Macron sur TF1 et France 2 : un plongeon gonflé et raté dans la campagne

Capture d'écran présidence de la République
Capture d'écran présidence de la République

« Si l’extrême droite est au pouvoir en Europe, il n’y aura pas de vaccin […] mais de la chloroquine ! » Le mot n’est pas de l’humoriste d’Europe 1 Gaspard Proust ni de Nicolas Canteloup, mais bien du président de la République française, Emmanuel Macron. Parlera, parlera pas du scrutin européen de dimanche ? Le Président de tous les Français n’a pas hésité à utiliser les deux principaux médias de France, TF1 et France 2, à 20 heures, l’heure de grande écoute, comme des estrades de village pour tenter de sauver une campagne qui prend l’eau. À peine installés sur le canapé, les Français ont entendu l’hôte de l’ Élysée évoquer les européennes. « Votre rôle restera-t-il au-dessus de la mêlée ? », s'inquiètent ses interlocuteurs Anne-Sophie Lapix et Gilles Bouleau. Réponse du Président, qui doit s’étonner lui-même à battre ainsi tous les records de duplicité : « J'espère être au-dessus. J'ai du mal à comprendre pourquoi parler du développement, de ce qui se passe en Russie, n'est pas dans mon rôle... »

Si vous avez compris, c’est qu’il s’est mal exprimé

Le ton est donné, entre militantisme débridé et finasseries de joueur de bonneteau. Un vrai-faux Mitterrand, sans la culture et la rouerie. Tout y passe. On joue tranquillement sur les peurs : « Qui dit que la Russie s'arrêtera là ? », interroge-t-il. On joue sur les mots. La France est-elle en guerre ? Oui et non, répond Macron, plus macronien que jamais. « La France va franchir un pas », lance-t-il. Bon. Mais « l'Europe n'est en aucun cas en guerre contre la Russie et son peuple ». Ah ! Cela dit, la France va « livrer des Mirage français » et « former les pilotes », soit 5 à 6 mois de formation. Elle va aussi former une brigade de 4.500 soldats ukrainiens. Notre pays va les équiper et les entraîner. Mais on n'est pas en guerre, Macron le dit. « Vous tombez tous dans le piège de Poutine », déplore-t-il, face aux deux journalistes stupéfaits. Comme les Français, ils peinent à retrouver leurs petits. Est-ce un facteur d'escalade ou pas ?, demandent-ils. Pas du tout, répond Macron, c'est une « décision collective », puisque « nous sommes en coalition ». Si vous avez compris, c’est qu’il s’est mal exprimé.

Le clou du spectacle arrive avec le « vent mauvais », selon les mots de Macron. On sent bien qu’il est venu pour cela. Un Président au-dessus des partis, à trois jours d'une élection européenne, se serait cantonné à la grandeur de la France et à la célébration du Débarquement. Emmanuel Macron, lui, s'engage corps et âme dans cette fin de campagne, tripatouille, attaque, mobilise en distributeur de tracts, prenant tous les risques.

Disette

Pourquoi « mon rôle est-il d'intervenir aujourd'hui ? », demande-t-il. À cause du niveau d'abstention probable. Il appelle à voter le 9 juin. Jusqu'ici, tout va bien. Mais il s'en prend immédiatement aux ennemis de la nation : pas aux islamistes, ni à l'extrême gauche. « L'extrême droite l'attaque », déplore-t-il. Il a trouvé ce pauvre argument : « Une Europe où l'extrême droite est forte ne nous protégera pas. » Ici, il faut bien avancer un argument. On écarquille les yeux : « S'ils ont une minorité de blocage, ils imposeront la chloroquine ou le média Sputnik (sic) ! » La réserve argumentaire de la Macronie arrive au stade de la disette… On en rougirait pour lui, mais Macron ne rougit pas. « Ils pourront arrêter le plan de relance, poursuit-il, et, face à l'immigration, on n'aura plus les textes qui nous protègent, car l'Europe nous protège ! » Si un seul Français s'est laissé convaincre par ce plongeon conceptuel, il faut le porter en triomphe jusqu’à l’Élysée.

À ce stade, il faut se couler dans les concepts de l'adversaire comme dans une pantoufle. Le mondialiste Macron assure donc parler « par patriotisme » ! Il dormira tranquille, Emmanuel Macron, il aura tout essayé, même le pire. Si jamais c’était une déroute ? « On verra », dit-il : on comprend qu'il ne changera rien. Il a tout de même prévu une petite conclusion : « La liberté et la démocratie sont un combat de chaque jour, ceux qui pensent que c'est acquis se trompent. » Façon de comparer le RN aux forces de l'Axe, en toute subtilité, dans un exercice pas tout à fait inédit… Le Président franchit à la vitesse des Mirage qu’il s’apprête à livrer toutes les règles, les codes et les usages de la démocratie, grimpant sur les avantages de sa fonction pour faire « de la petite poloche », comme disait Dupond-Moretti. À ce sur-Président, tout est donc permis, sans limites. La défaite qui vient sera bien la sienne.

Marc Baudriller
Marc Baudriller
Directeur adjoint de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

123 commentaires

  1. Il MENT de façon délibérée chaque fois qu’il ouvre la bouche , il est forcément au courant des retours de manivelles sur les médicaments auxquels les populations ont été soumises lors du montage covid , dans ces retours par un nombre impressionnant de scientifiques , chercheurs , médecins ,vétérinaires , biologistes ,etc…etc… à travers le monde ,qui rendent à la Chloroquine sa non toxicité si bien utilisée , idem pour l’ivermectine et autres propositions de ces mêmes personnes non soudoyées par les labos , non persécutées ,menacées (médecins par exemple) par les progressistes mondialistes du type Macron, Von Der Leyen et tous les multimilliardaires qui ont joué sur du velours , le pognon de dingue ayant eu raison de tous nos ultra faibles dirigeants qui ne recherchent et ne veulent que le beurre , l’argent du beurre et le sourire (pour être correct) de la crémière . En fait chaque jour celui qui nous sert de président perd en crédibilité , il est temps que les français se réveillent et aient le courage de leurs opinions .

  2. Ce president est dangereux. Il nous emmene dans une guerre qui ne nous concerne pas. C est l otan et l ue qui en ont créé les conditions. Il faut qu il soit désavoué au plus vite si on veut vivre en paix. Ils nous traite de capitulards alors qu il dit que nous ne sommes pas en guerre c est incompatible. Bref il nous prend pour des idiots et c est vrai qu il y en a plein.

  3. Son opération de communication des trois jours avant le vote du parlement Européen d’Emmanuel Macron, afin de manipuler et d’influencer le vote Européiste ! Elle a échouée ! Hervé de Néoules ! Monsieur Macron est discrédité et il perd la main !

  4. Pitoyable narcissique incompétent ..le tout emballé dans une pochette surprise . Ce type est tout simplement un psychopathe

  5. Mais au juste qui dit qu’ il n’y aurait pas eu moins de morts du Covid avec un traitement de masse à la Chloroquine au lieu du vaccin? Pas le Pr. Raoult en tout cas!

  6. Il nous a berné avec son rituel perroquet , Véran, durant la Covid , instillant la peur chez les français chaque soir; mais là il prend une orientation tragique pour notre pays, un va -t’en guerre , avec un pays en plein marasme économique, un déficit jamais inégalé , une société morcelée , des injustices flagrantes , et j’en passe ; et voilà que ce monsieur veut nous donner des leçons de morale , les français ne sont plus dupes et vont le lui faire savoir par les urnes ce prochain dimanche . Pour rappel : il a reçu avec beaucoup d’honneur le président Zelensky , mais connait-il l’histoire de la dernière guerre mondiale au moins, les ukrainiens ont été les alliés des nazis , à l’inverse si les russes n’avaient pas conquis les forces armées hitlériennes sur le front Est , qu’en serait-il advenue de la réussite des alliés côté Ouest ? révisez votre histoire de France M. le président .

  7. Il faut 1 an au minimum pour former un pilote de Mirage 2000 .
    C’est pas parce que on est qualifié sur la machine qu’on la maîtrise.
    Cela me rappelle quand Bernard attali enarque hors sol fut directeur d’air France dans les années 90.
    Et il pensait qu’on sortait des commandants de bord en 3 ans …rigolade chez les cadres techniques d’air France.
    Car ils savaient parfaitement qu’il fallait entre 15 a 20 ans ..pour devenir commandant de bord

    • Et il faut une journée pour former en président qui « décroche » en permanence et est un champion du second régime.

  8. Macron a trouvé l’argument incontestable pour pousser à voter contre lui : la quinine (chloroquine) partout et l’oxyde de graphène (« vaccin » Pfizer) nulle part. Si j’avais encore un doute, il n’y en a plus.

  9. He bien c’est très bien, plus de vaccin, et la chloroquine en vente libre comme avant 2019, la, au moins nous serons bien soignés, et le dette de la France n’augmentera pas au profit des laboratoires…

  10. Aujourd’hui il déclame pour le « 6-juin » demain ce sera pour Waterloo ou Stalingrad. C’est un moulin à paroles dessiné en girouette. Il s’écoute, s’admire, se sait au dessus de la mêlée : « notre Europe » à lui tout seul!…

    • « au-dessus de la mélée » ? J’en doute, regardez les professions de foi que vous avez reçu, il figure dessus (photos et déclaration écrite). Il est au coeur de la mélée, c’est la première fois de ma vie que je vois un président-chef de parti au lieu d’être chef de tous les français. Y aura-t-il un courageux responsable de parti politique pour saisir le juge des élections et faire annuler cette liste ?

  11. Acculé par les résultats de son incompétence, accusé par les criantes incapacités manifestes de sa politique, ce nervi des mondialistes américains voudrait une guerre pour effacer toutes traces de ses énormes fautes. Pyromane et chef de guerre en herbe il se voudrait un Attila européen quitte à sacrifie les gaulois réfractaires qui le haïssent mais dont il se moque gonflé de tout son orgueilleux égocentrisme bourgeois

  12. Si en 2021, il y avait eu l’extrême droite, le fils de mon voisin, un solide sportif de 23 ans, ne serait pas mort d’une myocardite foudroyante à la 3e injection du vaccin, pas obligatoire, mais imposé pour poursuivre ses études, la chloroquine, utilisée depuis des lustres dans les zones tropicales n’ayant pas cet effet mortel.

  13. Après avoir tout essayé (ou presque) du grand cirque politique Français, nous voilà en cette veille de scrutin au pied du mur. Echec de cinquante années de gestion par des incapables droite, centre et gauche confondues, échec de notre politique extérieure qui nous a vus virés d’Afrique et demain de nos territoires ultra marins, échec de la politique européenne qui a réussie à ruiner notre économie, notre agriculture, et ce qui nous restait de souveraineté. L’Europe avec la guerre à ses frontières ,la France ruinée, désarmée, désorganisée, notre démocratie bafouée par un apprenti de la politique qui apprend son rôle à mesure de ses erreurs de diagnostic et de jugement. Pensez vous seulement qu’il en soit tiré les enseignements de ces échecs multiples? pensez vous que notre république qui organise si bien des contre pouvoirs illusoires afin de mieux berner les citoyens sortira du guêpier Européen et de son idéologie mondialiste? Trop tard sans doute pour ce régime aux abois, il ne lui reste que le chaos pour masquer ses échecs et miner le terrain du successeur « d’extrême droite ». Quand les intérêts nationaux sont aussi mal défendus cela s’intitule de la haute trahison!

    • De Gaulle avait fait la Constitution de la Vème pour la France menée par un patriote soucieux de son peuple. Il s’est trompé sur ses successeurs, à part Pompidou trop vite disparu. Et au final, après des chutes successives, on finit avec un pitre dangereux . On verra dimanche s’il est fortement désavoué, et si le RN sera la très forte figure de proue de son opposition, ce qu’il craint tellement.., qu’il prendra l’hélico pour aller chercher un soutien…mais il n’y a plus de Massu.

      • Excellente analyse de Marc Baudriller comme d’habitude.
        Mais à quand des manifestations contre la politique de ce va-t-en guerre et son soutien inconditionnel à l’Ukraine?
        Avons-nous envie de voir mourir nos enfants pour l’un des pays les plus corrompus de la terre ou de recevoir une bombe sur la tête à cause de l’hubris démesurée de ce sinistre individu???

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