Lyon, capitale de la Gaule LGBTQ+
On va dire ça comme ça : la ville de Lyon a bien changé. Depuis quand ? Disons, depuis que l'auteur de ces lignes la quitta, il y a presque un demi-siècle. Vous me direz qu’en général, c’est le propre de toutes les villes. Oui, mais Lyon s’est surpassée. Lyon, sa colline qui prie – Fourvière –, sa colline qui travaille – la Croix-Rousse -, capitale des Gaules, pépinière d’institutions religieuses missionnaires au XIXe siècle et, en même temps, capitale de la franc-maçonnerie. Ville mystérieuse et secrète comme les traboules qui sillonnent les pentes des deux collines. Lyon, capitale des soyeux mais aussi de la gastronomie entre Rhône, Saône et Beaujolais. Lyon, capitale de la Résistance puisque c’est dans cette ville que s’unirent les mouvements de résistance et dans laquelle fut torturé Jean Moulin par la Gestapo. Aujourd’hui, tout ça semble relégué au second plan. Comme ringardisé.
Car Lyon, aujourd’hui, c’est aussi les Black Blocs qui cassent tout sur leur passage à la moindre manifestation. Ce sont les Turcs qui envahissent la place Bellecour où trône la statue de Louis XIV, lorsque Erdoğan remporte les élections. Et puis, Lyon, enfin, depuis que sa municipalité a été conquise en 2020 par les écolos, avec un taux de participation frisant des records africains à l’envers*, est résolument entrée dans l’ère LGBTQ+. Samedi avait lieu la désormais traditionnelle Marche des fiertés, autrement dit la Gay Pride, sur les bords du Rhône. Le thème de cette année – car, chaque année, il y a un thème : « Minorités en danger, communautés mobilisées : c’est pour nos vies qu’on doit lutter ! » Une mobilisation, donc, particulièrement courageuse dans un pays où le fascisme – c’est avéré ! - tient le haut du pavé quand il ne s’en sert pas pour le lancer sur ses pauvres victimes. « Mauvaise nouvelle », déplore le site .evous, « cette année encore, la Marche des fiertés de Lyon 2023 comportera des cortèges en "non-mixité". En 2022, déjà, un cortège de "queers racisés" avait pris la tête de la marche, suivi par les handicapés, les lesbiennes, les trans, les intersexes, etc. » Mais ce n’est pas de la discrimination. Du tout. Toujours rapporté par le site .evous, les organisateurs se justifient en expliquant que « la non-mixité n’est pas une fin en soi, mais une solution ponctuelle pour s’organiser afin de trouver le meilleur moyen d’abolir les discriminations vécues ». Du coup, on est rassuré.
Bien évidemment, la municipalité de Lyon ne pouvait pas ne pas participer à cet événement majeur. Et, toujours bien évidemment, non pas en tête de cortège mais de gondole, son charismatique maire, Grégory Doucet, a ouvert grand les portes du très austère hôtel de ville, place des Terreaux, à l’occasion de la deuxième édition du bal des fiertés. Au programme : « Concert dansant, repas végétarien local, village associatif, espace chill et espace prévention ! » Au fait, c’est quoi, un « espace chill », pour celles et ceux qui n’auraient pas la télé chez eux ? C’est un espace détente avec tapis, coussins, lumières tamisées, canapés. Vous voyez mieux, maintenant ? Parmi les artistes locaux, le collectif Les Pleureuses. « Un quatuor de créatures flamboyantes composé de Edeha Noire, Foutrine, Baby Gamma et Catherine Baise-en-Ville », nous apprend le site /Culture de la ville de Lyon.
La guest-star de ce bal, qui n’a sans doute rien à envier à celui de la Rose, fut bien évidemment Grégory Doucet qui, pour l’occasion, avait ceint une écharpe, non pas tricolore mais arc-en-ciel. Ce qui n’a pas manqué de faire réagir sur Twitter son opposante LR, Béatrice de Montille : « Troquer l’écharpe tricolore pour l’écharpe arc-en-ciel dans les salons de l’hôtel de ville de Lyon. Personnellement, je ne crois pas que l’écharpe tricolore soit un accessoire militant. » Effectivement, il faudra qu’on explique un jour à ces militants écolos qu’ils ne sont pas propriétaires de leur charge et qu’on ne détourne pas les symboles et les lieux de symbole, comme un hôtel de ville, pour faire du militantisme. Précision : l'entrée à ce bal était gratuite. Et gratuit, c'est pas cher…
Troquer l’écharpe tricolore pour l’écharpe arc-en-ciel dans les salons de l’Hôtel de Ville de #Lyon
Personnellement, je ne crois pas que l’écharpe tricolore soit un accessoire militant.
Pour rappel, c’est dès la fin du XVIIIe siècle, avec la création des communes en… pic.twitter.com/Qid0wM0rqe
— Béatrice de Montille (@bdemontille) June 4, 2023
* Grégory Doucet, dans son secteur, n’avait obtenu que… 12,03 % des voix des inscrits au premier tour, ce qui lui avait permis de se qualifier pour le second tour où il avait obtenu… 19,21 % des voix des inscrits : un triomphe romain !
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Un vert manteau de mosquées
31 commentaires
C’est très sérieux, quand je lis cet article et vois ces « images » je ne me sens plus en France.
Horreur et décadence… Je vois là le début de la « chute de l’Empire Romain »…
Les Lyonnais l’ont voulu ils l’ont eu …Qu’ils acceptent et gèrent cette dégringolade .
Tiens une écharpe arc en ciel en lieu et place de l’écharpe tricolore. Celle là on ne l’avait pas encore faite. C’est un manque de respect de la fonction qui mériterait une condamnation exemplaire. Mais bien sur il n’en sera rien.
Quand une civilisation en arrive à ce stade, on sait très bien comment elle finit. Arrêtons l’hypocrisie qui consiste à faire semblant de ne rien voir.
A quand une Marche des Hétéros ?
Pourquoi cette dictature des minorités devrait invisibiliser la Majorité ?
Pire que ça, c’est la minorité d’une minorité qui em..de tout le monde, les homos sont loin d’être la majorité dans la vie quelque soit le pays je pense ; sans compter toutes les pubs à la télé où l’on nous montre des homos femmes ou hommes et des couples mixte, là aussi on en croise pas tous les jours, mais il faut que le consommateur s’habitue.
Merci Georges Michel pour ce tableau édifiant. Je suis effaré du changement de cette belle ville où j’étais encore en 1977. Tout ces déboussolés ne se rendent pas compte que sous couvert de liberté ils s’enferment dans des modes de pensée (faut-il encore qu’ils pensent) sans avenir?
Au risque de radoter voilà le résultat de l’abstention aux élections. Ceux qui ne se déplacent plus mettent en place ce type d’individus … à méditer pour les prochaines échéances …
Exactement, on ne vient pas se plaindre des conséquences quand on a laissé les chose se faire en consentement tacite.
La photo du maire de Lyon avec sa bannière militante en lieu et place de l’écharpe de maire avec un de ses « fans » en gilet et cravate est magique ! … Elle illustre à elle seule tout le délire de ces minorités qui imposent leurs présence partout dès qu’ils le peuvent … Le plus grave c’est qu’ils ont aussi « porte ouverte » dans les groupes scolaires et viennent déverser leur idéologie woke et « déconstruite » …
Pendant ce temps là, nos enfants sont lâchés en pâture à toute une faune qui s’enivre de volontés toutes aussi farfelues que mortifères pour une jeunesse qui doit « se construire » sereinement …
Qu’ils fassent ce qu’ils veulent entre eux mais qu’on interdise cette invasion dans l’Education Nationale ! …
Que se passerait-il si le lobby des chasseurs venait apprendre aux enfants à dépecer une biche ? …
Tout à fait d’accord avec vous !
C’est aux parents à reprendre en main l’éducation de leurs enfants, l’école est faite pour apprendre à lire, à écrire, à compter, à parler…
C’est l’enseignement, pas l’éducation !
Écharpe tricolore sans parler du gugus à côté du Maire.
Quelle allure respectable.
Les électeurs Lyonnais peuvent constater les dégâts engendrés par l’abstention.
quelle décadence…
À voir les deux guignols sur la photo de l’édito on s’aperçois qu’hélas le ridicule ne tue pas !!
Sur la photo on ne voit pas la main droite du maire ?
Ni la main gauche de l’accompagnant…
A votre avis où est elle?
Mais voyons, soyons ouverts, inclusifs. Faisons notre part pour gonfler ce mouvement citoyen issu de la volonté du peuple. Ouvrons nos portes et adaptons nous aux normes insignifiantes de ce nouveau siècle. Laissons nous être éclairé par le progrès. Effaçons nous devant ces précurseurs de notre avenir décadent.