Macron au D-Day, Attal à Radio France : la com’ sans peine et sans contraintes

gabriel attal

Il est comme le Président Macron qui l’a nommé à Matignon, Gabriel Attal : un sacré farceur ! Chouchou des Français, le Premier ministre apparaît peu à peu sous sa vraie nature, culotté comme pas deux, plein d’inventions et surtout, comme le Président, omniprésent, surgissant comme un diable d’une boîte là où personne ne l’attend, s’imposant partout, content de lui, autoritaire et sans vergogne. Sur la scène de l’auditorium de la Maison ronde, siège de Radio France dans le XVIe arrondissement de Paris, ce lundi matin 3 juin, personne n’attendait Gabriel Attal, et surtout pas la candidate Renaissance Valérie Hayer, qui répondait aux questions des journalistes de France Info.

Soudain, il se présente sur le plateau : « Bonjour, je suis désolé, je fais irruption sur la scène » ; ce que chacun peut, en effet, constater. Le Premier ministre passait dans le coin, il était l’invité du journal de 8h30 de France Info. Il vient à l’improviste « encourager Valérie ». « Monsieur le Premier ministre, bafouille Valérie Hayer… Euh, salut Gabriel ! » Et elle s’efface humblement pour que Monsieur le Premier ministre prenne sa place lors de l’interview.

 

L'échec des sondages, c'est le leur

 

Toute la Macronie est là. Attal s’impose face à Bardella en débat. Bellamy, déjà, avait dit son opposition indignée. Dans la foulée, Macron propose à Marine Le Pen un débat… avant le 9 juin. Parce que c’est son intérêt, croit-il. Marine Le Pen lui rappellera qu'il faut être deux, pour débattre. « Après le meeting de Valérie Hayer samedi, à Aubervilliers, où il a assuré que "rien n'est joué" pour la majorité, Gabriel Attal était sur France 3, dimanche, énumère le site France Info, puis (donc) sur France Info, ce lundi. » Le gouvernement de la France en faillite et traquée par les couteaux islamistes doit laisser du temps libre.

Pire, on croit entendre le Président et son Premier ministre : si on n’y va pas nous-mêmes, c’est cuit. Il ne leur vient pas à l’idée que Valérie Hayer peine à porter leur bilan, leurs écarts, leur faillite économique et sécuritaire, leur prétention. Si le pouvoir n’avait que des succès, la campagne de Hayer serait une promenade au printemps. L’échec des sondages, c’est le leur, bien plus que celui de Valérie Hayer.

Pourtant, le Président Macron a décidé, selon la même logique, de tirer à lui la couverture pour les cérémonies du Débarquement, dans un discours à la veille de la fin de campagne et de la trêve électorale. Il s’est ainsi invité, jeudi, aux deux JT de 20 heures les plus regardés de France, ceux de TF1 et France 2, pour « évoquer notamment les guerres en Ukraine et à Gaza, mais aussi les commémorations du 80e anniversaire du Débarquement », précise France Info. À trois jours des européennes. On l’entend déjà, notre Président, chaussé de ses gros sabots : la victoire contre la barbarie nazie, suivez son regard. La lutte contre la défaite annoncée, la mobilisation générale contre le mal, l’Europe si bonne et si gentille, sa fraternité flatteuse avec le président des États-Unis Biden, la menace de cet infâme Trump qui, comme d’autres, pourrait ramener en Occident les fameuses « heures les plus sombres », de si bon usage électoral. Il se tiendra droit comme un I sous les fanfares, la mâchoire serrée. Il sait faire. Il tentera de se hisser au niveau de Biden, de grimper sur l’Histoire, de s’élever à l’étiage des grands qui ont redressé la France quand il ne songe qu’à la dissoudre. Il tentera ainsi de grappiller quelques points avant le scrutin du 9 juin. Facile, pense-t-il, personne ne lui résiste.

 

« Ça sert à quoi, ce spectacle ? »

 

Une fois de plus, Bellamy n’a pas raté l’occasion de découper l’outrance de cette Macronie qui s’autorise tout parce qu’elle pense incarner le bien et qu’elle est aux abois, prête à tout pour atténuer l’humiliation du 9 juin. « Je voudrais revenir sur ce qui s'est passé sur cette scène, lance Bellamy. Chez nous, ce sont les candidats qui font campagne, à la différence de Renaissance. » Silence gêné, sur le plateau… Et Bellamy porte le fer dans la plaie. « Demain, Gabriel Attal peut donc s'inviter à toutes les émissions de France Inter quand il veut ? Il pousse la porte la porte de France Inter, il va derrière le micro ? Comme le président de la République, jeudi, qui dit "j'ai envie de parler à 24 heures de la fin de la campagne officielle, je prends tous les JT toutes les chaînes d'information en continu"... » Il insiste : « Ça sert à quoi, ce spectacle ? »

L’ambiance de fin de règne et cette déconnexion du réel reprochée à bien des Présidents en fin de mandat ont, depuis longtemps, rattrapé Emmanuel Macron. Gabriel Attal semble atteint du même mal, sans parler de Bruno Le Maire et de ses accents triomphants sur sa propre politique économique. C'est l'inconvénient de ce gouvernement mondialiste : il a quitté notre sol. Il doit être quelque part sur cette planète, mais pas en France.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 04/06/2024 à 21:55.

Marc Baudriller
Marc Baudriller
Directeur adjoint de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

66 commentaires

  1. Quand je vois ces pantins (Macron, Attal,Lemaire), me revient cette citation de Coluche « Ils ont le coq comme emblème car c’est le seul oiseau qui sait chanter les 2 pieds dans la me… »

  2. Si ces politicards avaient autant de culot pour régler les problèmes des Français, qu’ils en ont pour bafouer les règles de la déontologie, que ce soit pour les campagnes électorales que pour les décisions prises arbitrairement et au mépris des voeux des Français, la France ne serait pas dans cet état déplorable et les Français auraient encore un peu le sentiment de vivre en démocratie.

  3. Pauvre VALERIE que l’on vient aider comme une « gamine » !! Si elle n’a pas compris qu’elle n’est pas à la hauteur aux yeux de ses « chefs » ,il faut qu’elle aille faire autre chose

    • personne ne voulait de la place. Toutes les GG du covid ont disparu. Prépare -t-ils leurs défense en vue d’un procès pour crime contre l’humanité ?

  4. Personnellement, cela fait longtemps que je n’écoute plus Macron, il y a juste les images, mais surtout pas le son.
    Cela me permet de déchiffrer ses mimiques, ses attitudes, ses comportements.
    Macron est un cas d’école pour la morphopsychologie.
    Quand à Attal, il est insupportable de prétention, et surtout d’inexpérience, il fait du Macron.
    Comme il y a déjà Macron, inutile de se farcir la pâle copie.

  5. Je pensais naïvement que le Président de la République était le président de TOUS les Français et non un chef de parti.
    Ne serait ce pas le fait d’un dictateur ?

  6. J’ai vu la séquence : Attal est comme par hasard dans le même immeuble et il apprend par hasard que Hayer y est aussi. Et le voilà qu’il entre dans le studio comme s’il était chez lui et comme par hasard une caméra est pointée sur l’entrée! Ridicule ! De mauvais acteurs.

  7. Ils n’ont rien d’autre à faire ? Plus ils parlent et plus je regarde ailleurs.
    Donc comme d’hab. Boycott à 20h avec ZAP pour voir quand la  »foire » est terminée.

  8. Quel guignolade de voir le premier Ministre partout pour cette élection. Quelle trouille ils ont là haut ; mais cela n’enpêchera pas la raclée laquelle est compte tenu de l’état du pays plus que méritée.

  9. Comme je n’écoute pas plus la radio que je regarde la TV, c’est à dire terminé pour les deux depuis plus de 20 ans, j’avoue que cette polémique me passe largement au dessus de la tête.
    j’ai même du mal à comprendre comment et pourquoi on écoute la radio et regarde la TV (CNews comprise), lorsque je vais des amis qui ont toujours l’un de ces appareils allumés = et que j’entends ou vois ces âneries!

    • vous ne devez pas avoir de soucis ,ni de fric ni des malheurs des Français . ça s’appelle l’égoîsme.

  10. Ah celui là ne vaut pas un clou c est un arrogant suffisant incompétent affabulateur comme son patron
    Des vaut rien qui détestent la France

  11. Panique en macronie. Les wassingues sont de sortie. On éponge les faiblesses, on panse la déficiente, on conseille des béquilles. A se demander « qui représentera véritablement Renaissance au sein de l’assemblée parlementaire européenne » ? Un fantôme sans ses appuis ? Qui croient-ils berner ? Tant de besoins de soutiens ne peut qu’afficher l’énorme faiblesse de ce parti macronien devenu l’ombre de lui-même. Malgré tout, il existe encore des inconditionnels! Des cerveaux habités de pois chiche assurément. Où des soiffards attablés à la table des noces , se faire valoir … des LGBT tant choyés par exemple. L’image même de cette macronie exhibitionniste, en désordre.

  12. Ce « spectacle » sert, comme à l’habitude, à certains des individus peu recommandables qui nous gouvernent, à s’inviter dans notre salon et à offrir de notre part, sans notre consentement, nos biens de famille à qui les veut…pour en faire…Dieu sait quoi !

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