Manes Nadel, symbole d’une jeunesse manipulée par la gauche

Capture d'écran
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« On appelle à descendre dans les rues. » Le nouveau petit Mozart de l’extrême gauche militante a parlé. Du haut de ses 17 ans, Manes Nadel, président de l'Union syndicale lycéenne, appelle à une grande manifestation, le 7 septembre prochain. La raison de sa grosse colère ? Le refus du Président de nommer un gouvernement issu du Nouveau Front populaire. « C'est un déni évident de démocratie. Un coup de force contre le vote issu des urnes, s’est emporté le garçon, mardi, sur BFM TV. On ne va certainement pas l'accepter. »

Les menaces proférées par l’adolescent peuvent faire sourire. Sa raie au milieu, son appareil dentaire, le bol de Chocapic qu’on imagine sur la table à côté de lui… L’envie est forte de lui demander d’arrêter de dire des bêtises et d’aller ranger sa chambre. Mais avant tout propos trop moqueur ou critique, n’oublions pas certaines maximes pleines de bon sens populaire : « il faut que jeunesse se passe » ; « la jeunesse est le temps d'étudier la sagesse, la vieillesse est le temps de la pratiquer » ; « la jeunesse, c'est se révolter contre tout »... Manes Nadel est très en colère. Manes Nadel est de gauche. C’est de son âge. Avec un peu de chance, le syndicaliste en culottes courtes saura s’extirper du marasme gauchiste dans lequel il patauge pour grandir, se mettre un peu de plomb dans la tête et muscler son raisonnement. Comme dit l’adage, « si t'es pas socialiste à 20 ans, c'est que tu n'as pas de cœur ; si t'es encore socialiste à 40 ans, c'est que tu n'as pas de tête ». L’espoir pour lui est donc encore permis.

Une jeunesse manipulée

Encore mineur, Manes Nadel doit être considéré avec une certaine indulgence. Il en va autrement, en revanche, des adultes qui gravitent autour de lui et concourent à sa notoriété naissante. Pour commencer, on peut s’étonner que ses parents - un professeur d'économie et une ex-préfète désormais magistrate à la Cour des comptes – l’autorisent à afficher son visage poupon dans les médias depuis ses 15 ans ou à se créer un compte Twitter dès 2020. Il est possible que, dans quelques années, le jeune homme se retourne contre eux et leur reproche une trop grande permissivité.

Que dire, aussi, de ces médias qui ont flairé le « bon client » et n’ont pas hésité à propulser Manes sur le devant de la scène comme on exhiberait à la foule un phénomène de foire ? Fascinés par le formatage rhétorique et idéologique de l’enfant, ils en ont oublié de faire leur métier. Lors de son interview de mardi soir sur BFM TV, le jeune garçon n’a ainsi rencontré aucune résistance lorsqu’il a déroulé son discours digne des pires LFI. Personne, sur le plateau, ne s’est dévoué pour lui expliquer que non, le NFP n’avait pas remporté une « victoire » lors des législatives. Aucun journaliste ne lui a appris que, contrairement à ce qu’il semble penser, rien dans la Constitution n'oblige le président de la République à nommer un candidat du Nouveau Front populaire à Matignon. Pas un n’a osé faire remarquer à l’ado que, s’il dénonce aujourd’hui une « manœuvre politicienne » et souhaite qu’on laisse « la démocratie dans ses règles les plus classiques se mettre en place », il était très favorable, hier encore, à toutes les « manœuvres politiciennes » permettant d’empêcher le RN d’arriver au pouvoir. Y compris une alliance électorale avec les macronistes.

Qu’elle soit médiatique, culturelle ou politique, la gauche tombe à genoux devant ses égéries adolescentes. Ce phénomène n’est pas nouveau : partout, à l’occasion de révolutions ou de grands mouvements sociaux, c’est généralement la jeunesse qui se trouve en première ligne, poussée par son énergie vitale, son idéalisme et son besoin d’absolu. Elle est un instrument aux mains de meneurs habiles qui exploitent à leur profit ses qualités et ses défauts. On l’a vu hier avec Greta Thunberg, on le voit aujourd’hui avec Ilan Gabet ou Manes Nadel.

Jean Kast
Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

Vos commentaires

36 commentaires

  1. Pourquoi l’Union syndicale lycéenne fait-elle de la politique politicienne ? Est-ce sa vocation ? Est-ce un parti politique ?
    Ce garçon se rend-il compte qu’il est manipulé ?

  2. Encore un qui, il n’ y a pas bien longtemps tétait encore son biberon et qui se prend pour Gavroche, la gouaille en moins mais le ridicule en plus ! Vive la gôche, vive LFI, la France des imbus (de leur personne) !!

  3. encore un illustre inconnu ? mais d’où ils sortent, bon sang …….. jadis on aurait dit j’en fais un tous les matins

    • Il a la tête de ses idées, ou de son manque d’idées… Mineur, il ne vote pas… De quel magistère se prévaut donc ce gamin pour vomir ses idées mortifères dés qu’on lui en donne l’occasion…

  4. A sa vue on se dit « On lui presse le nez il en sort du lait ». L’attitude de ces jeunes est le reflet d’un défaut de culture générale. Faute de bagage éclairant, ils se jettent sur la première information séduisante, sans esprit critique, sans recul, sans mise en perspective. A leur âge, nous nous préoccupions avant tout de nos études, franchir le bac avec aisance afin d’intégrer une bonne école supérieure. Un bac d’un autre niveau que celui d’aujourd’hui, pour le moins noté à sa juste référence. En études supérieures, en présence d’un syndicat agité, l’UNEF, on se disait avant de s’engager « Hola, prenons du recul. Prenons le temps d’analyser ». Ainsi le temps faisait son travail de temps passé, les aspérités se dévoilaient, les angles morts se découvraient, les manipulations et pièges émergeaient. Notre opinion se forgeait. Aujourd’hui, sortis du lit de leur première enfance, ces gamins prétendent tout connaître, manipulés à souhait. Dans la continuité des jupes de leur mère, ils se laissent bercer. Aucun fort caractère émergeant. Que de la guimauve en puissance. Ils feront de ces électeurs qui suivent le mieux disant en comédie.

  5. Pauvre jeunesse de France qui l’a sacrifié sa jeunesse. Moi je le souviens d’une grève en 69, où comme internes nous étions bloqués dans le lycée nous passions le temps ensembles filles et garçons à jouer de la musique et rire quand des étudiants ont tenté de pénétrer dans la cour . Nous les avons chasse Manu militari et dans l’après midi nous sommes allés à la fac lors de leur AG pour les remettre en place . 200 jeunes lycéens face à une centaine d’étudiants pour leur explique que notre lycée était chasse gardée et que nous ne souhaitions que notre réussite. Il est vrai qu.a l’époque notre établissementetait considéré comme mineur. Pensez un lycée technique. Pourtant tous les bacheliers et BTS ont constitué la grande partie des ingénieurs des usine turbomeca, de sus aviation, de chimistes et d’administrations de santé et autres. Mais ça c’était une autre époque.

    • Oui dans notre monde technologique il faut etre technicien pour garder un peu d autonomie en dachant réparer ce dont on se sert ou sinon il faut accepter de n etre qu un consommateur esclave de ceux qui maitrisent la technologie. C est la revanche des manuels sur les intellectuels autoproclames et surtout decadents.

  6. Ferait mieux de retourner à ses chères études çà nous ferait un technocrate de plus. Un Boyard LFI en plus.

  7. Il faut interdire les pseudo syndicats lycéens garnis de crétin manipulé ou non. supprimer les délégués de classe pour les délibérations concernant les élèves ou les. considérons sur les enseignants. Cela relève§Vera certainement le niveau.

    • Qui a créé les syndicats lycéens,,? Jack Lang bien sûr . Le resultat obtenu doit le ravir. C est une école du gauchisme en plus.

  8. Ce gamin est l’archétype du petit bourgeois de gauche, sans expérience de la vie (à 17 ans, c’est bien normal) mais qui donne des leçons à tout le monde. Il devrait penser à deux adolescents, qui viennent de perdre leur père, Gendarme en mission, et qui sont brutalement confrontés au drame absolu. Alors, au lieu de vouloir faire descendre dans la rue une armée de révolutionnaires boutonneux, Il devrait penser au poids des mots qui peuvent se transformer en armes. Et prendre le temps de réfléchir 10 secondes avant de dire des…bêtises.

  9. Que ce gamin aille discuter avec les deux enfants de l’adjudant Eric Comyn.
    Ce gendarme est mort à cause de l’idéologie dont ce petit rigolo s’est abreuvé dans un foyer familial qui doit être ancré bien à gauche, cette gauche caviar qui se permet de faire des leçons aux Français alors qu’elle est la cause de tous les maux qui traversent notre pays depuis 40 ans.
    La bêtise crasse a un nouveau nom pour la décrire…

  10. Cet enfant est en danger dans son propre foyer , manipuler par ses parents et des adultes malveillants il aurait du être placé en foyer dès ses 15 ans . Quel avenir pour cet enfant dont le cerveau a été pourri .

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