L’ONU inaugure la première Journée contre l’islamophobie : soumission ?

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Adoptée l’an dernier, l’ONU lance, ce mercredi 15 mars, la première édition de la Journée internationale de lutte contre l’islamophobie. Un moyen, pour António Guterres, son secrétaire général, d'« en finir avec le poison de la haine envers les musulmans ».

Malgré les réticences de la France et de l’Inde, les Nations unies ont acté, en mars 2022, la création de cette énième journée d’action. Avec cette résolution, l’Assemblée générale souhaite, par cette journée, réaffirmer « que le terrorisme et l’extrémisme violent […] ne peuvent ni ne doivent être associés à aucune religion » et prôner la tolérance. C’est donc naturellement que, lors d’un événement spécial, co-organisé ce 10 mars par le Pakistan, pour le lancement de cette journée contre l’islamophobie, António Guterres a déclaré son amour pour l’islam qui est, selon lui, une religion « de paix, de compassion et de bonté ». Il a également profité de la tribune pour saluer « la générosité » des pays musulmans vis-à-vis des migrants. Dans la même veine, Bilawal Bhutto Zardari, ministre des Affaires étrangères du Pakistan, s’est inquiété pour sa part que « depuis le 11 septembre, l’animosité et la suspicion institutionnelle envers les musulmans […] n’ont fait que prendre des proportions endémiques ».

« Soft power frériste »

La reprise de la lutte contre l’islamophobie, concept juridiquement flou, par l’ONU n’a rien de neutre. Au contraire. Comme le résume Florence Bergeaud-Blackler, dans son enquête Le Frérisme et ses réseaux (Odile Jacob), « le victimisme – comprendre l’islamophobie – est devenu l’arme redoutable du soft power frériste pour faire plier les démocraties en les maintenant dans l’émotion permanente et aveuglante ». En effet, en revendiquant la lutte contre l’islamophobie, les Nations unies assument la sanctuarisation de l’islam et empêchent de fait toute critique contre les musulmans et leur religion. Tragiquement, l’ONU met un genou à terre devant l’islamisme radical.

Pour se rendre compte de l’influence de l’islam radical dans la création de cette Journée contre l’islamophobie, il suffit de regarder de plus près les promoteurs de ce projet. On trouve tout d’abord l’Organisation de la coopération islamique (OCI), parrain de la résolution depuis le début. Avec son Observatoire contre l’islamophobie, l’OCI est connue pour alimenter les accusations de blasphèmes et de haine anti-musulmans (caricatures de Mahomet, discours de Ratisbonne de Benoît XVI…). « L’OCI ne fait bien entendu aucun distinction entre discrimination envers les musulmans et critique de l’islam : […] si l’on atteint l’islam, on atteint le musulman », analyse Florence Bergeaud-Blackler. Or, pour rappel, dans sa déclaration du Caire, l’OCI, qui rappelons-le cherche à imposer le délit de blasphème, énonce par ailleurs que les droits de l’homme doivent être conformes à la charia.

Autre soutien de cette journée, le Collectif contre l’islamophobie en Europe (CCIE), proche de la mouvance frériste, applaudissait, dès mars 2022, l’adoption de la résolution par l’ONU. Pour cette première édition de la Journée internationale contre l’islamophobie, le collectif reprend sur ses réseaux sociaux le discours d’António Guterres et organise, ce 14 mars, une soirée spéciale sur cette thématique. Enfin, révélateur de l’influence frériste, dans une publication postée sur les réseaux sociaux de l’Agence européenne pour les droits fondamentaux, en amont de cette journée du 15 mars, seules des entités musulmanes appartenant à la sphère des Frères musulmans ont été mentionnées, souligne Florence Bergeaud-Blackler.

Triste ironie du sort, c’est précisément un 15 mars - date choisie par l’ONU en hommage aux victimes de l’attentat de Christchurch, en Nouvelle-Zélande – que deux parachutistes français mouraient sous les balles de Mohammed Merah. Ce jour-là, désormais, sera dévolu à s’excuser devant un islam conquérant…

Picture of Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

46 commentaires

  1. Pourquoi l’islamophbie se développe et pas le boudhophobie?c’est tellement les adeptes de cette religion font montre de bonté, d’ouverture, de tolérance et d’integrabilité et j’en passe et des meilleures. Trop c’est trop. Nous sommes tellement rabaissés par tout cela. Alors cette journée ce sera sans moi.

  2. « en finir avec le poison de la haine envers les musulmans ».
    L’islam est la première cause du terrorisme sur la planète , en France plus de 250 morts et de 800 blessés dans des attentats terroristes islamistes depuis janvier 2015.
    D’ou vient la haine ?
    L’ONU est soumise à l’islam , comme d’autres organisations internationales (UE) et comme les pays occidentaux.

  3. L’ONU, ce « machin » qui ne sert à rien, si ce n’est qu’à recaser des politiques élus ou non dont on ne sait plus que faire dans leur pays d’origine.
    C’est la même chose pour l’OMS, l’OTAN, et l’EU !

  4. Erreur, Mr.Guterres : ce n’est pas les Musulmans qui nous sont odieux mais leur Livre de référence qui est inacceptable. Il est de première importance de le lire pour s’en convaincre : c’est l’écrit le moins compatible avec la démocratie que l’on connaisse ; le plus porteur de haine religieuse qui se puisse écrire.

  5. Interdire toute critique de l’islam c’est carrément se tirer une balle dans le genou. Ce n’est pas en cédant du terrain au musulmans qu’on les empêchera de nous asservir.

  6. Ils n’ont qu’à se tenir correctement chez nous. Ne pas profiter, ne pas voler, ne pas violer, ne pas imposer leur mode existentiel, respecter nos lois, admettre notre législation . Et peut-être pourrons-nous les voir autrement que comme des envahisseurs.

  7. Il est socialiste et donc incapable de voir les faits. Et ce copain de Poutine est incapable ou non désireux de la moindre initiative pour un cessez le feu en Ukraine

  8. On serait bien inspiré de suivre les comptes de tous les promoteurs de l’islam au sein de ces organisations. Les récents exemples de la commission Européenne montrent qu’on est jamais assez prudent dans ce domaine.

  9. La date est mal choisie : j’aurais préféré le 11 septembre pour célébrer cette religion de paix et d’amour.

  10. Et une journée contre la Christianophobie ? En mémoire de ces centaines de milliers de chretiens d´Orient martyrisés par les musulmans en Syrie, en Irak, mais aussi agressés en Europe : églises vandalisées, incendiées, fidéles menacés par des  » déséquilibrés »…

  11. On en a marre de leurs conneries généralisées! quel est le motif si vital du chantage, à part le pétrole ?

  12. Si l on est pas contre c est que l on est pour, il n y a pas d autre alternative avec l islam, se sont les femmes qui vont se réjouir de toutes douceurs que vont apporter cette religion d amour et de paix qui est déjà la première de France

    • Mais comment peut-on être aveugles à ce point ! Ce monsieur n’a pas dû lire le Coran, une religion de soumission et surtout de la femme ! Qu’il nous cite un seul pays musulman où il fait bon vivre !

  13. Chic , le début d’une démarche globale , donc tout de suite après , l’instauration d’une journée contre la christianophobie ….ok je sors

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