Manifestations anti-bassines : une note des services de renseignement prévoit un week-end « à haut risque »

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Le chantier de réserves d’eau enclenché dans les Deux-Sèvres – les fameuses « méga-bassines » - n’a pas fini de créer la polémique. On se souvient du 29 octobre dernier, où des manifestations menées par les opposants au projet avaient abouti à d’importantes violences, faisant notamment 61 blessés côté gendarmes et 30 chez les manifestants. Une nouvelle édition devrait avoir lieu ce week-end, les 24, 25 et 26 mars, et le rassemblement qui se profile semble présager d'une ampleur inédite.

C’est une note du service central du renseignement territorial (SCRT), à laquelle RTL a eu accès, qui lance l’alerte. « Une multitude d’actions offensives » devraient avoir lieu et, parmi les manifestants, « plus d’un millier d’éléments radicaux » suscitent l'inquiétude des renseignements. 7.000 à 10.000 personnes sont attendues, alors même que la manifestation d’octobre avait rassemblé entre 3.000 et 4.000 personnes. La note rapporte, en outre, que des « cortèges et actions périphériques se constitueront dans le plus grand secret » et que « des opérations de sabotage sont susceptibles d'être menées par des groupes d'activistes ». Autant de menaces qui ont amené les renseignements à classer le week-end « à haut risque » - et cela, malgré les trois arrêtés pris par la préfecture : un arrêté d’interdiction de manifester autour des communes concernées, un arrêté d’interdiction de transporter des armes et un autre pour interdire le transport de produits dangereux.

Si l’on en croit la communication faite autour du rassemblement, les différents collectifs qui soutiennent la mobilisation semblent en effet plus déterminés que jamais : « Il faut maintenant faire en sorte que ce refus aboutisse », scande le collectif Bassines non merci, dans un communiqué publié sur son site. L’organisation, dont le slogan est « ¡No Bassarán! », développe ensuite les enjeux de cette mobilisation, qui seront « d’impacter concrètement les projets de bassines et leur construction, à Sainte-Soline, Mauzé-sur-le-Mignon ou ailleurs… Elle pourra se déployer aussi vers les lieux de pouvoir où ces projets sont échafaudés. » Une volonté à peine voilée d’en découdre sérieusement avec les artisans du projet.

Si la rage qui anime ces écologistes occupe le débat public et concentre le sujet sur eux seuls – exactement ce qu’ils cherchent -, il est cependant intéressant de se pencher sur le pendant de cette mobilisation, à savoir les agriculteurs de la Coop de l’eau, ceux qui ont besoin de la mise en place de ces réserves d’eau, et qui prennent de plein fouet l’opposition violente de leurs détracteurs. Outre leur crainte de voir « leur outil de travail détruit » ce week-end, ces agriculteurs payent chaque jour leur désaccord avec les écologistes. L’avocat de la Coop de l’eau dénonce une « stigmatisation au quotidien » dont ses clients seraient victimes, une plainte pour harcèlement moral a d’ailleurs été déposée par plusieurs agriculteurs, la semaine dernière. « Sur les réseaux sociaux, ils ont repris des photos et certains opposants m'ont accusé d'être un "agricultueur". Après, j'ai été affiché en tant que voleur d'eau avec ma tête lorsqu'ils avaient fait un faux jugement devant le tribunal », dénonce ainsi un producteur de céréales des Deux-Sèvres auprès de France Bleu. « Cette eau, on en a besoin, moi, sans cette eau, ma ferme, elle disparaîtra », déplore un autre. L’état d’esprit des membres de la Coop de l’eau est en tout cas radicalement différent de celui des manifestants : face au chaos qui devrait régner ce week-end, l’association appelle au calme. « On appelle tous les agriculteurs à rester sur leurs fermes ce week-end, penser à eux et à leurs familles et à ne pas répondre à des provocations qui risquent d'arriver », résume Thierry Boudaud, président de la Coop de l’eau.

Les jours qui viennent promettent d’être éprouvants pour les agriculteurs et les forces de l’ordre, et l’on ose espérer que Gérald Darmanin réagira avec plus de force que le 29 octobre dernier. « J’espère que toutes les forces politiques républicaines condamneront ces violences », avait-il brièvement commenté sur Twitter, à propos des forces de l'ordre blessées. Une bien faible compassion pour des gendarmes envoyés au feu par ses soins.

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Marie-Camille Le Conte
Journaliste à BV

Vos commentaires

32 commentaires

  1. Nous sommes spectateurs des « actus » qui ne nous expliquent pas grand’chose. Après discution avec un agriculteur ( d’un syndicat écolo, membre de Amap etc ), il semble qu’il faille pomper dans le sous sol afin de remplir ces bassins ( bassines, pour faire plaisir); et parait-il  » seulement pour certains ». Bien sûr, je suis proche de tous les agriculteurs qu’il faut aider et en particulier quant à tous les problèmes qu’ils rencontent. Il faut rationaliser l’eau ( habitant la campagne, j’ai souvent vu des champs de maïs arrosés sous canicule, en plein jour ), créer ou développer l’arrosage maraîcher goutte à gouttes et enfin, pourquoi pas, imaginer 2 à 3 usines de déssalement d’eau de mer ( 98% de la surface du globe ).

    • Il tombe bien plus d’eau sur l’Europe occidentale que ce qui est utilisé tous usages confondus. Toutefois, la pluie tombe principalement en hiver et l’excès coule vers la mer. Il n’y a aucun besoin d’usines de désalinisation, il n’y a besoin que d’un stockage temporaire : les bassines.
      Il n’y a pas à avoir honte d’arroser les cultures en été avec de l’eau qui se serait perdue dans l’océan si on ne l’avait pas stockée à la saison des pluies.

      • Pourquoi pas. Jetons des seaux d’eau sur ces sots d’écolos toujours prompts à faire un saut dans l’actualité pour faire parler d’eux

  2. Le démantèlement de la France serait incomplet sans la pénurie d’eau et le saccage de l’agriculture. A croire que l’idéal serait de mettre madame Hidalgo, qui a si bien réussi à Paris, au Ministère de la transition écologique. Ne nous pressons pas trop, on a besoin d’elle encore pour un an, afin d’assurer les Jeux Olympiques.

    • Vous parlez de Jeux Olympiques, vous êtes casse-cou ? Attendez un peu, d’autant les événements actuels ne laissent pas augurer le meilleur pour rattraper les nombreux retards dans la construction des installations, de même que les épineux problèmes d’organisation, de logistique et de sécurité sont encore plus près de l’amateurisme que du professionnalisme, comme tout ce que font, ou plutôt ne font pas, des socialistes utopistes, n’est-ce pas madame ?

  3. En tant que fils d’agriculteur originaire du sud du Maine et Loire, je ne peux pas supporter qu’on touche à un agriculteur.
    Pour moi, c’est le peloton d’exécution.
    Aucun de ces petits cons ne connaît la difficulté du métier d’agriculteur.
    Si les agriculteurs n’étaient pas là, ils boufferaient quoi ces petits cons!
    Des mitrailleuses dans le coin et on tire sur tout ce qui bouge!
    Les journalistes qui les invitent dans leurs émissions et les politiques qui les soutiennent sont encore plus coupables!
    Même crime, même peine!

  4. Les écologistes, encore eux, toujours eux sont vraiment des prédateurs de notre société. Enfin alors que l’on nous prévois des problèmes sur l’eau douce, nécessaire à la vie de toutes sortes, essentiel à nos agriculteurs donc à notre nourriture, ces agriculteurs qui depuis des siècles ont toujours gérés au mieux leur production jugent essentiel la construction de réserves d’eau facile à contrôler et ce par des méga-bassines remplis d’une petite part par adduction mais les plus par pompage des nappes phréatiques. Ces nappes phréatiques de toutes manières, une partie fini tôt ou tard dans la mer, elles ne restent pas éternellement sur place. Mais ces écologistes s’appuyant sur des théories issues de dérives du chapeau, par des pseudo intellectuels qui ne font pas çà pour une soit disant bonne cause mais dans le but de faire régresser notre économie, alors que nous étions exportateur nous importons désormais notre nourriture et dans tous les domaines, c’est bien voulu.

  5. Avant de prendre position sur les bassines, il faudrait comprendre pourquoi on les construit et ce n’est pas très clair.
    Les agriculteurs ont besoin d’eau, c’est évident.
    Stocker de l’eau de pluie, d’accord.
    Mais pourquoi pomper de l’eau en hiver dans les nappes phréatiques alors qu’une partie va s’évaporer?
    Pourquoi ne pas la pomper en été au fur et à mesure des besoins?
    On aimerait une réponse technique et pas une réponse émotionnelle.

  6. Pas un mot sur la dessalinisation de l’eau à force pétrole et électricité. Ces écolos rentrent à la maison, allument le chauffage, prennent une douche ou un bain et allument la télé. A méditer.

  7. Il tombe, en moyenne, 800 mm d’eau en France, beaucoup plus que ce qui est « utilisé ». L’eau utilisée l’est d’ailleurs plusieurs fois (sept en moyenne) avant d’arriver à l’océan. Il n’y a pas de problème de quantité d’eau en France. Il n’y a qu’un problème de stockage, parce que tout le monde sait, sauf les imbéciles et les malfaisants, que les précipitations tombent irrégulièrement, mais que les êtres vivants ont besoin d’eau tous les jours.
    Comme pour l’énergie, les prétendus écologistes, veulent rationner une ressource vitale pour contraindre les populations à leurs objectifs malthusiens.

  8. Je ne suis pas agriculteur, je suis retraité, mais je vis à la campagne. Toutes nos ZELITES, que connaissent elles de l’agriculture ? Rien. Quand l’agriculteur a besoin d’eau pour faire vivre sa culture, que fait-il ? Il arrose, mais comme c’est en période de sécheresse, il en est interdit. Donc qu’a-t-il fait depuis longtemps, dans un endroit possible , chez lui, il a construit un lac qui récupère l’eau dans la période abondante des pluies, et la réutilise pendant la sécheresse. N’est-ce pas du bon sens? C’est comme les voitures qui en 2035 devront être toutes électrique. S’ils réfléchissaient, nos ZELITES, ILS pourraient dès maintenant construire au moins cent centrales nucléaires, pour alimenter le réseau dans toutes la France et prévoir tous les cents kilomètres des « pompes électriques » pour ravitailler les automobilistes, soit des milliards d’investissements, qui ne résoudront pas le manque d’autonomie de ces voitures. Eux ces ZELITES sont totalement déconnectés de la vie courante, puisqu’ils se déplacent en JET ou en hélicoptère. Voilà nos ÉNARQUES, Ils sont futés comme mon âne Joseph.

    • Vous n’avez sûrement pas d’âne, et c’est bien dommage. Nous les ânes, nous les mettons au Gouvernement, qui est devenu l’île aux enfants de Pinocchio !

      • C’est une insulte pour les ânes qui, contrairement à ce que l’on raconte, sont très intelligents, c’est pourquoi on mettait autrefois un bonnet d’âne sur la tête des enfants pour faire rentrer l’intelligence de l’âne dans leur tête.

  9. Ce sont les retenues d’eau, naturelles ou artificielles , qui permettent à l’Espagne d’affronter les canicules .

  10. Ils nous bassinent, que ce soit ce « collectif Bassines non merci. », ou que ce soit tout ce qui se fait de mieux en écologisme et extrémisme gauchistes.

  11. Les bassins de rétention d’eau sont une nécessité par ces périodes de sécheresses, il n’y a que ces gens là grandement manipulés par une gauche haineuse pour penser le contraire, qui dit rétention d’eau dit approvisionnement pour les cultures, une nécessité.

  12. On ne va plus parler que de ça et faire déborder la réprobation sur les opposants à la réforme des retraites. Ça sent la manipulation macroniste

    • Tous les moyens sont bons pour détourner l’attention des vrais problèmes. On parle d’autres choses…On « macrone »…on brasse de l’air. Ça fait gagner du temps! Mais les Français commencent à soulever le tapis sous lequel toute la saleté (je reste polie) a été cachée.

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