Marseille : résidence squattée, les propriétaires se rebiffent, pas les pouvoirs publics

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À Marseille, les propriétaires de la résidence Campus 1 dans le quartier du Merlan (XIVe arrondissement) vivent un enfer. Leur immeuble est squatté et ils peinent à en reprendre possession. Et pour cause : lorsqu’ils arrivent sur place, certains occupants illégaux les menacent avec des couteaux quand d'autres « se promènent avec des machettes » pour les intimider, comme le confiait l’un d’eux à nos confrères du Figaro.

Le squat, point de départ de l’habitat indigne

En tout, une cinquantaine de logements sont squattés. Thibault Charpentier, conseiller (Rassemblement national) des XIIIe et XIVe arrondissements, indique à BV que ces appartements sont occupés par « des immigrés illégaux et du trafic de drogue ». Selon lui, c’est une chose fréquente, à Marseille. « Ça commence par un squat ou une famille qui pose problème et ça peut entraîner une spirale négative. » Il ajoute : « L’immeuble est identifié par les réseaux de squatteurs, un point de deal s’installe, le cadre de vie se dégrade… » Plus le temps passe, plus les propriétaires ont du mal à trouver des locataires, les biens se vident, ils sont squattés. C’est un cercle vicieux.

La faute, selon Thibault Charpentier, à « l’inaction des pouvoirs publics ». Il considère que la longueur des procédures d’expulsion donne aux occupants illégaux « un sentiment d’impunité » et fait que « les propriétaires ne sont plus chez eux ». Il explique, également, que plus les immeubles sont squattés, plus ils sont dégradés. En présence d’occupants illégaux, les bâtiments souffrent, les portes sont fracturées, les murs démolis, les armoires électriques forcées pour le shuntage des compteurs… Très vite, même si la construction est de bonne facture comme c’est le cas au Campus 1 (immeuble datant de 1997), de graves problèmes structurels apparaissent.

Des propriétaires livrés à eux-mêmes 

Dans cet état, les appartements des ces immeubles peinent à trouver preneur sur le marché de la location. Les loyers diminuent. Conséquence : les propriétaires disposent de moins en moins de fonds pour effectuer des travaux et les dégradations ne font que croître. Un mécanisme bien connu, à Marseille. Toujours selon Thibault Charpentier, la résidence du Merlan « est un exemple, parmi d’autres, de copropriétés qui se dégradent, qui deviennent insalubres et dangereuses pour le public ». Si rien n’est fait, il craint que l’immeuble ne soit « frappé d’un arrêté de péril ». À Marseille plus qu’ailleurs, le mot est fort. Il rappelle le douloureux souvenir des effondrements de la rue d’Aubagne qui ont coûté la vie à huit personnes, le 5 novembre 2018.

Au Merlan, la situation n’est pas aussi critique, bien que le squat dure depuis 2019. Cette année-là, la résidence était habitée à 90 % par des occupants illégaux. Aujourd'hui, grâce à une dizaine de copropriétaires s’étant organisés en association et se rendant sur place quasi quotidiennement, ils ne sont plus que cinquante. Encore cinquante de trop, pour ces hommes de bonne volonté qui veulent rendre l’ensemble de la résidence à ses propriétaires et qui démontrent que lorsque l’on veut, on peut. En matière de squat, de trafic de stupéfiants, de gestion de la ville, d’immigration illégale et de logement, tout n’est peut-être, finalement, qu’une question de volonté.

Vos commentaires

43 commentaires

  1. Les Français ne font plus assez d’enfants depuis 50 ans. Pour faire tourner l’économie, les pouvoirs successifs ont recours à l’importation de main d’oeuvre. Tout est fait pour la favoriser.

  2. Mais la seule volonté implacable de la macronie c’est l’immigration et la destruction de la France au seul bénéfice de l’oligarchie européiste.
    C’est la raison pour laquelle il faut que les partis politiques responsables exigent une dissolution, voire plus.

    • C’est dès le premier squat qu’il faut réagir. Mais le propriétaire étant fort démuni, puisque l’intrus bénéficie de nos lois iniques, il lui incombe alors de se débrouiller seul.
      Écœurant.

  3. C’est sans doute « par les journaux » que le ministre concerné va découvrir ce qui se passe dans ce squat…

  4. C’est bien connu, chez les communistes la propriété privée n’existe pas, à quoi bon consentir à l’impôt si, ni cette sécurité-là est assurée ?

  5. Le jour où des squatteurs viendront occuper les résidences secondaires de nos gouvernants, préfets y compris, les choses changeront !

  6. La France : le pays où les squatteurs, la racaille, les dealers, etc… ont plus de droits que le citoyen ordinaire

  7. il n’y a que Macron et le maire de cette ville qui la trouvent merveilleuse, pour moi, c’est un concentré de voyous et je plains sincèrement les braves gens qui y habitent

  8. Déjà faire passer une loi qui autorise les sociétés de gardiennage a procederaux évacuations après la décision du tribunal et non pas que par la force publique .
    Changer la loi pour supprimer la taxe foncière en cas de squat.
    Obligée les propriétaires a faire surveiller les biens inoccupés ou vide bureaux , entrepôt etc

  9. Chaque jour qui passe et chaque article que je lis sur votre média me conforte dans toutes les commentaires que j’écris. Ça me rappelle le titre d’un livre écrit par le général Jouhaux après la guerre d’Algérie quand celle-ci était française : » Oh ! Mon pays perdu » Bonnes gens,vous avez laissé faire, voilà le résultat.

  10. C’est lamentable que ce soit les propriètaires qui se substituent à la justice pour récupérer leurs biens . Mais nous laissent on le choix . Bientôt des milices dans les quartiers pour protéger les habitants , des hommes armés aux fêtes de villages pour protéger les blancs qui veulent s’amuser et que faire pour protéger femmes et filles dans la rue . Partout les racailles imposent leurs lois au nez et à la barbe des élus et le peuple subit .

    • c’est pour cela qu’il ne faut pas dire de Bardella/Attal 2 copains qui débattent, mais il faut y croire fort. Vous m’aviez étonnée cette fois-là….

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