pen et le gauleiter Macron, eh bien ils l’ont quand même eu !

    • Le clown Trumpa le mérite au moins de ne pas être un va t’en guerre et de ne pas intervenir en Europe pour notre plus grand bien

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