Lorsque l’État impose la présence d’un ancien de Daech dans une petite ville

Lure, petite ville de moins de 8.000 habitants dans le département de la Haute-Saône, siège d’une sous-préfecture située à une petite demi-heure de Vesoul (« Tu as voulu voir Vesoul… »). Longtemps, un régiment de cavalerie y tint garnison, avant qu’il ne soit dissous en 1997. Un choc, à l’époque, qui fit passer cette cité franc-comtoise, patrie du sapeur Camember, sous le seuil des 10.000 habitants. Lure, vue de la Lune - ou de Paris, c’est tout comme -, n’avait pas dû peser grand-chose dans, la grande réorganisation (elle ne sera pas la dernière…) qui avait suivi la décision de Chirac de professionnaliser les armées. Depuis, Lure semble s’en être remise. Aujourd'hui, c’est un nouveau petit séisme qui vient de frapper la troisième ville de Haute-Saône : les habitants découvrent qu’ils hébergent un ancien combattant de l’État islamique en attendant qu’il soit expulsé de France, ce qui, on l’imagine, n’est pas pour demain.
En attendant d'être expulsé... logé à l'hôtel
Cet individu, de père algérien et de mère marocaine, dénommé Karim Mohamed Aggad, a combattu en Syrie sous le drapeau de Daech de 2013 à 2014. À son retour en France, il a été interpellé, jugé, condamné à neuf ans de prison pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Sa peine purgée, en novembre 2023, il a été déchu de la nationalité française. Évidemment, aucun de ses deux pays d’origine ne veut de lui et, après avoir été placé en centre de rétention administrative (en attendant de…), fin juin dernier, les autorités, sur ordre du ministre de l’Intérieur, ont décidé de le mettre au vert dans un hôtel de Lure. Précisons que cet homme, âgé de 34 ans, est le frère d’un des terroristes du Bataclan. Le maire fut mis au courant par le préfet qui exigea la plus grande discrétion de la part de l’édile. Ce à quoi ce dernier se plia : n’oublions pas qu’un maire est un élu mais aussi un agent de l’État, ce que les autorités administratives n’oublient jamais, surtout lorsque cela les arrange.
Un maire désemparé
Ce maire, socialiste, a, semble-t-il, essayé de rester sur cette ligne de crête délicate, si l’on en croit ses propos à L’Est républicain : « J’ai respecté, mais je lui ai dit mon désaccord total avec cette mesure d’assignation à résidence, car j’étais sûr que ça finirait par se savoir et que ça inquiéterait la population. » Il ajoute : « Je suis aussi intervenu auprès du ministère de l’Intérieur, mais il ne s’est rien passé. » Ah bon ? Aujourd’hui, les gens savent. Comment en pouvait-il être autrement, dans un gros bourg de 8.000 habitants où tout le monde, ou presque, doit se connaître ? Et les gens sont inquiets. On le serait à moins, même si ce fiché S fait tout comme on lui dit, notamment en allant pointer trois fois par jour à la gendarmerie. Au Figaro, le maire revient sur cette absence d’écoute des autorités de l’État : « J’ai sollicité les autorités de l’État pendant des semaines, mais je n’ai eu aucune réponse. Je trouve ça choquant et méprisant. »
Pot de fer contre pot de terre
Manque, voire absence d’écoute, mépris : comment ne pas faire le rapprochement avec d’autres affaires qui sont autant de luttes perdues d’avance entre le pot de fer (l’État, l’administration, les autorités…) et le pot de terre (ces maires à qui on impose, du jour au lendemain, par exemple l’installation de migrants sur le territoire de leur commune). Souvent les mêmes méthodes, les mêmes arguments : le coup de téléphone vespéral du dernier moment, le fait accompli, les paroles rassurantes (« C’est du provisoire, vous verrez » : ce provisoire qui dure, comme souvent en France), les coups de menton (« De toute façon, vous n’avez pas le choix »), l’appel aux bons sentiments (« Chacun doit prendre sa part » ; « Vous verrez, ils sont gentils comme tout »), les arguments utilitaires (« L’arrivée de migrants, c’est l’assurance de maintenir l’école ouverte »). On invente, là ? Du tout.
« Devant nous, des années de transition démographique »...
Relisez le discours d’Emmanuel Macron aux préfets, le 15 septembre 2022, évoquant la question de l’intégration des migrants et ces « années qui viennent » : « Des années de transition démographique. » C’est-à-dire ? Grand Remplacement ? Face à des « espaces ruraux qui, eux, sont en train de perdre de la population », « si nous savons offrir de l'hébergement, de l'urgence et de l'intégration dans ces régions à des femmes et des hommes qui arrivent sur notre sol, les conditions de leur accueil seront bien meilleures que si nous les mettons dans des zones qui sont déjà densément peuplées, avec une concentration de problèmes économiques et sociaux massifs ». Tout est dit, tout est là. Dans quelles proportions ? François Bayrou a son idée sur le sujet...
Installer des migrants pour maintenir l’école ouverte : c'est pas une façon de voir les choses à l'envers ? Mais vu de la Lune - ou de Paris, c'est tout comme, ça doit marcher. Les autochtones, ces bouseux, interdits par ailleurs d'accéder aux grandes villes pour cause de défense de la planète, verront leur taxe foncière s'alourdir pour pouvoir payer les équipements collectifs qui s'imposent et subventionner les associations toutes dévouées à l'accueil de ces nouveaux élèves et de leurs parents, lesquels, à terme, iront habiter les logements sociaux (exemptés de taxe foncière...) que la commune sera dans l'obligation de construire, sous peine de pénalités financières... Au fond, c'est comme ça qu'on construit une société inclusive. Encore un petit effort et l’on expliquera aux maires que l'installation de fichés S, anciens terroristes, sur leur territoire est un moyen efficace pour conserver leur gendarmerie…
Pour ne rien rater
Les plus lus du jour
LES PLUS LUS DU JOUR

75 commentaires
5000 zozos « sous surveillance ». ( Coût?) On les éparpille dans des bleds où ils sont plus faciles à pister. Soit. On ne peut pas les virer s’ils sont français. Soit… mais les Kerguelen aussi c’est la France. Referendum svp…
INADMISSIBLE
Juridiquement le maire de Lure ne peut rien faire ?
Quelle tristesse, Lure était une belle petite ville avec des habitants sympas, que je connais bien d’y avoir fait mon service militaire.
Maintenant je suis bien content de vivre dans le nord ouest du pays, région ou malheureusement on commence à imposer aux maîres des migrants dans les petites communes, voir très petite.
Je ne sais plus qui a dit ; » quand hors guerre on commence à compter ses morts, c’est que l’État est en échec total pour protéger ses concitoyens « …
Ils ont élu un maire socialiste, et bien qu’ils se débrouillent !
TRUMP « au secours » !! Nous sommes devenus fous !!
Ouvrons un CRA en terre Adélie et envoyons tous les OQTF que l’Algérie et le Maroc ne veulent pas reprendre.
Ils ne coûteront pas 2700€ par mois au contribuable et il y aura beaucoup moins de meurtres sordides en France.
Logements sociaux exemptés de taxe foncière à condition qu’ils versent de l argent aux associations œuvrant pour le même quartier. Et qui dirige ces assoc. La plupart du temps des gens de gauche immigrationistes qui demandent plus de logements sociaux pour augmenter leurs chiffres d affaires ( subventions)
Excellente conclusion avec l’évocation de la gendarmerie ! Dans ce pays, la politique menée est celle qui consiste à creuser un trou pour en boucher un autre ! C’est celle du Sapeur Camember, compagnon du Sergent Bitur et héros de bande dessinée. Cela est vrai à de multiples niveaux : ainsi de la gestion de la dette, de la politique sociale ou encore du grand remplacement, pour exemples. Hélas, nous ne sommes pas dans une bande dessinée mais dans la vraie vie marquée par l’effondrement général du pays !
Ce n’est pas nouveau!
Dans notre petite ville de 7000 ha au cœur de la France profonde, il y a environ 6 ou 7 ans, notre petit hôtel a été réquisitionné pour UN (je dis bien un!) fiché S (non français).
Il y avait à longueur de journée une voiture de police devant l’hôtel (avec deux policiers dedans). Ce fiché S avait le droit de recevoir sa famille (enfin son harem, j’imagine puisque ce n’était que des femmes paraissant avoir le même âge. Eyt d’aller faire des courses (suivi par la voiture de police!).
Lorsque sa famille venait, il avait le droit d’aller acheter des gâteaux dans la meilleure pâtisserie de la ville. La pâtissière disait qu’elle ne devait pas le faire payer, qu’elle serait remboursée par l’Etat!
Lorsque l’hôtel (qui faisait restaurant) ne fournissait pas de repas (une fois par semaine le restaurant était fermé), les policiers l’emmenaient manger au restaurant ouvert et attendaient que monsieur ait fini de manger sagement installés dans la voiture, afin de le ramener à l’hôtel.
cela a duré plusieurs mois. Nous ne savons pas ce qu’il est devenu!
certes, il n’y a aps eu de problèmes (sans doute lui avait – on enlever armes blanches ou non), mais les habitants de cette ville étaient loin de se sentir en sécurité.
Nous nous sommes toujours demandé combien cela avait coûté!
Qua d’argent dépensé inutilement alors que la peine de mort solutionnerait ce genre de problème.
Oh que oui ! ( résoudrait, pas » solutionnerait.)
Ce n’est pas une nouveauté , depuis longtemps , l’Etat ventile les migrants dans les campagnes , et loge aux frais du contribuable des islamistes dangereux dans des petites localités , ou ils prennent des vacances .
Il me semble me souvenir que dans le Cantal , la ville d’Aurillac avait hébergé un islamiste condamné , heureux comme un islamiste en France .
Il ne perd rien pour attendre ce djihadiste. Quand le changement de peuple, tant souhaité par Mélanchon, aura lieu, ses co-religionnaires arrivés au pouvoir ne lui feront pas de cadeau. Pas plus qu’à ceux, les islamo-gauchistes, qui leur auront donné les clés de la Maison France.
Oui c’est invraisemblable
Malgré ses très superficielles protestations cet Édile est aux ordres du système anti-démocratique . N’ai-je pas lu qu’il émarge au Parti Socialiste ? Ses électeurs cocus seront les premières victimes de son jeu. C’est JUSTICE.
Tout est dit, tout est juste dans cet édito qui nous confirme que la France est foutue.