Macron réécrit son « roman national »

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Macron a du temps car, comme chacun sait, il n’y a guère de problème dans notre pays. Alors, après avoir nié la France en son identité pendant plus de quatre ans en la soumettant à l’intégration européenne, il ose désormais réécrire un « roman national » pour notre pays en prenant la pose dans le sillage d'Hubert Germain. Mais quel est ce pays ? Macron aime la transgression, les spectacles choquant le bourgeois ou le franchouillard, comme cette Fête de la Musique à l’Élysée en 2018. Tout sauf le conformisme, n’est-ce pas ! Qui viendra troubler sa quiétude ? Le 11 novembre permet une magnifique récupération de l’inhumation du dernier compagnon de la Libération. Discours, regards lointains et pénétrants, « Marseillaises ». Et cela marche auprès de Français. Après les danseurs décadents sur le perron de l’Élysée, il faut du sérieux ! Il devient donc urgent de contrer ce Zemmour sur son terrain, il ne faut en aucun cas lui laisser le « monopole du cœur » - pardon, de la France.

Éric Zemmour a fait mouche, certes. Il parle de la survie de la France, il démasque le faux innocent. Mais après un début fulgurant, il se fourvoie en discussions historiques bien trop savantes sur le cas Pétain. Mauvaise pioche, s’il en est. Et il s’embourbe sur un terrain glissant à propos des prénoms, significatifs d’évolutions socio-culturelles, certes regrettables, mais finalement secondaires. Pire : épargnant Macron, il concentre son feu sur Marine Le Pen, une adversaire, certes, mais pas une ennemie. Le résultat : Marine et lui patinent dans un grand concours de sur-place.

On marche sur la tête et Macron, en pleine représentation théâtrale, peut continuellement monopoliser les écrans. Il s’ingénie à faire passer au second plan les attentats et l'insécurité, les procès gênants, le chômage et les échecs français. Si rien ne change chez nos deux opposants, l’été prochain, Emmanuel et Brigitte Macron prendront le café, servis par le personnel de la présidence de la République, sur la terrasse de Brégançon, face à la Méditerranée. En attendant, le président peut se frotter les mains.

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