Macron, nouveau promoteur zélé du nucléaire ?
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Il avait déjà revu son devoir sur l’énergie électrique lors de sa grande performance, à propos du projet France 2030, il y a un mois. Le président de la République annonçait alors la création de sources nouvelles de production avec l’installation de petits réacteurs nommés SMR (small modular reactor) jusqu’alors inconnus en France mais qu'il jugeait « pleins de promesses »… Un milliard du plan de relance devrait être réservé au développement de ces unités dont la modularité permet des fabrications et des installations beaucoup plus faciles et rapides que les puissants EPR.
Mais c’est aussi de ces centrales que le Président vient de nous entretenir dans son allocution - de précampagne !- alors qu’initialement, il voulait en faire l’annonce avant Noël, façon cadeau à la nation. Mardi dernier, il en faisait donc la révélation avec anticipation, illustrant son propos par une déclaration importante : « Nous allons, pour la première fois depuis des décennies, relancer la construction de réacteurs nucléaires dans notre pays et continuer de développer les énergies renouvelables. » Vaste projet et virage stratégique déterminant ! L’expérience de Flamanville n’incite cependant guère à l’optimisme : cet EPR n’est toujours pas opérationnel, malgré un début de construction en 2007 pour production initialement en 2018. 2024 est le dernier terme de mise en service annoncé. Et ce, avec des surcoûts démesurés !
Or, il serait question de six centrales de ce type. À quelle échéance ? Pour parvenir à l’objectif de neutralité carbone en 2050, il a indiqué l’approche mixte avec les autres moyens propres, ceux qui font le bonheur des investisseurs et des communautés territoriales bien rétribuées, mais le malheur de certains. Entendez : les éoliennes, de plus en plus récusées, nonobstant les belles envolées des Verts. Les vents contraires qui soufflent de plus en plus puissants contre ces engins viennent de trouver une belle et première illustration juridique avec le procès emporté par les habitants de Fontrieu, dans le Tarn, pour préjudice concrétisé par maux de tête, nausées et vertige, s’ajoutant aux nuisances sonores (Le Figaro).
Ce n’est sans doute pas la seule action contre ces destructeurs de paysage, producteurs d’une énergie renouvelée mais par intermittence… En se faisant le promoteur d’une énergie propre et fiable qui a fait ses preuves dans notre pays, Macron se place dans les pas du général de Gaulle et coupe l'herbe sous le pied à tous les candidats qui s’en réclament avec force discours, à droite et au-delà !
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