Lyon : « La fac est à nous, pas à Fabrice ! » Le professeur va porter plainte

L’extrême gauche ne relâche pas la pression. Deux jours après avoir interrompu le cours de Fabrice Balanche, à l’université Lumière Lyon 2, les activistes pro-Palestine publient, sur leurs réseaux sociaux, un visuel à charge contre le maître de conférences. Ces militants considèrent en effet que l’enseignant « n’a rien à faire à Lyon 2 » et « exigent qu’il cesse d’enseigner ». Pour justifier leur action, ces activistes masqués accusent Fabrice Balanche de « propager [d]es discours racistes et génocidaires », d’avoir des « opinions coloniales » et de véhiculer « des idées nauséabondes ». Pire : l’enseignant, expert reconnu de la Syrie, « ose se plaindre régulièrement sur CNews » ! Ils appellent donc la direction à « sortir les racistes des facs ». « La fac est à nous, pas à Fabrice », martèlent-ils. Dans un autre communiqué publié ce 4 avril, ces militants « antiracistes » réitèrent leurs accusations. Ils demandent ainsi à la présidence de l'université de « reconnaître la position de militant d'extrême droite de Fabrice Balanche. [...] Sa place n'est aucunement dans une université mais sur un plateau de CNews. » Ils pressent, par ailleurs, la direction de l'université de retirer son soutien au professeur.
Ces activistes d’extrême gauche en profitent pour attaquer quelques médias qui ont relayé leur irruption en cours, parmi lesquels Le Figaro, CNews et... Boulevard Voltaire. Le tort de BV ? Avoir, notamment, contacté l'université pour connaître la réalité des faits et diffusé une vidéo de leur action d’intimidation dans laquelle on voit ces militants huer le professeur et le contraindre à quitter la salle.
Nouvelle vidéo de militants d’extrême gauche intimidant le professeur @FabriceBalanche lors de son cours à @univ_lyon2.
Son crime ? Avoir dénoncé leurs méthodes sur CNews.
Pour en savoir plus ⤵️https://t.co/m3oJbsQdgL pic.twitter.com/mWKU7UOvhh
— Boulevard Voltaire (@BVoltaire) April 3, 2025
Placé sous protection fonctionnelle
L’action des militants pro-Palestine contre Fabrice Balanche a déclenché une vague d’indignation. Contactés par BV, Élisabeth Borne, ministre de l’Éducation nationale, et Philippe Baptiste, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ont finalement réagi, trois jours après les faits. Ils dénoncent « une situation absolument inacceptable ». « Rien ne peut justifier que des individus masqués et cagoulés menacent un professeur et le contraignent à interrompre son cours », écrivent les ministres, qui appellent l’université de Lyon 2 « à la plus grande fermeté ». « Les élèves qui se seraient rendus coupables de ces actes graves devront être sanctionnés. Il appartiendra également à la Justice, saisie par l’université, de faire toute la lumière sur les faits », déclarent-ils. Face aux menaces lancées contre le professeur, les ministres annoncent par ailleurs que Fabrice Balanche « bénéficie, depuis le 1er avril, de la protection fonctionnelle ». « Nous soutiendrons toujours les professeurs victimes de tels agissements », assurent les locataires de la rue de Grenelle.
L’université Lumière Lyon 2, contactée par BV, dénonce à nouveau « avec la plus grande vigueur ces agissements absolument intolérables » et apporte « tout son soutien » au professeur intimidé. Rapidement après les faits, la faculté a effectué un signalement au procureur de la République « qui a aussitôt ouvert une enquête ». L’université assure, en outre, avoir « pris toutes les mesures de prévention nécessaires pour que ce collègue puisse poursuivre ses enseignements ». De son côté, Fabrice Balanche annonce son intention de porter plainte « avec le soutien de l’université ».
Appels à la fermeté
Si la majorité des élus de gauche restent silencieux quant à cette nouvelle intimidation contre un enseignant, à droite et au sein du gouvernement, l’indignation est unanime. Les ministres Aurore Bergé et Benjamin Haddad apportent leur « soutien au professeur ». « Honte à ceux qui, courageusement cachés derrière masques et cagoules, le menacent et l’intimident », écrit le ministre de l'Égalité entre les Femmes et les Hommes. Gabriel Attal, ancien ministre de l’Éducation nationale, dénonce pour sa part une situation « intolérable » et appelle à la « fermeté ». À droite, François-Xavier Bellamy demande que « ces artisans du chaos [soient] immédiatement sanctionnés et exclus de toute formation ». Et Marine Le Pen abonde : « Il est temps que ces attaques ne soient plus tolérées et de mettre fin à cet entrisme islamiste. Nous exigeons une enquête, des sanctions exemplaires et des suites judiciaires contre ces individus. »
Mais trois jours après l’interruption du cours de Fabrice Balanche, les activistes d’extrême gauche se réjouissent d’occuper encore une salle de l’université de Lyon 2. Comme ils l’indiquent sur leurs réseaux sociaux, ils donnent ainsi rendez-vous à leurs sympathisants en salle H.103. « Lyon 2, comment pouvez-vous laisser s’organiser dans les locaux la mise en danger d’un de vos professeurs ? Évacuez ! », s’insurge l’UNI.
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36 commentaires
Enfin, que les élèves soient étudiants ou des adultes, ils sont toujours à l’affut de ce qui vont pouvoir retirer du contexte pour faire tort au prof et je sais ce dont je parle, ils portent plus d’attention au dérapage éventuel du prof qu’au cours lui-même dont d’ailleurs la plupart se fout. Aller se plaindre à la direction, qui leur prête une oreille attentive, du prof, c’est une habitude. Un exemple, vous faite un cours a des adultes qui n’ont pas étudié depuis longtemps (peut-être jamais) au bout d’une demie heure ils sont enfin attentifs, c’est à ce moment qu’arrive un retardataire qui sert la main d’une vingtaine de copains, qui fout votre travail en l’air, vous lui faites une réflexion et lui rappelez les horaires et la direction vous dit que ce ne sont pas des gamins, ce qui reste à prouver. En plus dans ce genre de formation j’étais bénévole et eux étaient payés pour assister aux cours. A la fac c’est pareil, peut-être pire parce qu’ils sont endoctrinés, j’allais dire intelligents, mais endoctrinés et intelligents c’est incompatible.
Des courageux masqués, encapuchonnes qui viennent foutre le bordel dans une faculté. Ces gens sont à bannir et direction prison.
S’il est jugé par un membre du syndicat de la magistrature c’est lui qui condamné. Depuis le mur des cons on ne peut plus faire confiance à la justice.
Soutenons l’UNI
Est-on seulement sûr que ces 15 zozos cagoulés sont bien des étudiants ?
À force d’envoyer des tas de nuls à l’Université, voilà le résultat. Certains élèves ne pouvant se distinguer par leurs compétences, ils faut bien qu’ils trouvent le moyen d’exister. Pauvres nuls.
Non ,la fac n’appartient pas à des parasites qui n’ont jamais produit 1€ de croissance et qui vivent grâce aux impôts de ceux qui travaillent
Bientôt 100% de réussite au bac et par conséquent 100% de cancres dans les universités !! Vive la France………
La faiblesse des autorités est navrante. Il faut identifier et exclure de toutes les universités ces activistes qui tentent de faire la loi.
Le gouvernement est bien mou vis à vis des mouvements de gauche, dissoudre un mouvement dit d’extrême droite c’est vite fait, contre la gauche, rien que de beaux discours, alors que tout le monde connait les meneurs.
Avec tout ce qui se passe dans la violence judiciaire, verbale, physique, les censures, avec une sévère accélération depuis le pogrom du 7 octobre 2023 on constate que c’est systématiquement des mouvements politiques d’extrême gauche qui sont à l’origine. Autant de laxisme des gouvernants vis à vis de ces gens,ça devient gênant. Comme un arrière goût de la terreur façon Robespierre.
Appel à la fermeté : la même que celle face à Tebboune ?
Ces gauchistes n’ont même pas le courage d’agir a visage découvert, des lâches comme d’habitude , comme toujours.
Incapable de ce battre d’homme a homme, seul en face a face; ils n’agissent qu’en groupe comme des cafards qu’ils elles sont.
Outre que ces gens courageux agissent masqués, leur syntaxe et la dialectique si chère à la gauche sont affligeantes. Il suffit de noter le discours riche et construit en argument « La fac est à nous, pas à Fabrice » Blum et Jaurès ont de piètre successeurs en panne d’argument mais dignes par contre des adorateurs de Pol Pot et de Staline qui fleurissaient dans l’université des années 70. Néanmoins pas de souci pour eux, ces fils de famille seront dans quelques années en costume cravate poudré et parfumé dans l’administration où papa travaille car parmi eux bien peu de fils d’ouvriers mais beaucoup de cadre sup de la fonction publique
Très courageux les cagoulés … et ça devra payer nos retraites …. Alors que c’est nous actuellement qui payons pour leurs petites co…es