Macron : vous le préférez avec ou sans remaniement ?

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Comme prévu par le président de la République, le premier Conseil des ministres de 2024 n’a pas eu lieu. Et comme prévu, tout ce que la France compte d’analystes politiques, c’est-à-dire à peu près autant que d’électeurs – on peut aussi compter ceux qui ne votent plus –, spécule sur l’avenir d’Élisabeth Borne et de chaque membre du gouvernement. Le chef de l’État hésiterait. Sébastien Lecornu tiendrait la rampe pour Matignon. À moins qu’il ne s’agisse de Bruno Le Maire. Gérald Darmanin en a l’ambition, mais elle est si ostensible qu'elle gênerait sa marche vers le pouvoir. Gabriel Attal a le vent en poupe, mais il vient d’arriver avec succès à l’Éducation nationale et panse à peine les plaies laissées par le désastreux Pap Ndiaye. La phrase d’un conseiller de l’Élysée citée par Le Figaro fait le tour du Web : « Tout est possible, y compris rien. » Tout Macron est ainsi résumé.

Le plus sage est sans doute de ne s’attendre à rien. La meilleure façon de n’être pas déçu et, surtout, la meilleure manière d’être de droite, c’est-à-dire réaliste.

Le 1er janvier 2022, le drapeau européen sous l'Arc de Triomphe

Car si le Président français était guidé par l’intérêt de la France et de son peuple, et eux seuls, il chamboulerait toutes les arcanes du pouvoir, du sol au plafond. Il tournerait la page, modifierait les institutions et suivrait le cap de l’indépendance et de l'intérêt du pays, enfin, comme le fit de Gaulle en revenant au pouvoir en 58 après la désastreuse Quatrième République (la question algérienne mise à part). Mais voilà, ce ne serait plus Emmanuel Macron, prêt à sacrifier les intérêts de ceux qui l’ont élu sur l’autel de l’Europe, du monde, de l’exemplarité fumeuse et de l’Autre, celui que Jean Raspail, dans la préface de la réédition du Camp des saints, appelait Big Other. Ce ne serait plus l’homme qui, le 1er janvier 2022, a étendu le drapeau européen sous l’Arc de Triomphe, sur la tombe du Soldat inconnu mort pour la France, ni celui qui a pris prétexte des Jeux olympiques à venir pour noyer le drapeau français - celui que portent avec respect nos militaires - dans une farandole de drapeaux européens, un parmi d’autres, en décor de fond lors de son allocution du 1er janvier.

La logique voudrait qu’en bon politicien, Macron adapte la couleur de son gouvernement à un pays qui glisse de plus en plus rapidement vers la droite, si l’on en croit les sondages, au grand désespoir de la NUPES, qui ressemble de plus en plus aux occupants d’une pirogue pagayant sur le sable. Cette logique voudrait que l’hôte de l’Élysée remplaçât un Premier ministre techno de gauche, froid et idéologue, en complet décalage avec les préoccupations des Français, par une personnalité apte à cueillir et à rassurer les électeurs du centre droit. C’est le cas de Lecornu, surtout de Bruno Le Maire. Le ministre de l’Économie apaiserait ceux dont la boussole politique suit le cours du CAC 40. À tort, mais c’est un autre débat.

Lorsqu'on aime son pays, on peut se poser la question : une telle nomination, un remaniement changeront-ils le destin de la France si abîmée ? Poser la question, c’est y répondre. Entre un changement de masque et pas de changement du tout… D’autant que le pouvoir, encore plus personnel et concentré sous Macron qu’il ne l’était sous Sarkozy, demeure apparemment sans cap et sans colonne vertébrale. Où va Macron, qui nomme un jour Pap Ndiaye et le remplace par Gabriel Attal ? Ou va Macron, qui se félicite un jour des coups portés contre le nucléaire, avant de rétablir notre outil énergétique ? Le Président donne le sentiment de gérer une mer houleuse par tous les moyens, mais sans gouvernail : on écoute les gilets jaunes, on promet, on oublie, on change de braquet. Et on recommence ailleurs. Les paroles passent, le roseau plie.

Le cap mondialiste

Pourtant, le Président français a bien un objectif, une ambition, une feuille de route fixe, une colonne vertébrale : c’est celle du mondialisme, dont il ne dévie jamais. Ce mondialisme à l’œuvre dans toutes les mesures de l’Europe supranationale qui défait peu à peu les patries dispose du soutien sans faille de la France macronienne. Macron apparaît soudain sous cet angle en ouvrier solide, travailleur, enthousiaste, cohérent. En bon élève ambitieux qui ne doute jamais. Le reste, l’Éducation nationale, Matignon, l’immigration en France, la sécurité des Français, leur pouvoir d’achat, tout cela peut changer de mains, de cap et d’objectifs, c’est sans importance. Un pilotage à la petite semaine convient très bien. La démolition à visage humain.

Remaniement ou pas, Macron gardera le manche du pouvoir et le cap mondialiste, rien ne changera et les Français le savent.

Marc Baudriller
Marc Baudriller
Directeur adjoint de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

97 commentaires

  1. Je ne vois pas en quoi la nomination de Bruno Le Maire pourrait apaiser qui que ce soit. Son bilan désastreux devrait au contraire inquiéter toute personne modérément raisonnable.
    L’héritage économique de ce pouvoir se résume à une dette de 100 milliards par an, ça fera 1000 en 2027. Et encore, je ne parle pas de notre déficit commercial qui ne cesse de s’aggraver.
    Macron, qu’on nous a présenté comme un génie de le finance, aurait mieux fait de choisir un comptable comme ministre de l’économie !

  2. Le titre de ce papier me conviens pas du tout, je ne les préfère pas du tout, surtout le bonhomme de gauche sur la photo et je ne préfère pas m’attendre a rien mais à la démission totale du gouvernement. Pourtant tant de bonne chose a taper sur la droite qui a pour effet de la faire monter en flèche bien aidé par la Nupes. Encore hier mon épouse et moi même sommes allé cher notre opticien pour faire valoir une ordonnance et d’apprendre for étonnement que la sécu où elle est prise à 100% en cause une pathologie de diabète la sécurité social ne rembourse plus les lunettes qu’au niveau de 5 centimes chaque verres et montures, alors il est préférable d’être sur notre territoire comme assisté social qui eux ne paient jamais rien pour s’entretenir.

    • Oh, mes lunettes me coûtent 900€ chez Aff..lou (imaginez chez une autre enseigne. Je sais, je les ai toutes faites) ! je suis remboursée 16€50, parce que je suis myope comme une taupe, mais n’ai pas la « chance » d’être sourde! Et pourtant, on nous parle partout du panier gratuit pour les lunettes, appareils auditifs et autres nécessités de la vie pour les handicapés comme moi -ou, c’est hélas, à mon point, un handicap_ Hélas, je ne suis plus ni mineure, ni de la bonne couleur.

  3. Tout change pour que rien ne change ! Qui peut encore croire en sa parole ! Son but, son rêve c’est de prendre la place de la Van der Leyen ! Mais dans quel état la France va t-elle se trouver dans trois ans !

    • Prions le ciel pour que son rêve ne soit pas exhaussé. Je pense qui’l sera encore pire qu’elle. Quant à elle, imaginez la à l’OTAN ou autre « association » de malfaiteurs!

      • Des gens qui ne devraient pas avoir de hautes responsabilités…
        Tout le monde les critiquent et rien ne se passe, pourquoi ?????

  4. Ne surtout rien attendre en dehors de nouvelles démolitions commandées par Bruxelles. Un pays que beaucoup ambitionnent de quitter. Plus de valeur ajoutée. Le pays tourne grâce à la CAF, le RSA , l’héritage de la tante Suzanne morte du covid, le crédit consommation, le pouvoir d’achat des retraites, la sueur de quelques entrepreneurs courageux écrasés de taxes, la fortune des parents accumulee sous les 30 glorieuses. Les seuls grands gagnants nous les connaissons assistés et morts de faim , parasites en tout genre. La voilà la France de Macron. Que changerai un remaniement ?

  5. Les LR (traître par nature) sont déjà dans les starting block, prêt à se soumettre. Si il choisit un ou une nouvelle premier sinistre, il ne faudra surtout pas qu’il lui fasse de l’ombre. Le nom de Le Maire est murmuré et bien si c’est lui vu comment ce monsieur a endetté le pays on n’a pas le derrière sorti des ronces. macron a mis le pays dans un tel état que quel que soit le remaniement, grand ou petit, le jeu de chaises musicales et le choix des ministres la France restera dans la mouise, macron c’est l’homme du CHAOS PARTOUT, dans les services publics, l’hôpital (obligé de quémander pour un scanner alors que des millions sont déversés hors de France) , l’insécurité (lisez actu 17) l’immigration (la grande déferlante) , la dette colossale , l’école (une génération d’ignares), chaos à l’international (nous sommes la risée du monde). Macron est un mégalomane bouffie d’orgueil sans ampathie avec une seule vision une Europe fédérale alors quel que soit le nouveau gouvernement ce sera toujours plus d’ Europe et les ministres choisis des européistes convaincus.

  6. REFERENDUM SUR L’IMMAGRATION !!! Le reste on s’en contrefiche ! Et pendant qu’on y est le Macron je ne le préfère pas sans remaniement ! Je le préfère sans… Macron !

  7. L’initiation de la démolition de la France est apparue avec Giscard. Nous avions un énarque et un polytechnicien qui ne faisait qu’un. Avec McRond et Borne, c’est la même chose, mais en deux personnages. Nous avons un administrateur et une petite technicienne. Deux soumis qui appliquent des consignes qu’ils ne comprennent sans doute pas. S’ils les comprennent, ils sont coupables de haute trahison. Qui lancera le processus de destitution. ?

  8. C ‘est la raison pour laquelle ce remaniement , on le préfère sans lui , déjà , et sans ses compères , ensuite ; pour que cela change , définitivement et que l ‘ on puisse enfin être débarrassés de cette clique de démolisseurs

  9. On ne le préfère pas on le subit depuis trop longtemps . le rêve de la majorité des français c’est de le voir partir au plus vite bien avant la fin de son mandat .

  10. Avec ou sans remaniement je n’ai aucune préférence: je n’attends rien de bon car je n’aime pas Macron, qui n’est qu’une marionnette au service d’une mondialisation qui nous détruit, avec l’aide de son hochet supranational chéri, l’UE.

    • Que les français exige de leur maire de retirer ce chiffon étoilé qui n’a rien à faire au fronton des mairies. Rappelez-vous, les mairies sont les « maisons du peuple » et pas du maire. Profitez des voeux pour vous rendre en masse pour l’exiger, ce sera une bonne réponse médiatique à macron

  11. Quoi que Macron décide ne changera rien à la catastrophe dans laquelle il a plongé le pays.
    Alors, l’un(e) ou l’autre à Matignon, c’est du pareil au même.
    Dans sa tête c’est « circulez y’a plus rien à voir » !

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