Le lynchage médiatique de Wauquiez : une belle machine

Un article du Figaro du 22 février, intitulé "Wauquiez marque des points à droite", donne incidemment une des clefs du fonctionnement du système médiatique. Extrait : "Alors que nombre d'élus Républicains attendaient de connaître l'effet de la polémique auprès de l'opinion publique, un premier sondage a été réalisé par Elabe pour BFMTV, dans la foulée de l'interview. L'étude montre que la polémique a eu un écho important dans l'opinion publique : 80 % des Français disent en avoir entendu parler." Sans vouloir vexer les sondeurs, l'institut de "Monsieur de La Palice" n'aurait pas fait mieux. Avec l'aide de ce précieux institut, nous trouverions sans aucun doute que plus de 98 % des Français furent au courant du crash des avions sur les tours jumelles, lors des attentats à New York.

Pour ce qui est du déchaînement audiovisuel concernant les propos tenus par Wauquiez à l'EM de Lyon, cela est dû à la seule volonté des rédactions politiques. Les journalistes savent que, si du lundi au vendredi une thèse partisane est largement diffusée, le samedi, les Français sondés seront en faveur de cette thèse.

Depuis la bonne prestation du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes dans "L'Émission politique", l'opposition a trouvé un chef, redoutable pour les adeptes du politiquement correct. Le système médiatique passe donc à la phase de destruction. Il faut affaiblir l'image du président des Républicains dans l'opinion publique (d'où ce tintamarre médiatique récent). L'aventure politique Wauquiez doit être avortée dans l'œuf. L'expérience de l'arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy a servi de leçon et, donc, il s'agit d'appliquer les recettes qui ont si bien fonctionné durant la présidence de ce dernier.

Souvenez-vous de l'interview de notre ex-président de la République, à l'été 2007, par Patrick Poivre d'Arvor. Ce dernier lui parlait de sa participation à son premier G8 : "Vous étiez excité comme un petit garçon qui rentre dans la cour des grands..." Et maintenant, faites le rapprochement avec les propos de Ruth Elkrief, mardi dernier sur BFM TV, dans son interview du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes qui venait éteindre l'incendie provoqué par ses mots "volés" et diffusés par "Quotidien" : "Une commentatrice qui s'intéresse beaucoup à la vie politique, qui la connaît très bien, a eu cette phrase : “Peut-être que Laurent Wauquiez n'est pas bien fini, qu'il est un peu immature. En fait, il a gagné, il a fait une émission politique où il a été bon, il a gagné des points dans les sondages, il devient connu, ça y est, il croit qu'il y est arrivé. Donc, il était devant des jeunes, il a fait le beau, il a fait... ben... le coq”."

Dans les deux cas, il s'agit de ridiculiser "l'ennemi public" n° 1.

Heureusement, les sympathisants de droite ne sont plus dupes de cette mécanique bien huilée, et les sondages post-interview le confirment. Le titre du Figaro - "Wauquiez marque des points à droite" - est éloquent à ce sujet.

Cependant, il y a quelque chose de Machiavel dans notre système médiatique français. Ne croyez pas que la visibilité de Marion Maréchal-Le Pen, qu'ils nous ont offerte lors de son discours au congrès conservateur américain, était faite par un souci d'honnêteté intellectuelle. La raison de cette visibilité, c'est Xavier Bertrand qui nous l'a donnée involontairement il y a quelques jours : "Si Marion Maréchal-Le Pen revient, Wauquiez est mort." Certains de ma famille politique n'ont pas compris cette subtilité.

Merci, tout de même, à ces Machiavel qui m'ont permis d'écouter une jeune femme politique, française avant tout, catholique, et défendant de solides convictions.
Comment ne pas être d'accord avec cette image qu'elle nous donne de l'islam : la France, fille aînée de l'Église catholique, en passe de devenir la petite nièce de l'islam.

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