Marine Tondelier, « nouvelle star » de la gauche médiatique

Marine Tondelier

La gauche médiatique a trouvé sa nouvelle égérie. Il était temps. Après la débâcle des européennes, le camp du Bien n’avait d’autre choix que de s’unir autour d’un programme et d’une personnalité consensuelle. Le contrat est, désormais, à moitié rempli. Pour le programme solide, on repassera, mais la figure de proue est toute trouvée : c’est Marine Tondelier. Libération vient de consacrer un beau portrait hagiographique à celle que le quotidien qualifie carrément de « nouvelle star ». « Tour à tour percutante, émouvante et déterminée, Marine Tondelier se révèle au grand public à l’occasion des ces législatives anticipées », admire Libé.

L’écologiste ne brille pas spécialement lors de ses apparitions télévisées, mais les journalistes de Libération la trouvent vraiment formidable, indiscutablement charismatique, absolument divine. Elle « transperce l’écran », jurent-ils, des petits cœurs dans les yeux. En totale pâmoison, ils adorent tout de leur nouvelle icône, jusqu’à sa veste verte qui serait « en passe de devenir l’un des symboles de cette campagne »… À se demander s’il ne faudrait pas venir en aide à nos confrères maraboutés et signaler leur inquiétante emprise sectaire à la Miviludes.

Un profil plombé par tous les travers de l’extrême gauche

Au risque de blasphémer, pourrions-nous oser quelques critiques de sainte Marine Tondelier ? Car la nouvelle déesse de la gauche est loin d’être irréprochable. Elle a même plus d’une tare dans son sac. À commencer par un antinucléarisme aussi primaire que dépassé. Au printemps 2023, alors que l’Assemblée nationale examinait un projet de loi visant à accélérer la nécessaire relance du nucléaire, l’écolo s’était illustrée par son anachronisme. « Notre foi irrationnelle dans le nucléaire nous fait prendre un retard climaticide », avait alors déclaré la patronne d’Europe Écologie Les Verts, prisonnière de ses vieilles lunes décroissantes, incapable d’ouvrir les yeux sur les ravages économiques et environnementaux de sa propre idéologie.

Sur le volet de la liberté de la presse non plus, dame Tondelier n’est pas une blanche colombe. Elle n’avait pas hésité à proclamer que CNews était dépourvue de tout pluralisme et participait à la diffusion de l’idéologie « néonazie ». En toute modération... Des propos orduriers qui lui ont valu une plainte déposée par Christine Kelly. Faut-il, pour autant, fermer CNews ? Marine Tondelier n’exclut rien : « Je pense que la question se pose de cette chaîne qu'on laisse prospérer sans rien dire... » Pas un mot, en revanche, sur les antennes du service public, allègrement prises en otage par des militants de son propre camp.

Une championne du déni

À l'image de toutes ses collègues dites progressistes, Marine Tondelier défend un féminisme à géométrie variable. Sévère avec CNews, elle n’hésite pas à taxer Jordan Bardella de sexisme lorsque celui-ci a le culot de refuser un débat avec elle. Mais ne trouve rien à redire quand des rappeurs enchaînent les punchlines violemment misogynes dans leurs textes. « C’est la culture du rap qui est comme ça. Les personnes qui chantent sont des artistes », relativisait-elle, le 3 juillet, au sujet du clip No Pasaran, dans lequel une sympathique bande de jeunes appelle au viol de la mère de Jordan Bardella.

De même, les agressions sexuelles commises quotidiennement par des migrants ne sont pas son sujet. « Faire des migrants des boucs émissaires ne résoudra pas les problèmes des Français », veut-elle croire. Ce serait plutôt les Français, le problème : selon elle, des fascistes « pourchassent et tabassent la nuit sans relâche des migrants dans la rue ». Oui, vous avez bien lu. Curieusement, les médias sérieux n'en parlent pas... Marine Tondelier aime tellement les migrants qu’elle en veut plus, beaucoup plus. « Le MEDEF, loin d'être ami de la gauche, prévoit qu'on aura besoin de 3,9 millions d'étrangers d'ici 2050 pour faire tourner l'économie », déclarait-t-elle, ce 3 juillet… avant d’affirmer, le lendemain, que « les submersions migratoires, les vagues migratoires, ça n'existe pas ». Douce avec les migrants, Marine Tondelier est, comme les autres élus Verts, la bête noire des agriculteurs qui ploient sous les normes, les contraintes et les tracasseries imposées sans réserves par les écologistes français et bruxellois. Cherchez l’erreur !

Cohérence, tolérance, honnêteté intellectuelle… pas de doute, la gauche s’est trouvé une star à son image.

Jean Kast
Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

Vos commentaires

46 commentaires

  1. Ce personnage ironique se demande s’il ne faut pas supprimer CNews alors qu’elle a eut le culot de venir récemment et pour la 1ère fois sur la chaîne pour déverser pendant 15 minutes des mensonges sur le RN, quid de l’écologie !

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