Macron vend la France par la dette

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Rassurez-vous, Français, tout va bien dans la meilleure Macronie. « Tout en continuant de baisser la fiscalité, l’État investit dans l’avenir : la transition écologique, nos services publics et notre souveraineté nationale », affirme un sous-titre de l’exposé des motifs du projet de loi de finances (PLF) pour 2024. Moyennant quoi, ledit PLF prévoit un besoin de financement de quelque 300 milliards d’euros et, pour y répondre, le gouvernement va lancer 285 milliards d’euros d’emprunts, qui s’ajouteront aux 3.000 milliards de dette publique enregistrés à la fin du deuxième trimestre 2023 (3.046,9 milliards d'euros, selon l’INSEE). Au troisième trimestre 2017, juste après l’entrée d’Emmanuel Macron à l’Élysée, la dette des administrations publiques s’élevait à 2.218,4 milliards d’euros. Autrement dit, en moins de sept ans, l’ancien associé gérant de la banque Rothschild aura accru l’endettement de la France de plus de 1.000 milliards d’euros.

Or, l’État paye à ses créanciers des intérêts, qui deviennent de plus en plus importants lorsque les taux augmentent, comme aujourd’hui. Cette charge de la dette s’élève, dans le PLF 2024, à 52,2 milliards d’euros. On donnera une idée de son importance en précisant qu’elle est supérieure aux budgets consacrés à la Défense (47,2 milliards d'euros), à la Recherche et l’Enseignement supérieur (31,6 milliards) et cinq fois plus importante que le budget de la Justice (10,1 milliards) ! Or, en raison de la hausse des taux d’intérêt, il est prévu que ces intérêts de la dette augmentent rapidement, jusqu’à atteindre 61 milliards d’euros en 2026.

Cet endettement public a d’énormes conséquences sur la souveraineté nationale, puisqu’il nous met à la merci d’un relèvement des taux d’emprunt par les banquiers et financiers internationaux – en somme, nos créanciers. Une augmentation brutale des taux aurait évidemment des répercussions douloureuses sur l’économie nationale et le niveau de vie des Français. En 2022, la question des conséquences économiques d’une victoire de Marine Le Pen au deuxième tour avait été posée dans la presse économique ; et l’on peut se demander, en effet, qu’elle aurait été la marge de manœuvre de la présidente du Rassemblement national si elle avait été soumise à un chantage à la remontée des taux.

On reproche parfois au Premier ministre italien Giorgia Meloni d’avoir renoncé à appliquer une partie de son programme. Mais les critiques savent-ils que l’Italie a connu la plus forte inflation de la zone euro, atteignant 8,7 % en 2022 ? La dette publique italienne atteignait 150 % du PIB, à la fin de l’année 2021, et les taux d’intérêt avaient commencé à grimper avant même la victoire électorale de la présidente de Fratelli d'Italia…

L’objection qui consiste à dire qu’il suffirait de faire défaut et de refuser de rembourser la dette n’est pas réaliste. On ne se met pas en faillite sans conséquences, comme le constatent les Argentins, qui doivent faire face à une inflation de 115 % sur un an. Depuis des décennies, la France vit sous perfusion. Sans crédits, alors que l’État se complaît dans le déficit budgétaire depuis la présidence de Giscard d’Estaing, avec quoi payer aujourd’hui les traitements des fonctionnaires, les pensions des retraités, les allocations des chômeurs, la paix sociale dans les banlieues ? Il ne suffit pas à un captif de souhaiter se libérer de ses liens pour retrouver sa liberté.

L’énorme poids de la dette menace gravement l’indépendance et la souveraineté nationales et a une forte incidence sur la vie démocratique, expression théorique de la souveraineté du peuple – et paravent commode pour nos gouvernants. En effet, plus la dette grossit, plus la possibilité d’un changement de paradigme politique et économique diminue. De ce point de vue, l’endettement fait le jeu d’Emmanuel Macron, dont le gouvernement continue à dépenser un « pognon de dingue », soutiré aux contribuables sous forme d’impôts présents ou à venir – sans parler de la flambée de l’inflation qui en résultera.

Pour l’instant, Macron joue sur du velours et sait que l’importance même de la dette française le protège. « Too big to fail » : trop gros pour faire faillite ; une faillite française présenterait de gros inconvénients aussi pour le système économique mondialisé, dans lequel le Président français est bien intégré. Mais les Français le paieront cher dans les prochaines années.

Éric Letty
Éric Letty
Journaliste

Vos commentaires

65 commentaires

  1. Rappelez-vous de combien était la dette sous sarkozy ? Il n’y avait pas de mot assez dur pour le qualifier d’incompétent et le dézinguer à tout va.
    Dans sa conférence de presse macron c’est littéralement fichu de notre tête; Inflation ? Il n’y est pour ren, lui qui se goinfre en milliards sur le dos de « ceux qui ne sont rien » a osé dire : je le cite « il est insupportable de voir tant de nos compatriotes devant choisir sur des biens essentiels, personne ne doit profiter de cette crise  » Quelle indécence !
    Il ose dire que grâce à « bruno », l’inflation aurait été contenue à 5% et il continue les mensonges : « depuis le début de l’année dernière, le SMIC a augmenté de 11% , et combien l’alimentaire ? « Chut ». La dynamique salariale a à peu près suivi l’inflation  » et ben voyons, somme toute c’est grâce à lui qu’on vi t dans l’opulence (lol), si je traduis bien son propos en lisant entre les lignes « ce sentiment d’insécurité doit cesser », arrêtez de vous plaindre, l’inflation ne vous a pas impacté alors circulez. Depuis 2017, macron est un créateur de misère : la pauvreté explose, beaucoup de personnes ne font plus qu’un repas par jour, la viande, les légumes, les gens s’en passent. Ma fille a fait le calcul même le PQ est hors de prix, chez elle, ils sont 5, à raison d’un rouleau par jour, elle a calculé qu’elle dépensait 250 euros par ans pour du PQ ( avec macron c’est retour au papier journal, et tans pis si l’encre s’imprime sur les fesses) .

  2. bien sure que toute cette magouille est prévue depuis longtemps , et ils ont trouver macron pour résoudre le problème , merci à tous nos voyous !!!!

  3. Plus la dette va flamber plus les banques vont se frotter les mains. C est juste une maniere de gérer un pays en donnant les clefs de ce même pays au système bancaire vorace. Macron n est pas incompétent il fait à merveille le job.. de banquier bien entendu

  4. Ce président doit être destitué au plus vite , il manque à tous ses devoirs envers le peuple . Il est à la solde de l’UE et des rapaces mondialistes , il a vendu notre technologie , a renoncé au nucléaire et accueille nos tortionnaires .

  5. Et le premier débat entre Macron et Marine n’avait pas fait bonne impression…! Pas assez compétente en économie…Alors que ce type lui, il l’est compétent pour ruiner le pays…L’économie d’un pays ne repose que sur un seul pilier : LA CONFIANCE…Qui peut avoir confiance dans un pays livré aux racailles, à l’insécurité qui frappent les touristes du monde entier et avec des manifs, voir des insurrections à tous les coins de rues ? Un pays livrés à des idéologues déconnectés où à une bande de fous qui vocifèrent sur les bancs d’une Assemblée Nationale ?

  6. Il paraît que la dette maximale acceptable est de 14 000 milliards d’euros pour la France. « Too big to fail », donc. Mais cette doctrine s’avèrera une folie, comme les français ont cru dans « L’Allemagne paiera! » en 1933. Eh bien l’Allemagne n’a pas payé et la France n’est sûrement pas trop grosse pour faillir. C’est ce qui arrivera. La Grèce en est déjà le signe. Le keynésianisme qui autorise l’Etat à s’endetter n’est qu’une théorie et ne connait pas de précédent historique. Nous sommes une expérience sociale qui dérapera parce qu’il en est toujours ainsi de la science: on ne sait rien tant que l’on ne s’est pas trompé!

  7. le macron le champion de l’économie, lui qui trouve irréaliste le programme de Marine Le pen, lui qui a toujours baigné dans la finance nous a endetté en 76 mois de 800 milliards d’euros, soit plus de 10 milliards d’euros par mois qu’est ce qu’il en a foutu ? il y a bien les 50 milliards annuels des immigrés, mais il disait que ça existait avant lui, alors il est où le pognon ?

    • Bien caché dans paradis fiscaux. Et le COVID ? Croyez vous qu’ils ont regardé des milliards d’euros passer sans rien faire ? Et l’Ukraine ?

  8. La France est dans une fuite en avant suicidaire. Je citerais Souchon : »on avance on avance on avance, on a pas assez d’essence pour faire la route dans l’autre sens, alors on avance… » Il y a ceux inquiets qui veulent entrevoir ce qu’il y a au bout de la route et ceux, majoritaires, qui ferment les yeux…jusque là tout va bien.

  9. Point de vue intéressant en effet , notre grand timonier dont les intentions sont insondables n’est pas à une mauvaise surprise (voir trahison) envers les Français qu’il déteste avec application.

  10. Bercy nous inonde de chiffres généreux, mais à chaque nouvelle promesse nous vient une question : comment financer ? La réponse est simple : par la dette.
    C’est-à-dire avec l’argent des prochaines générations. Le projet avoue d’ailleurs que la charge de la dette passera de 52 milliards d’euros en 2024 à 61 milliards d’euros en 2026. En clair : un sixième des impôts servira à payer les intérêts de la dette. Au lieu de financer les missions de l’État, d’aider au pouvoir d’achat ou de redresser notre pays, il partira en fumée. Il est vrai qu’il faudra aussi financer les 8 000 postes supplémentaires de fonctionnaires prévus par le gouvernement, et dont la création semble tout de même en contradiction avec l’ambition affichée de rigueur budgétaire.
    Faut-il envisager le Frexit, douloureux, mais peut-être moins qu’avec une tutelle de la France par le FMI et les banques?

  11. Objectif : 4000 milliards d’euros de dette ! C’est ce qui semble être programmé pour le plus grand bonheur des dirigeants du monde moderne, c’est à dire les banques, à défaut du pouvoir de décision des peuples à disposer de leur avenir. Et tout ça au prétexte de « sauver la terre ». Nous sommes un confetti dans l’univers pollué en voie de surchauffe climatique sur laquelle l’homme se croît capable d’influer. Quelle prétention digne d’un fou du roi ! Il serait temps que les Français ouvre les yeux et reprennent leur destin en main, à commencer par celui d’une immigration inévitable en l’état des choses..

    • « Sauver la planète » quel slogan ridicule car la terre n’a pas besoin de pieds nickelés pour continuer à vivre des millénaires !
      Mais quel beau prétexte pour continuer à nous enfermer dans des doctrines qui nous condamnent…
      Ce « mozart de l’économie » ne semble pas savoir lire une partition correctement, nous allons de fausse note en fausse note !

    • Vous avez tout dit ! Hélas les élections sont encore loin, et de toute façon, la France est gangrenée par cette bande d’écologistes donneurs de leçons, incapables d’appliquer eux-mêmes leurs préceptes, sans oublier les autres, les wokes, LGBT et plus…! Qui sera assez suicidaire pour reprendre la suite et essayer de redresser le pays ? Les Français sont tellement versatiles que ce sera mission impossible.

  12. Qui peut encore continuer à soutenir ce coucou poli-tocard de la pire espèce qui s’auto proclame « premier de cordée » ? … Les « mondialistes » ? … L’ensemble des députés et sénateurs ? … Tous plus inquiets de conserver leurs strapontins plutôt que de virer le pire parasite politique de la Vème République ! …
    DESTITUTION et condamnation pour haute trahison contre la Nation FRANCE et « en même temps, condamnation pour mise en danger de mort du peuple français avec préméditation …

    • La DESTITUTION et une condamnation serait un prix de consolation mais ne réparerait pas le mal fait. Souvenez-vous du procès de sang contaminé, a-t-on seulement condamné Mitterand également pour toutes ses forfaitures ?

      • oui, et le conseil constitutionnel, interviendrait pour annuler la destitution, comme avec les affaires judiciaires de Paul Bismuth !

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