L’UE tente de museler Trump, mais Elon Musk tient tête
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Alors que la bataille des élections présidentielles fait rage, aux États-Unis, que les meetings s’enchaînent pour les deux candidats en lice Donald Trump et Kamala Harris, le « serial entrepreneur » américain Elon Musk a reçu, sur son réseau social X, l’ancien président Trump, ce lundi 12 août. Loin de la censure des médias appartenant au groupe Meta (Instagram, Facebook, Messenger…), Elon Musk déclare garantir une totale liberté d’expression sur le réseau aux 250 millions d’utilisateurs de X. Dès son rachat de Twitter, il a procédé à une vague massive de licenciements qui a décimé les équipes de modération du réseau social. Cette absence de modération n’est pas pour plaire à tous, loin de là. En Europe, l'interview accordée au candidat républicain inquiète. Thierry Breton, commissaire européen et ancien ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique en France, a publié sur X une lettre adressée à l’entrepreneur : « Avec une grande audience viennent de plus grandes responsabilités. » Et pour cause : l’interview partagée sur le compte X de Donald Trump a atteint, en cumulé, 60 millions d’auditeurs.
Pour l'Union européenne, X ne censure pas assez !
Cette lettre ouverte met en garde Elon Musk quant aux règles de censure appliquées en Europe. Et pour cause : selon le commissaire européen, un tiers des utilisateurs X sont basés en Europe. Bien que les deux protagonistes de l’interview soient américains, l’algorithme et le poids considérable des comptes respectifs de Musk et Trump propulsent la discussion, en entier ou par extraits, en tendance sur les comptes européens. La mise en garde venue de Bruxelles n’a pas ébranlé Musk. Il y a répondu sur son compte X avec l’insolence qui le caractérise.
To be honest, I really wanted to respond with this Tropic Thunder meme, but I would NEVER do something so rude & irresponsible! https://t.co/jL0GDW5QUx pic.twitter.com/XhUxCSGFNP
— Elon Musk (@elonmusk) August 12, 2024
Au Parlement européen, Valérie Hayer, députée européenne, tête de liste du parti présidentiel lors des élections européennes de 2024, soutient la démarche de Thierry Breton : « À la tête de l’un des plus grands réseaux sociaux du monde, Elon Musk se doit de lutter contre les contenus illégaux qui y pullulent. En aucun cas les contenus appelant à la haine ou à la violence ne sauraient être tolérés dans l’Union européenne. »
Une atteinte à la liberté d’expression
À l’inverse, nombreux sont ceux qui dénoncent l’attitude intrusive de l’Union européenne. Nicolas Conquer, candidat LR-RN aux élections législatives et porte-parole du Parti républicain, s’offusque, sur X : « C’est une grave violation diplomatique et un affront inacceptable aux valeurs occidentales. » Il poursuit : « Les conséquences pourraient être très préjudiciables pour toutes les institutions, entreprises ou organisations cherchant à s’opposer au processus démocratique, à la liberté d’expression ou à encourager la cancel culture. » Marion Maréchal, députée européenne, s’est aussi exprimée à ce sujet : « Imaginez l’inverse, si un ministre américain réclamait la censure d’une interview sur un média français dans le cadre d’une campagne électorale française. L’Union européenne se totalitarise par le ridicule. »
En dehors de la sphère politique, des personnalités se sont aussi étonnées de cette ingérence. Mathieu Bock-Côté se demande : « Peut-on classer cette intervention parmi les manifestations d’ingérence étrangère dont on parle ces temps-ci ? » La liberté d'expression, c'est justement ce qu'Elon Musk apprécie chez son invité : « Je crois qu'il est évident que vous croyez dans la liberté d'expression et en êtes un avocat », a-t-il déclaré, lors de l'interview.
Imaginez à l’inverse si un ministre américain réclamait la censure d’une interview sur un média français dans le cadre d’une campagne électorale française ?
L’Union Européenne se totalitarise par le ridicule. https://t.co/GUMdST3Odw— Marion Maréchal (@MarionMarechal) August 13, 2024
À ce sujet — Donald Trump face à Elon Musk : un entretien cash
45 commentaires
J’adore la réponse de Musk à Breton, nul parmi les nuls. Il n’y a que ce genre de réponse qu’il comprend.
Breton a été désavoué par UVDL qui dit que Breton parle en son nom , et non pas au nom de la commission européenne
La meilleure réponse : regarder cette conversation entre notre visionnaire milliardaire et l’ancien président de la première puissance mondiale ! Deux heures passionnantes !!!
« De quoi j’me mêle » ?? Musk et Trump discutent ensemble : c’est leur strict droit ma bon’dam…et ils parlent de sujets qui concernent leur pays c’est à dire l’Amérique. En quoi cela concerne t il Mr Thierry Breton employé à Bruxelles de l’U.E ????
Ils ont une trouille bleue des réseaux sociaux, sources d’information indépendantes des médias de grand chemin, conglomération médiatique de type Pravda.
Au nom de qui parle Mr Breton, payé par le contribuable Européen et non élu ? C’est lui qui prétend ce que les citoyens doivent penser et exprimer ? Un totalitarisme pour cacher son incompétence et ses véritables donneurs d’ordres ?
Pourquoi n’avons nous nulle part la possibilité d’accéder à cette interview traduite ?
Déjà il avait fallu chercher longtemps pour trouver celle de Poutine par Tucker Carlson.
Et pourquoi n’avons-nous droit qu’à des bribes relatées par des valets du pouvoir ?
C’est là qu’on se rend compte qu’on est enfermé dans une propagande de dictature.
C’est devenu un principe simple et infaillible: Tout ce qui est contre le trio Poutine, Trump et Elon Musk est forcément mauvais; il en est de même de toute information issue des médias officiels. Armés de ce principe, nos choix politiques ne peuvent se tromper.
Le DSA ou Digital Services Act mis en place par l’UE et son censeur officiel M. Thierry Breton est l’outil de censure de la parole politique d’opposition. Nous entrons dans une ère totalitaire où la parole sera muselée.
On y est déjà. En plein.
Je le dis depuis longtemps, lisez ou relisez »1984″ d’Orwell et « La ferme des animaux ». C’est ce qui nous attend. Le processus est déjà « en marche » avec le covid en avant-première pour tester notre soumission à toutes ces obligations idiotes qui nous été imposées sans raison. Je m’arrête car je vais être censurée!…
De quel droit les français se permettent de donner des ultimatums aux américains ? c’est encore une nouvelle idée de l’UE ?
L’UE encore une fois la lie de la démocratie.
L’UE c’est tout sauf la liberté au sens large du terme.
L’UE avec une figure publique tel Ursula Von der Leyen la prussienne, est assurément mal placée pour donner son point de vue, voire une leçon de démocratie !
Puis-je ajouter qu’il n’y a pas de démocratie sans débat, sans échange, et qu’il ne peut y avoir de débat sans langue commune ? L’UE ne devrait pas être un espace politique parce que ce n’est pas un espace démocratique. Et elle ne peut être un espace démocratique parce que ses habitants n’ont pas de langue commune et donc pas de médias communs. L’Europe devrait redevenir une zone de partage économique favorisant des projets communs. C’est cette absence de débat démocratique européen qui favorise le totalitarisme de ceux qui ont capturé le pouvoir administratif de l’Union.
Ne vous tracassez pas, nous nous dirigeons vers la langue commune : l’arabe.
Détrompez-vous. L’Arabe parlé n’est que la conglomération de multiples dialectes incompréhensibles d’un pays à l’autre, voire d’un village à l’autre.
Que déjà les partis politiques eux mêmes donnent l’exemple ! les propos tenus dans leurs discours à l’égard de leurs adversaires sont devenus au cours des années d’une violence extrême. Le vocabulaire haineux, les injures à peine déguisées, les calomnies mensonges caricatures…Aucune retenue, aucune réserve… Leurs discours deviennent comme des incitations à la haine et à la violence physique entre les électeurs. Ce sont généralement les personnalités politiques qui donnent le ton à la société et de plus en plus d’administrés reçoivent les discours comme des injonctions au premier degré… Il est des mots, des phrases, des tournures de leurs discours qui devraient être censurés. Quand des propos « litigieux » sont lancés en pâture à la foule, il est déjà trop tard pour les victimes de les dénoncer: le mal est fait… Quand on entend un responsable politique exhorter (par exemple) banalité » éliminer » le RN, le péquin primaire traduira : massacrer, démolir, tuer… les gens qui pensent RN. Et après on s’étonne!
Que T.Breton fasse le bilan désastreux de sa politique économique en France avant de donner des leçons à M. Elon Musk
Il n’a pas tout raté, il a quand même réussi à rafler l’hyper-juteux marché des radars de bords de routes grâce à son entregent politique…
La démarche de T.Breton me fait penser à deux représentants de l’intelligence française, Michel Audiard ( les c..s ça ose tout… ) et La Fontaine ( la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le boeuf )