Marlène Schiappa lance la croisade pour les protections hygiéniques
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Marlène Schiappa, notre bien-aimée secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes, réunissait, mardi dernier, quelques ministres à l’occasion de la Journée mondiale pour l’hygiène menstruelle.
C’est une journée importante – coincée entre la Journée mondiale pour l’élimination de la fistule obstétricale et celle des Casques bleus des Nations unies – qui survient judicieusement au lendemain de notre nationale fête des Mères. Comme quoi les choses sont bien faites.
Vêtues de noir pour donner plus de solennité à la chose, il y avait à ses côtés Mme Brune Poirson, secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, Mme Christelle Dubos, secrétaire d’État au ministère des Solidarités et de la Santé, enfin Mme Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances.
La première est chargée d’étudier « la possibilité d'introduire “des mesures relatives aux produits d'hygiène” dans le projet de loi sur l'économie circulaire ». Et ron et ron, petit pâté rond… J’avoue ne pas bien saisir. La seconde doit développer « les moyens de mieux soutenir l'action des associations de lutte contre la précarité et les structures d'accueil des femmes sans-abri ». On leur distribuera donc des serviettes et des tampons entre deux bols de soupe. Pourquoi pas. Enfin, la dernière œuvrera à Bercy à l’amélioration de la composition des protections périodiques, s’engageant à « fournir plus d'informations aux utilisatrices sur les risques sanitaires ».
L’hygiène menstruelle est donc la nouvelle croisade gouvernementale. C’est fait pour nous, Mesdames, rien que pour nous, pauvres créatures souffrantes et ignorantes que nous sommes. Il faut voir et écouter Marlène dans sa petite vidéo. Elle dit : « Aujourd’hui, c’est la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle des femmes. » L’ONU n’a pas jugé utile de préciser mais notre ministre, si. Il est vrai que, par les temps transgenres que nous vivons, il peut y avoir autant de surprises que d’individus sous les jupes et dans les pantalons… Donc, elle précise : les menstruations, c’est pour les femmes.
Elle enchaîne sur le sort horrifique des femmes en prison, contraintes – dit-elle – de se bricoler des coupes menstruelles avec des bouteilles en plastique. Aie aie aie ! Si j’osais, je poserais bien une question : ça concerne combien de personnes ?
On va travailler aussi sur « le recyclage ». Comment ? Mystère… peut-être une poubelle dédiée dans la cour de l’immeuble, entre les cartons et les bouteilles de verre ?
Elle l’assure, Marlène : « Les règles, c’est simple, c’est naturel, c’est pas censé être un sujet de plaisanterie. Ça touche simplement une fois par mois environ 52 % de la population de ce pays, donc il est temps que ce tabou soit levé. »
Ça, c’est une information ! Il est vrai que la France compte 34,54 millions de femmes sur une population totale de 66,99 millions d’individus, soit un taux 51,55 %. Certes, il y a des femmes qui tentent la grossesse chimique avec assistance médicale à 60 ans passés, mais bon, théoriquement, après 50 ans, c’est calme plat sur le front des ragnagnas. Et même si l’âge des premières règles diminue, surtout dans les populations défavorisées, et touche particulièrement « les petites filles non caucasiennes en situation d’obésité », nous ne sommes pas réglées du berceau à la tombe !
Après les messages nous invitant à nous couvrir quand il fait froid, boire quand il fait chaud, sortir le parapluie s’il pleut, prendre garde à ne pas glisser quand il neige ; après la collation du matin à l’école, le rouler au pas sur les routes et bientôt le casque, les coudes et les genouillères obligatoires pour les piétons (un accident est si vite arrivé), l’État va s’occuper de nos protections hygiéniques.
N’en doutons pas, dans cette entreprise de maternage organisé, on va bientôt nous tenir aussi la main pour les mettre !
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