Marchés de France, marchés d’autrefois
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Avec le retour des beaux jours, les week-ends à rallonge du printemps, les marchés vont retrouver plus de clientèle. Si c’est à la minceur des épluchures qu’on voit la grandeur des nations, comme chantait Jacques Brel, c’est à la fréquentation de ses marchés que l’on voit l’évolution d’une nation. Aujourd’hui, faire le marché revient, en bien des villes de notre pays, à accomplir un voyage à travers le monde à moindre frais.
Un peu de nostalgie et remontons le temps, grâce à l’Institut national de l’audiovisuel, juste soixante-six ans en arrière. 1953. Le bon Président Auriol roulait les « r » à l’Élysée, de Gaulle boudait à la Boisserie. La France allait bientôt connaître l’amère défaite en Indochine avant de vivre les « événements d’Algérie ». Et dans nos provinces, les marchés et foires étaient sans doute plus proches des marchés et foires du règne de Louis-Philippe que nos marchés d’aujourd’hui ne le sont de ceux au temps du Président Auriol.
Un peu de nostalgie en noir et blanc : foire aux bestiaux d’Auvergne et du Béarn, marchés de Provence et de Bretagne. Les produits arrivaient en charrette ou en camionnette de la campagne voisine et non pas de l’autre bout de la Terre. Les hommes portaient chapeau ou casquette, souvent la cravate. Les femmes étaient en robe. Les petits garçons en culotte courte et les petites filles n’étaient pas déguisées en starlettes de la télé.
« La France ne sera plus jamais comme dans les films de Fernandel », déclarait, en 2009, Houria Bouteldjia, porte-parole du Parti des indigènes de la République. Certes. Mais il n’est pas encore interdit de regarder les films de l’époque de Fernandel !
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