Macron en Polynésie : Maeva, Emmanuel !

rafale tahiti

Après l’escale à Tokyo pour l’inauguration des Jeux olympiques, le Président Macron a poursuivi son long voyage vers la Polynésie française pour une visite de quatre jours. De nombreuses manifestations festives et mémorielles sont prévues qui le placeront dans l’ambiance typique et exotique de cette lointaine France…

Des sujets sont également à l’ordre du jour, le plus ardu constitué par les conséquences humaines et environnementales des essais nucléaires poursuivis, durant trente ans, en aérien puis en sous-sol sur divers sites de l’archipel.

Je voudrais ici souligner l’une des questions, très judicieuse, qui sera évoquée par le chef de l'État : celle de la stratégie de défense de nos lointains territoires.

La France et ses alliés suivent précisément avec attention et méfiance les velléités de la Chine qui menace d’étendre sa zone de souveraineté dans cette partie du globe, les moyens de déploiement dont elle dispose, de plus en plus importants, illustrant ce constat. Partie prenante dans une stratégie indo-pacifique, la France souhaite donc renforcer ses alliances et collaborations avec les pays de cet espace géographique.

À plus de 15.000 km de Paris, la Polynésie française se compose d'environ 118 îles et atolls qui couvrent une superficie de 4.200 km², dispersée sur 2.500.000 km² , soit l’équivalent de la surface de l'Europe. Le parapluie de défense pour protéger une telle zone est un véritable défi qui exige flexibilité et agilité de la part des forces armées.

Une belle démonstration de leur capacité en ce domaine a été fournie, fin juin, par l'armée de l'air et de l’espace - la bien nommée. Car, avec une opération de projection d'avions de chasse vers Tahiti, c’est un grand espace horizontal qui, en la circonstance, a été conquis !

Accompagnés et soutenus par deux ravitailleurs Phénix et deux appareils de transport lourds A400M - avions nouveaux de conception européenne, je rappelle –, trois chasseurs Rafale ont été déployés en Polynésie en moins de 48 heures et aptes au combat, qu’ils ont simulé dès leur arrivée sur les lieux.

Ce dispositif impliquait seulement 170 aviateurs ! Nommée Heifara Wakea, faisant référence à une divinité hawaïenne liée au ciel, l’opération démontre la réelle aptitude de nos forces aériennes à se projeter en réaction rapide jusqu’aux antipodes de la métropole et défendre nos territoires les plus éloignés.

Et de rassurer nos lointains concitoyens ou cousins, face au "péril jaune" !

Henri Gizardin
Henri Gizardin
Ancien pilote de chasse - Son blog.

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