Marlène touchée par le réel
Citée comme première préoccupation des Français dans différents sondages, nos apprentis sorciers du « en même temps » ne pouvaient pas passer à côté de l’immigration, sujet incandescent à haute teneur électorale, surtout à moins d’un an des élections municipales. À noter que les mesurettes annoncées par Édouard Philippe n’infléchiront absolument pas le cours des choses, tant elles sont inodores face aux enjeux civilisationnels dont il est question et que les propos présidentiels soi-disant décomplexés dans Valeurs actuelles, toujours affublé du qualificatif « hebdomadaire ultraconservateur très droitier » comme une maladie honteuse, n’y changeront rien.
Passons les numéros d’équilibriste dans le parti majoritaire dont de nombreux membres sont d’anciens élus du camp du bien hollandais. Passons les sempiternelles bonnes âmes gauchisto-médiatiques pour qui ces mesures « radicales » leur rappellent les « heures les plus sombres de notre histoire ». Attardons-nous plutôt sur les déclarations de la secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes (dans cet ordre) pour souligner la grande cause quinquennale macronienne, la très irritante Marlène Schiappa.
Au cours d’une interview dans Marianne paru le 7 novembre, la pasionaria de l’égalité se réjouit de la possibilité« d’expulser les citoyens étrangers condamnés pour violences sexistes ou sexuelles ». Autrement dit en français dans le texte, notre progressiste soutient l’idée de la bien mal nommée « double peine », cette mesure de bon sens qui consiste à éloigner les indésirables du territoire national. Elle ajoute, pour l’hémisphère gauche qui s’écarquille les yeux n’y croyant par ses oreilles, que « ces violences ne sont excusables en aucun cas, y compris lorsqu’elles se produisent chez des populations en difficulté ».
Tolérance zéro, refus de la culture de l’excuse, notre Schiappa 2.0 semble atteinte de lepénite aiguë… Fort heureusement, pour éviter d’être enduite de goudron et de plumes par nos valeureux Torquemada de la bien-pensance, elle souligne son positionnement à la gauche du gouvernement mais conclue en enfonçant le clou qu’elle ne voit pas « qui pourra honnêtement nous dire qu’un citoyen étranger qui a violé une femme peut rester sur le territoire sans que cela pose un problème ».
Le réel a donc supplanté le bien chez celle qui déclarait, il n’y a pas si longtemps, le désormais collector « l'existence d'une convergence idéologique entre la Manif pour tous et le terrorisme islamiste » (sic). Attention, belles âmes, cette maladie du réel pourrait devenir contagieuse et contaminer l’ensemble du gouvernement.
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