Mali : la déclaration-choc du porte-parole des putschistes !
2 minutes de lecture
"Divine surprise" : ce matin, mon quotidien en ligne écrivait qu’un quarteron de généraux, las de voir le pays sombrer « de jour en jour dans le chaos, l'anarchie et l'insécurité par la faute des hommes chargés de sa destinée » -, avaient pris le pouvoir. Le général Martinez n’aurait-il pas eu la patience d’attendre 2022 ? De Villiers était-il de la partie ?
En tout cas, les mots du porte-parole de la junte dénonçaient ce que la plupart des Français supportent de moins en moins : le « clientélisme politique », « la gestion familiale des affaires de l'État », la « gabegie, le vol et l'arbitraire », une Justice « en déphasage avec les citoyens », une « Éducation nationale qui patauge » ou encore […] le « terrorisme et l'extrémisme ».
Qui n’approuverait ces fortes paroles devant le spectacle de notre népotisme politique et de notre endogamie énarchique ! Quant à la gabegie générale, la Cour des comptes ne nous fait-elle pas régulièrement le désolant tableau du mésusage de nos impôts ? Et la Justice… parlons-en ! Impitoyable aux braves gens, bonne fille aux délinquants d’habitude qui comparaissent trois fois par an. Il est vrai qu’elle ne fait qu’appliquer les consignes du syndicat emblématique d’une profession qui n’a jamais à payer ses erreurs : « Soyez partiaux. Ayez un préjugé favorable pour la femme contre le mari, pour l'enfant contre le père, pour le débiteur contre le créancier, pour l'ouvrier contre le patron, pour le voleur contre la police, pour le plaideur contre la Justice » (Oswald Baudot, congrès du Syndicat de la magistrature, 1985.) Il a oublié les migrants…
Mais à propos de l’Éducation nationale, le verbe « patauger » paraît toutefois bien indulgent : « noyade » serait plus réaliste. De la fabrication de dyslexiques par la méthode globale, suivie logiquement de quinze pour cent d’enfants en difficulté sérieuse de lecture à l'entrée au collège, pour en arriver à un baccalauréat open bar ouvrant sur l’abandon d’un tiers des étudiants dès la première année de licence… il fallait bien le talent d’une armée de pédagogistes amphigouriques pour réussir l’exploit !
Quant au terrorisme et à l’extrémisme, les ministres successifs chargés de notre sûreté sont depuis longtemps du même moule, « grands diseux, petits faiseux ».
Mais qu'on se rassure tout de suite, tout cela se passait ailleurs. Je cliquai sur la bande son du porte-parole des putschistes. Et là, ouf ! c’était clairement un Africain qui s’exprimait ! Un Malien, je crois…
Thématiques :
MaliPour ne rien rater
Les plus lus du jour
LES PLUS LUS DU JOUR
Un vert manteau de mosquées
BVoltaire.fr vous offre la possibilité de réagir à ses articles (excepté les brèves) sur une période de 5 jours. Toutefois, nous vous demandons de respecter certaines règles :