[L’œil américain] Super Tuesday, Super Trump !
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Au grand désespoir de ses adversaires, les victoires accumulées par Donald Trump, ces jours-ci, donnent à sa campagne des airs de marche triomphale.
Trump enchaîne les succès
Dans un premier temps, lundi dernier, la Cour suprême fédérale a mis un terme aux tentatives d’instrumentalisation du 14e amendement de la Constitution qui visaient à rendre l’ancien président inéligible à la primaire républicaine. Fin décembre, la Cour suprême du Colorado avait ordonné le retrait des bulletins de vote au nom du candidat après avoir considéré que les actions de Donald Trump en lien avec les émeutes du Capitole, le 6 janvier 2021, constituaient une participation à une insurrection. Plusieurs États s’étaient alors engouffrés dans la brèche afin de disqualifier le candidat républicain.
Statuant à l’unanimité, les juges de la Cour suprême ont indiqué que les États n'avaient pas ce pouvoir. « La Constitution rend le Congrès, plutôt que les États, responsable de l'application de l'article 3 [du 14e amendement] à l'encontre des titulaires de fonctions fédérales et des candidats », a déclaré le tribunal. Les juges ont insisté sur le fait qu’une décision inverse aurait abouti à une situation potentiellement chaotique avec un candidat « déclaré inéligible dans certains États, mais pas dans d'autres ».
Après avoir écarté cet obstacle judiciaire, Donald Trump a pu, le lendemain, aborder sereinement l’échéance cruciale du Super Tuesday au cours de laquelle quinze États votaient pour désigner leur champion. Sans surprise, l’ancien président l’a très largement emporté. En dehors du petit État du Vermont, qui s’est prononcé en faveur de Nikki Haley, tous les autres ont offert à l’ancien président des victoires sans appel.
Face à son échec cinglant, celle qui était la dernière à tenir tête à Trump a décidé, mercredi, de jeter l’éponge. Signe d’une animosité persistante, Haley a cependant refusé de soutenir son rival. « C'est maintenant à Donald Trump de gagner les voix de ceux de notre parti qui ne l'ont pas soutenu, et j'espère qu'il le fera », a-t-elle déclaré lors d’une annonce qui mettait un terme à la campagne des primaires républicaines.
Contre toute attente il y a encore quelques mois, Trump s’impose donc comme le candidat du GOP (Grand Old Party) pour la présidentielle de 2024. Ce qui implique un match retour face à Joe Biden en novembre prochain. Autant dire que du côté des démocrate et des médias mainstream, ce ne sont pas les notes d’une marche triomphale qui se font entendre, mais bien plutôt celles d’une marche funèbre aux tonalités sombres et angoissantes.
Le comité de rédaction du New York Times déplorait, dès le lendemain de la victoire de l’ancien président, « une tragédie pour le Parti républicain et pour le pays ». De profundis, plaintes et imprécations sont à nouveau reprises en chœur. La démocratie est en danger. Le GOP est phagocyté par un groupe de partisans sous l’emprise d’un seul homme et de « ses idées les plus dangereuses ». Le « trumpisme », assimilé à un nouveau fascisme, est à nos portes. On connaît la chanson et on n’a pas fini de l’entendre.
À ce sujet — Donald Trump inéligible en 2024 ?
En réalité, beaucoup de bruit pour ne surtout pas se mettre à l’écoute des craquements provoqués par une tectonique des plaques électorales qui travaille la vie politique américaine depuis plusieurs années et dont on constate aujourd’hui l’accélération.
La base démocrate se disloque
Contrairement à ce qui nous est expliqué à longueur de colonne, c’est du côté démocrate que se produisent les fractures les plus spectaculaires. Pour s’en convaincre, il suffit d’observer les résultats des enquêtes d’opinion nationales. De mois en mois, nous assistons à la dislocation de la majorité électorale qui avait permis à Joe Biden de l’emporter en 2020.
Et, là encore, il ne faudrait pas croire ceux qui nous expliquent qu’il s’agit uniquement d’un problème de personne avec un candidat impopulaire jugé trop vieux, voire un peu sénile. Ce sont tout autant les politiques de l’administration démocrate qui sont impopulaires. Comme le montre un récent sondage de Fox News, 61 % des Américains considèrent que l’administration Biden a échoué sur le plan économique, 71 % qu’elle a échoué sur la question migratoire et 63 % qu’elle est en échec sur les enjeux sécuritaires.
Huit électeurs sur dix estiment que la situation chaotique à la frontière sud constitue soit une urgence (41 %), soit un problème majeur (37 %). Dans plusieurs sondage nationaux, l’immigration s’impose désormais comme la principale préoccupation de l’électorat américain. Et contrairement aux idées reçues, 70 % des hispaniques et 50 % de l’électorat noir condamnent la politique migratoire de Biden.
Dans une enquête Harvard/Harris, à la question « quel est le plus gros échec de Joe Biden en tant que président », les sondés de tout bord politique ont très nettement placé en tête : « la politique de frontière ouverte et le flux historique de migrants ». Parallèlement, 56 % des démocrates et 76 % des indépendants ont réclamé une politique plus ferme face à l’immigration illégale.
Associée aux difficultés liées à l’inflation, c’est, en réalité, la désapprobation à l’égard de politiques jugées trop à gauche qui contribue à la fuite d’une partie de la base électorale de Joe Biden. Le fait politique actuel le plus spectaculaire étant, alors, celui de la dépolarisation raciale et du transfert d’une part grandissante de l’électorat de couleur vers Trump.
Dans la dernière enquête Times/Siena, on constate, par rapport à l’enquête de décembre, une perte pour Joe Biden de 9 points au sein de l’électorat noir qui tombe à 66 % (autour de 90 % en 2020). À l’inverse, Trump gagne 6 points auprès de cet électorat, avec 23 % d’adhésion. Concernant les hispaniques, Trump gagne 5 points et, avec 46 % contre 40 %, devance désormais Biden dans cet électorat (en 2020, Biden avait mobilisé environ 60 % des hispaniques).
Des faits qui contredisent le grand récit d’un Donald Trump qui ne devrait ses victoires qu’à sa capacité à fanatiser des hordes de petits Blancs frustrés et revanchards.
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16 commentaires
Eh oui. Il est un pays où quelqu’un qui est interdit de diriger une entreprise pour cause de malversations financières (cf condamnation de Trump à NY) a en revanche le droit de diriger un pays. C’est un beau pays !
Biden sénile ferait bien d’être conseillé de se retirer de la future élection car ça devient du grand cirque face au rouleau compresseur Trump qui a déjà l’expérience de la fonction. Et sûrement que son élection va apporter un grand changement à l’échelon planétaire. Chat échaudé craint l’eau fraîche donc Trump met le paquet. Ses airs provocateurs n’enlèvent pas la finesse de l’homme.
Il faut noter au crédit de Trump qu’ il ne mena pas une seule guerre pendant sa mandature ,contrairement à son prédécesseur qui ,pourtant,reçu le prix Nobel de la Paix!
Sans trucages et autres fraudes électorales, jamais le sénile Biden ne serait arrivés ( il suffisait de suivre en direct sur internet pour comprendre la supercherie, même Julien Drey sur Cnews en avait convenu ! ). On peut craindre la même arnaque cet automne, et même si Trump n’est pas le 1er choix, il vaut 100 fois mieux que tous ces démocrates corrompus; et au moins, avec lui, on ne craint plus de guerres intempestives un peu partout sur la planète !
D’abord l’Amérique, moi çà me dérange pas, que ces gens là restent chez eux et les vaches seront bien gardées, moi je n’ai jamais eu de coup de cœur pour ces gouvernements mais je crois qu’avec un financier tels que Trump il n’y aurait pas eu la guerre en Ukraine, la main sur les industries de la région du Donbass n’intéressent pas les républicains et le bruit des canons font fuir les financiers. Et c’est tant mieux pour la chair à canon.
En lisant la presse aux ordres, j’avais compris. Biden qui a « déjà remporté plus de la moitié des Etats » et Hailey qui » remercie pour les millions de gens qui ont voté pour elle » je me suis dit que c’est bon pour Trump .
il faut bien reconnaitre qu’en face de trump , le vieux clown et son escroc de fiston ne font pas recette autant dire que si les démocrates ne peuvent pas frauder comme la derniere fois c’est plié d’avance
Vivement le premier débat des 2 candidats. Comment la sénilité de ce pauvre Biden va-t-elle bien pouvoir être « maquillée » ?
Que le meilleur gagne .
L’élection de monsieur Trump c’est notre assurance contre la guerre que certain dingues veulent nous faire subir.
Ils ont beau critiquer Trump, homme vulgaire, mais il n’empêche que pendant son mandat, il n’y a pas eu de conflit guerrier, avait « maté » le petit dictateur coréen du Nord et la Chine ne la ramenait pas trop ! Alors, oui, je suis pour le retour de Trump !
Ah bon, il avait « maté » le dictateur Coréen?. Il s’est fait rouler dans la farine, oui. A peine Trump avait-il le dos tourné que les essais de missiles reprenaient.
c’est ce que je pense aussi ! dommage que son élection soit en fin d’année !
Les débats et les jugements de la Cour Suprême ont été formidables: parlant anglais, j’ai pu écouter les débats et plaidoiries en direct. Ce n’a été qu’une magnifique leçon de pur droit américain; les juges ne se sont nullement prononcé sur le politique, la meilleure preuve étant l’UNANIMITE du jugement. Ah, ça fait grincer des dents à gauche, où l’on aurait tant voulu voir le vote d’une Cour reflétant les nominations politiques de ses membres. Pour l’accuser de partialité.
Je n’aime pas les USA mais il faut bien constater que la démocratie existe dans ce pays, ce qui n’est plus le cas en France.
Bon, il ne fait pas être benêt, Les démocrates ne sont pas ceux que l’on croit , évidemment.
Vivement qu’il soit élu , parions qu’il saura gérer la guerre en Ukraine en deux temps trois mouvements .