L’US Marines à la page woke : Qu’en penserait le sergent Hartman ?

Le sergent Hartman se dit en voyant ça qu’il aurait mieux fait de crever dans les rizières du Vietnam plutôt que d’arriver jusque-là pour entendre ça.
sergt hartman

On l’a dit et répété, à la suite du sénateur macroniste François Patriat : le monde est au bord d’une guerre thermonucléaire. Est-ce pour autant qu’il faudrait arrêter de se pencher sur les problèmes existentiels qui taraudent nos sociétés occidentales ? Non, bien sûr. La preuve par les États-Unis, qui sont toujours en avance d’une phase sur nous. Comme nous sommes à deux jours de Noël, nous allons essayer d’être positifs. Pas facile, par les temps qui courent. Mais bon, allons-y.

Donc, dernière dinguerie – pardon, idée géniale - venue du pays de Biden : la question des appellations dans le prestigieux corps des Marines. La tradition veut qu’on appelle son supérieur « Sir » (« Monsieur »). « Yes Sir », « No, Sir ». À la 7e Compagnie, on dit « Oui, chef ! » Les celles et ceux qui ont un minimum de culture cinématographique anglo-saxonne se souviennent sans doute du sergent instructeur Hartman dans le film Full Metal Jacket. « Je suis le sergent d’artillerie Hartman, votre instructeur principal. À partir de maintenant, vous ne parlerez que lorsqu’on vous parlera, et les premiers et derniers mots sortant de votre sale gueule seront "Monsieur". Est-ce que vous, les asticots, comprenez ça ? » Ça, c’était avant. Et ce poète de l’instruction à l’ancienne poursuivait en déclarant : « Si vous ressortez de chez moi, les loulouttes, si vous survivez à mon instruction, vous deviendrez une arme, vous deviendrez un prêtre de la mort, implorant la guerre. En attendant ce moment-là, vous êtes du vomi, vous êtes le niveau zéro de la vie sur Terre... » On vous épargne la suite. Remarquez, à peu près à la même époque, lorsque j'étais à Saint-Cyr, notre capitaine, chef de section, que nous adorions, ponctuait régulièrement son discours par un « On dit oui, mon capitaine... »

Trente-cinq ans ont passé, autant dire un siècle, et le sergent Hartman doit jouer au sudoku dans sa maison de retraite de Pennsylvanie. Ces « espèces d’en…lés de communistes », pour reprendre le registre lexical de notre pédagogue à chapeau de boy-scout, n’ont pas envahi le monde libre mais le monde a quand même bien changé. Ainsi, on apprend par le MailOnline que des universitaires américains viennent de se fendre d’un rapport de 738 pages – pas moins - commandé par l'état-major des Marines sur la question de l’intégration dans cette vénérable et glorieuse institution, vieille de 247 ans. Entre autres suggestions, il est proposé que les nouvelles recrues n’appellent plus leur supérieur « Sir » ou « Ma’am » (« Madame ») mais par leur grade suivi de leur nom de famille. Hartman vient de balancer son déambulateur sur le téléviseur de la salle commune de l’EHPAD Jimmy-Carter. L’idée, c’est quoi ? Que les deux sexes se sentent plus à l’aise lorsqu’ils entendent les réponses des nouvelles recrues. Histoire d’éviter, lorsque le.a supérieur.e passe une revue de piaules devant des recrues pétrifiées, des scènes du genre : « Qui vous dit que je suis un homme, bandes de "c…es de loups" ? » Why not!

Le sergent Hartman se dit, en voyant ça, qu’il aurait mieux fait de crever dans les rizières du Vietnam plutôt que d’arriver jusque-là pour entendre ça. N'a rien perdu de son sens de l'emphase, notre vétéran ! Il a pris ses gouttes, le monsieur ? Franchement, l’infirmière, avec ses belles moustaches et ses tatouages comac sur les avant-bras, est plutôt sympa. Tiens, remettez-moi donc cette chanson de l’époque où j’étais jeune et beau avec mon quatre bosses. C’était comment, déjà ? Ah oui, « Y.M.C.A. »…

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Georges Michel
Editorialiste à BV, colonel (ER)

Vos commentaires

30 commentaires

  1. Et ils appellent cela le progrès !! Nous fêtons les armistices , mais à travers cela les soldats qui ont tenu leurs positions dans les tranchées qui ne laissaient pas un lopin de terre à l’ennemi au nom de notre civilisation et de la liberté . Tout cela pour laisser place libre à des déconstructeurs et des fossoyeurs de notre culture, au profit d’ un monde standardisé et normalisé ? Parce qu’il est clair que tout ce qui vient des EU est repris presque simultanément dans notre pays . Surtout depuis que nous avons un « young leader » à l’Elysée. Joyeux Noël a vous , mon Colonel , toute forme de résistance à cette folie est un message d’espoir !

  2. C’est pour cela que les russes n’ont pas de soucis a se faire ils ne peuvent pas perdre face à des dégénérés.
    joyeux noël tout le monde et par pitié évitez les  » toutes et tous  » et autres « celles et ceux » on s’est compris.

  3. On vous souhaite un Joyeux Noël, mon Colonel, ainsi qu’à tous nos soldats présents un peu partout dans le monde au service de la France

  4. Bien senti , mon Colonel . Découvrirait-on que les mots ont un sens ? Ils ont même un genre et ne passent pas aisément d’un bord à l’autre , encore que recrues soit féminins quand les hommes (et les morts) glorieusement masculins .

  5. L’occident est en décadence, on le répète depuis 50ans, et il n’y a pas de raisons que l’armée ne suive pas le tendance ! On voit que lors des derniers conflits, l’armée américaine n’a pas spécialement brillé (Viet-Nam, Irak; Afghanistan,….). Pour l’exemple, il vaut mieux suivre les armées chinoises, turques ou russes, plus efficaces.

    • Les Américains ne sont pas réputés pour leur caractère combatif. Cet état était déjà constaté en 39 45. C’est une affirmation gratuite certes mais elle émane du bon peuple. Il faudrait faire des statistiques, des sondages, un comité d’expert, un grand conseil etc pour approcher l’a peu près réalité qui sera soumise aux représentants d’eux mêmes et on pourrait envisager un référendum à la française. Voilà où nous en sommes.

      • « Les Américains ne sont pas réputés pour leur caractère combatif. » Certes. Et c’est pour cela qu’ils n’emploient jamais qu’une seule tactique : ensevelir l’adversaire sous un tapis de bombes pour ne s’attaquer qu’aux éventuels survivants. Mais comme toute idée formulée par les fermiers du Middle West, elle a toujours foiré. Demandez aux Vietcongs!

    • Il faut aller plus loin dans votre « analyse » au sujet des actions militaires des USA ! …
      Il n’y a jamais eu de guerre in situ sur les terres amérindiennes depuis la guerre de sécession … Toutes les interventions se sont faites à l’extérieur et pour des raisons bien loin d’une pseudo volonté de garantir « les droits des peuples » …. Seules les ressources présentes dans les sols étaient LA motivation de ces « vat-en-guerre » … D’où les résultats tragiques pour les zones convoitées par ces coloniaux historiques …
      Ce qui se passe en Ukraine en est l’illustration parfaite ! …
      Les « contre pouvoirs » ? … Il n’y en a pas ou si peu ! … Des « macron », « vonderlayen » et autres « zelensky » sont légion pour cautionner ce mondialisme quidé par la mafia Davos qui estime que les « humains » sont qu’une variable d’ajustement économique » corvéable à merci …
      Le « modèle mondialiste » a montré ses limites et sa nocivité pour toute la planète … donc « Stop ou encore » ? …

    • Je dirais les choses autrement … l’Histoire montre que … pour que l’armée US intervienne, il faut que préalablement d’autres aient préparés le terrain jusqu’à s’en épuiser. Cela semble être un postulat valable au XXième et XXI siècle.

      Maintenant vous me direz face à trois pelés et un tondu, avec la masse ils ont leur chance.

  6. Notre civilisation occidentale s’effondre lentement sur elle même en provoquant une certaine volupté aux élites frelatées. Obscène !

  7. Je suis de plus en plus fier d’avoir « fait mon temps chez les Paras » … J’étais moniteur de Sport et instructeur de close combat … Ceux avec nous faisions « des interventions » étaient des frères d’Armes … Nous savions que nous pouvions compter les uns pour les autres ! …
    « Chef, oui chef » serait un bon antidote à toute cette fange de « peigne-c– » qui n’ont aucun honneur ni respect de quoi que ce soit …
    Quand je vois le clown qui saute dans une combinaison dès qu’il arrive dans une caserne, je zappe direct ! …

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