Macron : le pire de la gauche et le pire de la droite…
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Dans son méga-meeting de Bercy, sous le regard mouillé de Line Renaud et de François Bayrou, encouragé par les baisers que lui lançaient Brigitte, « vêtue d’un chemisier et d’une veste longue, tous deux d’une blancheur virginale » (Gala, bien sûr !), M. Macron a de nouveau joué et surjoué son personnage d'adolescent transpirant d'émotion factice. Ce que l'on nous vend depuis des mois comme sa « dimension christique »…
Ce qui frappait aussi, dans ce meeting, c'était la matérialisation du « creux ». On a dit et redit ici à quel point ce produit marketing manquait de fond, d'épaisseur. Eh bien, lundi, à Bercy, les creux étaient partout, visibles, tangibles, audibles. Apparaissant sous la forme d'interruptions faussement improvisées. Une fois, ce fut un enfant lançant : « Je t'aime, M. Macron, merde ! ». Et notre adolescent-candidat de s'émouvoir aux larmes. Une autre fois, une "Marseillaise", qu'il se mit à reprendre comme il aurait fredonné un tube… On était à Bercy, comme pour un match ou un concert. On en avait oublié que ce jeune homme était candidat à la présidence de la République. Malaise.
Malaise encore quand la foule de ses meetings se met à répéter en cadence des syntagmes choisis de ce qu'il devient difficile d'appeler encore son « discours » : on eut donc droit à « Génération Macron , génération Macron » ou encore « En même temps, en même temps », en hommage à son tic de langage… Le meeting politique est certainement à renouveler, mais ce n'est pas la cuvée Macron 2017 qui y sera parvenue.
Si l'on en vient au fond, tous les commentateurs ont noté que, pour ce meeting, il avait délaissé son programme (dont on s'est rendu compte qu'il ne le maîtrisait guère) pour parler de la France. Toujours sur le mode de l'émotion juvénile. Ce qui est tout de même un peu court.
Immanquablement, notre jeune audacieux n'a pas eu peur de convoquer de Gaulle, en prétendant s'en faire l'héritier. La phrase était intéressante, malgré sa prétention initiale : « Comme de Gaulle, je choisis le meilleur de la gauche, le meilleur de la droite. » Mais la fin anéantissait toutes ses promesses (« et même le meilleur du centre ! ») qui nous précipitait de De Gaulle à Bayrou… La chute était rude, sous les hurlements des macronistes hystériques de Bercy…
Au milieu de tant d'émotion superficielle, un rapide examen du meilleur et du pire de la droite et de la gauche est-il possible ? Le pire de la droite, allons-y franchement, oui, c'est bien le profit, le profit par tous les moyens, la passion exclusive du gain et de l'argent, au mépris de l'humain. Et le pire de la gauche, c'est le mépris du passé, de la tradition, de la famille, au nom de tous les progrès.
Quand on apprend que M. Macron est le seul des grands candidats à ne pas avoir pris clairement position contre la GPA, comme le dénonce Sylviane Agacinski, l'épouse de M. Jospin, dans Le Figaro, on voit bien que M. Macron coche les deux cases du pire de la droite et du pire de la gauche. Cela fait vraiment beaucoup. Et là, le malaise est total.
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