Marion Maréchal, François-Xavier Bellamy et Jordan Bardella passaient leur grand oral

bellamy marion bardella

Ils sont trois, ils sont jeunes et portent des convictions profondes au service de la France qu'ils aiment et défendent ardemment. Trois têtes de liste de droite aux européennes ayant accepté de se prêter au jeu du Grand Oral organisé, ce jeudi soir, par les Éveilleurs, en partenariat avec Boulevard Voltaire. Si certains de leurs électeurs rêveraient de les voir, un jour, rassemblés au sein de cette fameuse union des droites, François-Xavier Bellamy, Jordan Bardella et Marion Maréchal ne se sont pas contentés de présenter leur programme politique lors de ce débat, ils ont aussi montré ce qui les distinguait les uns des autres.

 

 

Leurs priorités

 

D’ailleurs, sont-ils vraiment concurrents ? S’ils portent en commun la défense de la souveraineté de la France, une politique dissuasive contre l’immigration, l'urgence de défendre notre civilisation ou de protéger nos agriculteurs, ils ont surtout tenté, à la Palmeraie, de montrer leurs différences. Car pour François-Xavier Bellamy, « l’urgence absolue » réside dans « l’éducation, l’éducation et l’éducation ». C’est même « le seul sujet qui compte » et duquel découlent tous les autres. Le candidat des Républicains a appelé de ses vœux à renouer avec le « sens de la transmission » pour lutter contre « le vide intérieur et le déni de notre civilisation ». Car « quand la culture n’est plus transmise, il ne faut pas s’étonner de voir ressurgir la barbarie ».

 

 

Pour Jordan Bardella, c’est plutôt une course contre la montre qui s’est engagée. Présenté comme Premier-ministrable en cas d'éventuelle dissolution de l'Assemblée nationale, lui s’adressait, à la Palmeraie, en chef d'un parti donné largement en tête de la course, estimant pouvoir « gagner en 2024 et 2027 ». Ce dernier a également rappelé que « si on rate, ce sera très compliqué pour le pays ». Enfin, pour Marion Maréchal, l’urgence réside dans le « combat civilisationnel » face à un islam en pleine expansion en Europe et en France : « Si demain, l’islam est majoritaire en France, la France ne sera plus la France. Partout où l’islam est majoritaire, c’est la charia qui s’applique. » Et la petite-fille de Jean-Marie Le Pen de souligner sa différence avec le Rassemblement national, qui pense que c’est aux musulmans de prouver leur compatibilité avec la France. Elle a également pointé « les incohérences des élus RN qui ont voté des dispositions du pacte en commission ».

 

 

Sans débattre face à face, les trois candidats passés à tour de rôle avaient ainsi préparé leurs petites phrases à l’encontre de leurs adversaires. François-Xavier Bellamy assumant son engagement aux Républicains, qui n’est « pas le choix le plus facile du point de vue des sondages », a insisté sur sa fidélité à ses convictions, ajoutant qu’« on peut choisir de commenter, moi, j’ai choisi d’agir ». Le candidat des Républicains a déclaré en avoir « assez de recevoir des leçons de droiture de ceux qui ont tout trahi » et s’est même fendu d’un « Allez, Jordan, n’aie pas peur, ça se passera bien, on peut débattre ensemble ! » Le candidat du RN avait lui aussi rodé ses arguments : « Il y a ceux qui parlent de l’union et ceux qui la font », mettant en avant les candidatures de Fabrice Leggeri, Malika Sorel, Alexandre Varaut et Matthieu Valet. Il déclare même avoir proposé à François-Xavier Bellamy la troisième position sur sa liste. S’il a confié avoir « beaucoup de respect pour Marion », Jordan Bardella a toutefois souligné que « c’est elle qui a fait le choix de quitter le RN ». Quant à cette dernière, soulignant ce qui la différenciait du RN, elle a également attaqué la candidature de François-Xavier Bellamy, rappelant à son auditoire que le PPE était le parti d’Ursula von der Leyen.

 

Un message d'espérance pour la France

 

N’en déplaise à leurs électeurs, l'union des droites ne semble donc pas à l’ordre du jour, malgré des convictions communes portées par les trois candidats de droite. Néanmoins, ceux-ci ont chacun, à tour de rôle, tenu à délivrer un message d’espérance pour la France. François-Xavier Bellamy portant « le combat pour la liberté » et se réjouissant d'avoir réussi à coaliser avec lui « des gens de gauche » dans son combat contre la GPA. Voter pour lui aux européennes, c’est l’assurance que soit défendue « la singularité des peuples qui, dans leurs différences, sont tous héritiers d’une même civilisation ». La candidate Reconquête, elle aussi « amoureuse de notre civilisation », a pour sa part cité Alexandre Soljenitsyne qui écrivait à Philippe de Villiers : « Aujourd’hui, les dissidents sont à l’Est, ils vont bientôt passer à l’Ouest », sûre que « l’homme n’est pas le problème […] mais il est la solution ». Jordan Bardella ne s’est pas présenté « comme le plus conservateur des trois candidats » mais comme celui qui peut remporter la victoire, « ce qui n’est pas arrivé depuis très longtemps ». Il sait qu'il rassemble aussi derrière lui « la France qui allait bien et s’est crue préservée de ce délitement généralisé ».

Gageons que cette grande soirée politique aura permis à chacun de se forger son opinion en vue des prochaines échéances électorales. Car comme l'écrivait Gabrielle Cluzel, « au delà de leurs divergences, le point commun qui unit nos trois candidats, ce soir, c'est celui-là : l’amour profond de cette belle France ».

Iris Bridier
Iris Bridier
Journaliste à BV

Vos commentaires

47 commentaires

  1. Pour ratisser très large une seule possibilité : Faire l’union des frères ennemis François-Xavier Bellamy, Jordan Bardella et Marion Maréchal. Cela a bien réussi à la NUPES ? Pourquoi pas à la droite. Une chose est certaine, on serait débarrassé de l’utopiste Macron dont on voit où il veut nous mener.
    Victorine31

  2. Quand vont-ils s’entendre ?
    Leurs différences sont elles si importantes qu’ils préfèrent laisser Macron et la nomenclature continuer à se gauberber sans s’occuper de la FRANCE ???
    Mêmes minoritaires, ils squattent par nomination non élective la plupart des organismes de contrôle de l’état:
    Conseil constitutionnel: Laurent FABIUS
    Conseil d’état: Didier Roland TABUTEAU
    Cour des comptes: Pierre MOSCOVICI
    Inspection des finances: Catherine SUEUR
    Parquet national Financier: Jean-François BONHERT / Eliane HOULETTE
    Arcom: Roch-Olivier MAISTRE
    Entendez vous ! Êtes vous mieux dans la tranquillité de l’opposition ? Ceux qui veulent voir La France survivre et renaître ont besoin que vous vous entendiez… pour la France ! Vos petites divergences on s’en fout …!

  3. Tous sympathiques, même si pour LR, seule l’éducation peut tout faire !!! même si le nom le Pen est curieusement absent et même si dans notre département, l’Essonne, le RN se ridiculise malgré une courageuse élue à l’Assemblée nationale. Les municipales ont montré que l’Union des droites, au plan local, n’était qu’un rêve de la « base », lassée par l’insécurité, la paupérisation, l’invasion et, pire que tout, la trahison de nos élites. Révolution…conservatrice !!!

  4. En ce qui concerne l’éducation remettre les parents au coeur du sujet et appliquer des sanctions pour les responsabiliser l’école à pour fonction d’instruire avant de faire de l’éducation politique en faisant défiler des jeunes dans la rue pour défendre des revendications légitimes cela devenait du chantage par contre soutenir les enseignants et la direction quand des individus n’appliquent pas les lois

  5. Ce qui est important c’est avoir un effet de synergie et de travailler sur du concret et rétablir l’ordre l’autorité et notre souveraineté Nationale
    Faire déjà échec à cette Europe qui à pris le pouvoir notre place et faire du régalien sans s’occuper du sociétal comme le fit Macron pour que les minorités agissent sur des choix de vie personnelle. Retrouver cette 5 ème République avec une majorité parlementaire qui doit débattre et prendre des mesures en faveur du plus grand nombre toujours sur des sujets régaliens

  6. J’ai constaté que l’applaudimètre était plus fourni pour Marion Maréchal , à plusieurs reprises la salle s’est manifestée en sa faveur , GPA , frontières , immigration , islam , peut être un signe .

  7. Au stade de pourrissement culturel et sociétal avancé, l’élection de nationaliste, suffira pas ! Va falloir que l’électorat mouille le maillot dorénavant, la submersion sociétale est déjà à l’œuvre !!! Il est dorénavant IMPOSSIBLE que ça se règle à « l’amiable » avec une partie conséquente de la population (pro-multiculturel) et les envahisseurs / squatteurs qui leurs servent de cheval de 3 !

  8. Ils sont pas mal tous les trois, dommage qu’ils ne tirent pas pas la « charrue » ensemble dans le même sens, même sils s’en rapprochent. A mon avis, en ce qui concerne les trois candidats, Fraçois-Xavier Bellamy est le plus théoriciens des trois, il voudrait résoudre un problème qui est plus qu’urgent qu’on s’en occupe, en travaillant sur l’éducation, c’est très bien pour donner éventuellement des résultats dans 10/15 ans, avec les enfants qui sont en maternelle et quid de leurs parents……sans compter que F-X Bellamy serait l’otage de son parti, qui a beaucoup œuvré pour affaiblir la France, que fait il encore dans cette formation qui me fait penser à l’orchestre du Titanic? Marion Maréchal, serait « l’intello » avec laquelle, je me sentirais le plus en phase, avec ce qu’il faudrait faire pour la France et surtout pour l’Europe, manque de chance, si elle dépasse 10% ce sera un exploit, elle fait peur aux « gogos » et ils sont nombreux. Donc voter pour elle, serait un éparpillement des voix patriotes qui ne pourraient que profiter à ses ennemis, donc le mieux serait qu’il y ait un accord avec le RN et après on verrait ce qu’il serait possible de faire ensemble. Quand à Jordan Bardella, c’est un jeune qui à beaucoup de fermes convictions, qui connait les réalités liées à l’immigration arabo-musulmane, pour les avoir vécues, il n’est pas hors sol et a aussi, un parti derrière lui, structuré et capable de prendre les rênes de la France, donc vu tout cela, je voterai Bardella.

    • Pour ma part, je voterai Marion pour préserver ce projet indispensable pour pour l’avenir. La lutte contre l’islamisation.

  9. Les forces du capital, les mondialistes tiennent à sauvegarder leur pouvoir . Elles seront disposées à toutes les chausse-trapes pour le garder. L’affaire Fillon nous a éduqués. Seule une alliance des droites, LR, Reconquête! et RN, permettra de reprendre assurément la dynamique de droite. Ce serait une preuve que la démarche de chacun de ces partis vise réellement le redressement de la France et non à un combat de petits coqs. Mitterand a su s’allier avec les communistes pour prendre le pouvoir. La droite serait-elle moins habile ? Les français la veulent cette union. Elle ne nuit pas pour autant au développement des idées fondamentales de chaque parti. Idées profitables à la France.

  10. La candidature de Bellamy est profondément vicié par l’ombrage de U.V.D.L. ce qui provoque un doute prégnant d’une future trahison. Bardella souffre toujours de la triste réputation du F.N alors qu’il démontre son indépendance et le changement. Marion Marechal manque de médiatisation et de soutien pourtant ses arguments sont louables et attendus par tous ceux qui aiment la France. Bien sûr tous les candidats actent d’une farouche volonté très attractive mais encore incertaine. Seul, l’électeur saura faire son choix qui doit être en priorité la sauvegarde de notre pays de son peuple de sa culture de son histoire.

  11. « Le seul sujet qui compte c’est l’éducation » , mais pour éduquer il faut avoir des sujets qui veulent de notre éducation , et qui ne vont pas en chercher une autre ailleurs , dans leur ethnie , dans leur religion conquérante .

    • Comme vous avez raison ! Il faut aussi des professeurs pour qui l’amour de la France, de sa culture, de son histoire, de sa géographie, de son industrie, de son peuple passe avant tout le reste.

  12. juinPartisan de l’union des droites je fais aucun commentaire partisan; seule remarque l’union des
    droites a aucun sens pour l’élection du

    Etant pour l’union des droites je fais aucun commentaire partisan. Seule remarque, l’union des droites a aucun sens pour l’élection du 9 juin vu qu’il n’y a qu’un tour

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