« Macron démission » à l’Olympia

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La chanteuse norvégienne Girl in Red a ceci de particulier qu'elle ne s'habille pas en rouge. Excepté cette curiosité, en fouillant sur Internet, on apprend qu'elle est également une « icône "queer" ». Passées ces anecdotes sans aucun rapport avec la musique, nous apprenons que cette semi-illustre inconnue, regardée 150 millions de fois en ligne, s'en est venue sur la scène de l'Olympia interpréter ses compositions.

Souhaitant profiter de son passage à Paris pour apprendre deux ou trois mots de français, l'artiste demande innocemment à son public de lui souffler quelques rudiments de notre langue. Mais bien entendu. Vous pensez...  Ses admirateurs ne sauraient la laisser repartir sans avoir intégré la base de toute conversation. Et tous de scander « Macron démission ». Nantie de ce sésame, la voilà parée pour échanger en toute sympathie avec l'autochtone. Sous la tour Eiffel, sur les Champs-Élysées, dans un village pittoresque... Un simple « Macron démission » et le passant sourit, le commerçant offre à boire... Nul besoin de « Comment-allez vous ? » ou de « Bon appétit ! » Grâce à cette formule magique, la chanteuse norvégienne sera fêtée, portée en triomphe, invitée dans les fêtes de la bière...


Sur scène, plutôt que remercier son public pour le précieux enseignement qu'il vient de lui fournir, l'artiste semble bien embarrassée. « Hvem er dette Macröne ? » se dit-elle, en aparté, et en norvégien (« Qui est ce Macron ? »). Le premier cours de français n'a pas donné le résultat escompté. Le public insiste. Si elle finit par comprendre l'ampleur du message, tous les espoirs sont permis. « Macron démission » numéro 1 sur Spotify, plébiscité sur Deezer, rengaine reprise par Elton John, Céline Dion et Ed Sheeran. Le Président français invité à démissionner par la Terre entière. L'Olympia entrevoit l'impact de son cri de ralliement...

Hélas, « l'icône queer » n'entend rien à la réforme des retraites. Son souci du moment est « I Wanna Be Your Girlfriend », son grand succès dans lequel elle implore une jeune fille blonde de devenir sa compagne d'EHPAD dans un futur lointain. Malgré sa prévoyance, elle n'a pas saisi l'occasion de partir la retrouver plus tôt. Afin de couper court à ce mouvement de foule qui lui échappe, l'idole des plates-formes musicales propose de passer à la chanson suivante. « Élisabeth Börne démission ». Talent, sens de l'à-propos... sa carrière en France est promise à un bel avenir.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 07/04/2023 à 11:37.
Jany Leroy
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

18 commentaires

  1. Je le lui ai crié à deux mètres de lui, par la vitre ouverte de la voiture du patron du Tour de France … il m’a nettement entendu, s’est tourné vers moi, l’air surpris, mais tellement hilare ! Les Français l’indifférent totalement, il est au service exclusif de la finance américano-européenne. Et c’est le poste de Président de l’Europe qu’il vise!
    D’ailleurs il se moque éperdument des manifs actuelles.
    Il est en Chine avec sa patronne Von der Leyen… pour parler non pas de la France mais de l’Europe .

  2. « Macron démission », la chanson suivante. «Elisabeth Börne démission »

    J’adore votre talent d’écrivain.
    Vous devriez écrire des chansons. Elles seraient sur toute les lèvres.

    Merci encore pour cet article toujours aussi incisif et humoristique.

  3. Louis XVI rattrapé à Varennes, nous il fuit à chaque manifestation, un certain 1er mai, il était en Australie, la semaine dernière à bruxelles, au mois de février en Espagne, et maintenant en Chine, rappelez vous, c’est celui qui nous disait « qu’ils viennent me chercher, » mais il part en courant avant la bataille. Un président fantome la France n’en a pas besoin.

  4. En tout cas je souhaite que toute cette com bien rodée dont bénéficie Macron , se retourne contre lui ! ce serait unpied de nez à la marionnette des médias qui n’a de cesse de faire son numéro .

  5. Me revient en mémoire un vieux blues de l’Américain Luther Johnson qui balance sur « Pompidou des sous »… O temporae o mores.

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