Le magazine Stylist, le porno à la portée de tous !
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Cette semaine, le magazine gratuit Stylist, du groupe Marie-Claire, dévoile un dossier de cinq pages au titre évocateur : « Chaud devant ». En toute conformité avec l’esprit du journal qui se veut "en rupture, impertinent et mal élevé, engagé et drôle", il s’agit cette fois-ci d’inciter ni plus ni moins les lectrices à imiter à la maison des scènes de films pornographiques (légalement interdites aux mineurs, faut-il le rappeler).
Photos chocs, présentation de mobilier pornstar genre "fauteuils interdits aux moins de 18 ans", conseils du type "Hotel californication, et si on s’inspirait des décors de films porno pour choisir notre prochaine destination de vacances ?" ou encore "Ayez l’esprit mal placé, les designers n’ont jamais caché leur influence cul… patères en forme de seins…fauteuils foufounes et autres sextoys poignées pilules" sont largement dispensés au fil des pages.
Quand on réalise que Stylist est distribué massivement et gratuitement dans dix villes en France (dont Paris, Lyon, Marseille) sur des lieux de passage très fréquentés comme les galeries commerciales et les transports en commun, et que, selon les paroles du PDG, il est "conçu pour que les femmes le ramènent chez elles", on croit rêver !
L’association Juristes pour l’enfance s’est saisie du dossier et a lancé une campagne de protestation. Elle est bien la seule…
Et pourtant, il ne se passe pas un jour sans qu’un « people en vue » ne révèle avoir été victime de harcèlement sexuel. Quelle est cette étrange époque où il est de bon ton de sortir son mouchoir pour pleurer avec les stars et s’associer à cette désormais grande cause nationale du harcèlement sans jamais bouger le petit doigt lorsqu’on s’attaque aux droits les plus élémentaires de respect de la pudeur de nos enfants ?
Pauvre société schizophrène qui « balance son porc » à tout va et ne prête qu’une oreille distraite à la plainte des petites Françaises économiquement faibles confrontées quotidiennement au harcèlement de rue, loin des paillettes médiatiques !
Dans ce contexte, le débat sur l’abaissement de l’âge de présomption de non-consentement sexuel des mineurs entre 13 et 15 ans souhaité par Marlène Schiappa relève de la mauvaise plaisanterie.
Sans parler du désaveu récent, par la justice administrative, du maire d’Aulnay-sous-Bois qui avait eu cette idée saugrenue, l’année dernière, de retirer des affiches LGBT incitant à la débauche homosexuelle (campagne de publicité « sexe entre hommes ») sous prétexte de protéger nos mineurs…
'Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les cause", affirmait Bossuet, dont la phrase n’a pas pris une ride.
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