L’optimisme pro-migrants de Mélenchon : « fake news » réduite à néant par les chiffres !
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La réalité n’a aucune pitié pour Jean-Luc Mélenchon. Sa dernière tirade enchanteresse avait pourtant belle allure. Accompagné à la mandoline par Clémentine Autain, le leader des Insoumis avait déclaré, voire presque chanté : "L’immigration syrienne, elle a fait une bonne affaire" (en ré mineur) puis avait enchaîné sur l’air de La Traviata : « Les gens qui arrivaient, ce sont des gens formés, ce sont des médecins, des ingénieurs et le reste ! ». Entracte, un verre au bar et ça redémarre sur les chapeaux de roue : « Pour les Allemands qui sont une population vieillissante, c’est une affaire en or, cette immigration. Il faudrait peut-être arrêter de raconter des salades sur les gens qui arrivent. Ils se sont mis au boulot aussitôt. » Rideau. Standing ovation.
Géraldine Woessner, journaliste sur Europe 1, qui a écouté la retransmission de ce mini- opéra dément, hélas, les paroles de la chanson interprétée par le Méphisto de l’extrême gauche. Tout est faux. ¡Caramba! Carmen n’a jamais existé et les migrants syriens ingénieurs non plus. Pour l’artiste, le choc est rude. Grâce au contrôle du niveau de qualification des nouveaux arrivants effectués par l’Allemagne (à l’inverse de la France), la réalité se révèle à l’exact opposé du lyrisme triomphant du ténor.
De la radio tombent des chiffres implacables : « Sur 1.300.000 demandeurs d’asile recensés depuis 2015, seuls 17 % disent avoir fréquenté un établissement supérieur. Soit moins d’un sur cinq. La majorité n’a pas dépassé le collège. » Aïe ! "Les médecins, les ingénieurs sont très minoritaires. Moins de 2 % du total." Jean-Luc Mélenchon accuse le coup.
« Et les migrants syriens plus souvent diplômés ne trouvent pas davantage de travail… 85 % d’entre eux dépendent de l’aide sociale. » Ça va, Jean-Luc ?
"Un cinquième des réfugiés ont un job en intérim dans la restauration, le nettoyage, mais ce sont de petits boulots sous-payés qui ne répondent pas à la pénurie de main-d’œuvre. 1.600.000 emplois ne trouvent pas preneur, mais les réfugiés n’y correspondent pas." Vous avez entendu, Jean-Luc ? (Mon Dieu qu’il est blême…)
Les niveaux de connaissance des quelques migrants diplômés sont inadaptés aux exigences technologiques modernes. « Résultat, les réfugiés doivent tout reprendre à zéro. Des cours de langue, puis de maths, puis de physique, avant même de commencer une formation. Seuls 13.000 réfugiés ont achevé depuis deux ans un parcours en alternance, ce qui est très peu. »
Allez, un petite dernière pour la route : « Le défi est énorme pour l’Allemagne qui prévoit de consacrer treize milliards d’euros à des cours de langue, des formations pour les migrants d’ici 2022. »
Alors, Jean-Luc ? Les salades que nous racontions, vous les prendrez en entrée ou à la fin avec une tarte à la crème ?
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